Il est vrai que la Seine arbore rarement une teinte azurée, et avec les récentes montées des eaux survenues en ce début de mars, le fleuve s'est paré d'une coloration encore plus brunâtre. Néanmoins, une telle coloration n'est pas inhabituelle pendant une période de crue, conséquence des importantes précipitations qui sont d'ailleurs normales à cette saison. Loin de constituer un événement aussi spectaculaire que la crue historique de 1910, cette modification chromatique survient néanmoins dans le contexte habituel d'un fleuve en crue.
Toutefois, cette couleur boueuse ne signifie pas que la rivière est insalubre. Cependant, à l'approche des Jeux Olympiques, la situation est loin d'être idéale. La promesse de rendre la Seine propice à la baignade avant l'échéance des JO a été affirmée par des personnalités politiques telles qu'Anne Hidalgo et Emmanuel Macron.
En dépit des investissements de près d'un milliard et demi d'euros de l'État et de développements techniques tels que la construction d'un réservoir destiné à stocker les eaux pluviales, la question demeure quant à la capacité de ces mesures à garantir un environnement aquatique exempt de toute contamination.
Annuellement, la Seine voit son lit jonché de 360 tonnes de débris divers, dont des véhicules à deux roues, des appareils électroniques et des coffres-forts, tandis que deux millions de mètres cubes d'eaux usées y sont versés. Même dans ce contexte, des cités comme Zurich et Munich ont réussi à purifier leurs cours d'eau. La Seine pourrait ainsi, hypothétiquement, se transformer en un espace propice à des activités plus récréatives qu'une simple voie navigable ou un canal d'évacuation des eaux usées.
Emmanuel Macron, sur les JO de Paris 2024: "Rendre baignable la Seine et la Marne, c'est l'un des héritages de ces Jeux" pic.twitter.com/XjM5xnVjzK
— BFMTV (@BFMTV) March 14, 2023
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