Un vote décisif se profile au Parlement français concernant la fusion de l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) à l'Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire (IRSN), pour former en 2025 l'Autorité de sûreté nucléaire et de radioprotection (ASNR). Cette réorganisation est envisagée dans un contexte où l'État souhaite redynamiser l'industrie nucléaire et accélérer le traitement des dossiers.
Le rôle de l'Autorité de sûreté nucléaire
L'ASN est l'organisme chargé d'évaluer et de conseiller le gouvernement sur l'état des installations nucléaires en France, y compris les sites de stockage de déchets radioactifs. Elle est également responsable de l'évaluation de la viabilité des centrales nucléaires, qui font l'objet de contrôles décennaux. Un exemple récent est son avis favorable au maintien en fonctionnement de la centrale nucléaire du Tricastin, bien que celle-ci ait dépassé la durée d'exploitation initialement prévue de 40 ans.
Les compétences de l'Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire
Quant à l'IRSN, son équipe d'experts se consacre à la recherche dans le domaine nucléaire pour évaluer les risques associés aux installations existantes. En plus de ses activités de recherche, l'IRSN réalise des contrôles pour garantir que les niveaux de radiation émis par ces installations restent dans les limites acceptables, assurant ainsi la protection de la santé publique et de l'environnement. L'IRSN compte plus de 1 700 employés dévoués à ces missions.
La collaboration entre l'ASN et l'IRSN
L'ASN et l'IRSN travaillent conjointement sur plusieurs aspects, notamment en matière d'exercices de simulation de crise dans les installations nucléaires pour évaluer leur sécurité. L'IRSN peut également fournir des recommandations spécialisées à l'ASN lorsqu'un avis technique approfondi est requis.
Arguments contre la fusion
Cependant, cette perspective de fusion ne fait pas l'unanimité. Des voix s'élèvent au sein de l'IRSN contre la fusion avec l'ASN, par crainte de voir l'indépendance de leurs experts mise à mal. La pertinence du timing est également questionnée alors que les centrales françaises atteignent massivement leur seuil de 40 ans d'existence. Des manifestations ont pris place devant le Parlement pour souligner ces inquiétudes.
Réforme de la gouvernance de la sûreté nucléaire : l'Assemblée nationale a ouvert la voie, mardi 12 mars au soir, à la fusion entre l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) et l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN).#DirectAN A lire ⤵️https://t.co/Pkv1Z6rpMD
— LCP (@LCP) March 12, 2024
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