Do It Yourself : tout savoir sur cette tendance écologique et économique
L’engouement pour le Do It Yourself ne faiblit pas avec les années. La prise de conscience de l’urgence environnementale, l’envie de freiner la surconsommation et le besoin de ralentir la course quotidienne jouent un grand rôle dans le succès du DIY. Que recouvre exactement ce terme ? Quels sont les avantages du DIY ? Comment se lancer ? Nous vous disons tout !
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Vous rêvez de vous lancer dans le hatha yoga, le vinyasa, le bikram ou encore le yin yoga, mais vous n’avez pas encore de tapis, ou celui que vous avez ne vous convient pas ? Pourquoi ne pas fabriquer le vôtre, unique et à votre goût ? Le tapis est un élément essentiel pour pratiquer chez soi. Avec ce DIY, vous pourrez personnaliser le vôtre en quelques étapes simples selon vos envies. Créez un tapis qui vous ressemble et qui vous accompagnera dans vos postures de yoga ainsi que vos moments de relaxation.
3 recettes naturelles de crème solaire
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Qu’est-ce que le Do It Yourself ou DIY ?
Le terme signifie littéralement « fais-le par toi-même » : le Do It Yourself consiste à fabriquer soi-même des produits ou objets que l’on a, par éducation ou réflexe, plutôt l’habitude d’acheter. Ce phénomène s’est généralisé au début des années 2000 et n’a depuis pas cessé de séduire.
En 2013, l’institut de sondage Opinion Way a publié une enquête révélant que deux Français sur trois pratiquaient le DIY. En 2018, d’après l’étude de l’Observatoire des consommations émergentes, la tendance ne s’était pas démentie et 8 Français sur 10 déclaraient s’adonner au DIY. On retrouvait, en bonne position dans le classement des pratiques, le bricolage mais aussi le jardinage (culture des fruits et légumes), la cuisine, la restauration ou la customisation de meubles et d’objets, ainsi que la fabrication de vêtements et de produits ménagers.
Quelles sont les origines du DIY ?
S’il est difficile de retracer précisément l’histoire d’un mouvement qui consiste à fabriquer de ses propres mains ses objets et produits de consommation, certains spécialistes comme le sociologue Eric Donfu estiment que le phénomène, dans sa version contemporaine, est né au sein du mouvement hippie à la fin des années 1960.
Dans un entretien accordé au journal Le Monde, Eric Donfu raconte le lancement du journal « Whole Earth Catalog » et explique que ce catalogue, qui a vu le jour au sein de la communauté hippie de la région de San Francisco en 1968, a été un acte fondateur pour le Do It Yourself. Le Whole Earth Catalog listait des produits mais aussi des informations et des astuces pour fabriquer les choses soi-même.
Par la suite, le mouvement punk a, pour certains spécialistes, également contribué à la résurgence du DIY, le considérant comme un moyen d’être autonome et de lutter contre la société de consommation. On observe ainsi l’apparition des fanzines, ces magazines amateurs fabriqués avec les moyens du bord, mais aussi la multiplication des concerts dans les caves plutôt que dans les salles de spectacle (toujours dans l’idée de « faire soi-même »), la customisation de vêtements ou encore, bien plus tard, le concept d’enseignement « Edupunk », basée sur l’apprentissage personnel et le libre partage des connaissances.
Dans quels domaines peut-on pratiquer le Do It Yourself ?
Aujourd’hui, le DIY est fortement lié à l’écologie, et les ateliers permettant aux gens d’apprendre à fabriquer leurs propres produits d’entretien, d’hygiène et de beauté rencontrent un vif succès. Longtemps limité au bricolage, le DIY a aujourd’hui investi tous les domaines de la vie quotidienne.
On retrouve bien sûr le DIY dans le domaine de l’habillement, avec le tricot, la couture ou encore la broderie, la teinture et la customisation de vêtements. Fait intéressant à noter : ces activités sont aujourd’hui également pratiquées par les jeunes et ont perdu leur connotation un peu « vieillotte ».
Le DIY est également présent dans les domaines de la décoration, de la cuisine, de la beauté, du bricolage, de la réparation, de l’informatique ou encore de la mécanique. Il existe en France plus d’une centaine de « self garages », des garages automobiles en libre-service : les clients louent le matériel nécessaire, achètent les pièces détachées et effectuent eux-mêmes les réparations (toutes ne sont pas autorisées, pour des raisons de sécurité), réalisant ainsi d’importantes économies sur la main d’œuvre.
Dans le domaine de l’écoconstruction et de l’habitat alternatif, les stages se multiplient et proposent aux participants d’apprendre à réaliser eux-mêmes leur habitation écologique grâce à des matériaux de récupération, à effectuer leurs travaux d’isolation ou d’installation de chauffage, ou encore à poser leurs installations solaires électriques autonomes.
