La randonnée s'est imposée comme une activité prisée des Français, loin de l'effervescence des grandes compétitions comme les marathons. Le sociologue Jean Viard propose son analyse sur cette tendance qui révèle les aspirations actuelles de la société.
Diverse dans ses pratiques, la randonnée va de la promenade digestive à l'excursion sportive sur les sentiers de Grande Randonnée (GR). Elle est l'occasion de découvrir l'hexagone sous un autre jour, mais aussi de partager des moments conviviaux entre amis ou en famille. La cohabitation touristique et cynégétique est un sujet délicat, mais Viard souligne l'importance du partage équitable des espaces naturels.
Marcher s'avère être une activité bénéfique tant pour le corps que pour l'esprit. Viard met en lumière le caractère primal de la randonnée, une quête d'authenticité où l'homme renoue avec son essence d'être vivant, en harmonie avec son environnement.
La recherche de tranquillité, de contemplation et de lenteur à travers la marche répond à un besoin de slow-life et d'évasion du stress de la vie moderne. Des itinéraires comme le Chemin de Saint-Jacques de Compostelle offrent même une dimension spirituelle, marquant une pause méditative dans le tumulte quotidien.
Aux yeux de Viard, la marche incarne une forme de spiritualité corporelle, un retour au coeur de la nature. Il illustre la richesse naturelle de la France, un territoire propice à l'émerveillement et à la redécouverte de soi.
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