Le mouvement des makers, qui œuvrent dans le domaine de la création numérique, s’est également développé en France. On a ainsi vu considérablement augmenter le nombre de fablabs, ces ateliers de fabrication numérique qui se sont par exemple démenés pour fabriquer, à l’aide d’imprimantes 3D, des visières de protection pour les soignants à l’épreuve du coronavirus.
Il est donc bien loin, le temps où le terme DIY n’évoquait que le scrapbooking !
Qui sont les adeptes du DIY ?
Les adeptes du DIY sont aussi multiples que les pratiques englobées par le terme « Do It Yourself ». Ce qui est certain, c’est que le DIY a conquis des gens de tout âge, issus de tous les milieux sociaux, et séduit aussi bien les hommes que les femmes.
Comment peut-on apprendre à faire soi-même ?
Pour apprendre à fabriquer soi-même tel ou tel produit, tel ou tel objet et se perfectionner dans un domaine, il y a désormais l’embarras du choix. L’apprentissage peut bien sûr se faire sur Internet, qui regorge d’informations, de tutoriels, de chaînes Youtube et d’articles. Chez Alternativi, nous avons décidé de consacrer une rubrique entière au partage de techniques de fabrication de produits ou d’objets écologiques.
Il est aussi possible de s’inscrire à des ateliers ou des stages qui, en quelques heures, délivrent conseils et informations nécessaires pour reproduire les gestes et techniques en toute autonomie. Nous l’avons vu, certains lieux comme les fablabs sont spécialisés dans le DIY, même si dans ce cas la création a toujours une part numérique : vous pouvez y construire un meuble en bois, mais le plan aura été conçu sur ordinateur.
D’autres lieux comme les ressourceries proposent des ateliers de DIY et des séances d’auto-réparation des objets en panne ou des vêtements abîmés. Dispensés par des bénévoles, ces enseignements sont précieux et permettent de réparer plutôt que de racheter, lorsqu’un objet peut encore être utilisé.
Quels sont les avantages du DIY ?
Des économies réelles
Le DIY permet tout d’abord de réaliser des économies. Selon une étude de l’Observatoire E.Leclerc des Nouvelles Consommations réalisée en collaboration avec Ipsos, les Français adeptes du DIY réaliseraient chaque année une économie moyenne de 272 euros.
Qu’il s’agisse de fabriquer un vêtement, de poser un panneau solaire, de réaliser un produit de maquillage ou de cuisiner un plat, le « faire soi-même » est toujours plus économique, en grande partie grâce à l’absence de main d’œuvre, qui représente en temps normal un pourcentage important dans le prix final du produit. L’absence de packaging, de marketing, de communication et tous les autres coûts liés à la fabrication et à la commercialisation d’un produit permettent également de réduire le montant total.
En outre, apprendre à bricoler et à réparer permet de prolonger la durée de vie de nombreux objets, qui auraient injustement fini à la poubelle ou à la décharge faute de savoir-faire en matière de réparation.
Une consommation écoresponsable
La réparation, le recyclage, l’upcycling permettent de réduire la surconsommation et de revenir à un mode de consommation « slow », respectueux de l’environnement. En apprenant à réparer soi-même sa machine à laver, on évite d’en racheter une et donc, d’une part, de consommer des ressources naturelles, et d’autre part de créer de nouveaux déchets.
Le circuit court est également un excellent moyen de préserver l’environnement : les émissions de gaz à effet de serre sont réduites et le bilan carbone du produit fini n’en est que meilleur. Or, quel circuit peut être plus court que celui de l’objet que l’on fabrique chez soi ? Certes, il faudra toujours, pour fabriquer un pull, acheter de la laine (à moins d’avoir des moutons dans son jardin !), mais vous pourrez acheter une laine éthique, de fabrication française, qui sera plus écologique qu’un vêtement low cost fabriqué à l’autre bout du monde, et qui vous permettra également d’avoir un vêtement de fabrication 100 % française pour un coût largement inférieur à ceux du commerce.
Concernant les cosmétiques, produits d’hygiène et d’entretien, vous avez la possibilité de choisir les ingrédients les plus naturels qui soient et de fabriquer des produits dont vous connaissez exactement la composition. Plus sains pour votre organisme que de nombreux produits industriels de grande surface, ils sont également beaucoup moins polluants pour l’environnement.
Des bienfaits pour le moral
Le DIY permet de se recentrer, de faire le vide dans son esprit en utilisant ses mains, de retrouver du sens et un sentiment d’utilité dans un monde à la fois ultra connecté et déconnecté du concret, des besoins primaires. Fabriquer soi-même, c’est se prouver que l’on peut être autonome, que l’on sait faire, c’est tirer une certaine fierté d’avoir retenu et mis en pratique un apprentissage. Le DIY est donc idéal pour doper l’estime de soi.
Les bienfaits de la slowlife, qui consiste à ralentir le rythme de vie pour se recentrer sur l’essentiel, ne sont désormais plus à démontrer. Se promener, méditer, prendre le temps de cuisiner et de fabriquer soi-même de nombreux produits et objets du quotidien… Toutes ces activités permettent d’échapper au stress et de retrouver une certaine sérénité.