À l'approche des Jeux olympiques de Paris, la qualité de l'eau de la Seine suscite une inquiétude croissante. Une étude récente réalisée par l'ONG Surfrider Fondation et rapportée par les médias, indique des niveaux de pollution bactériologique qui dépasseraient les standards requis pour la natation. Cette découverte intervient seulement quelques mois avant que la capitale française ne doive accueillir des épreuves aquatiques de grande envergure.
L'investigation conduite par Surfrider Fondation porte sur des échantillons prélevés au Pont de l'Alma et au Pont Alexandre III. Ces lieux sont stratégiques puisqu'ils doivent être les sites des compétitions de natation marathon, de triathlon et de paratriathlon pour les Jeux olympiques. Malheureusement, sur les 14 échantillons recueillis, 13 contenaient des niveaux alarmants d'Escherichia coli et d'entérocoques, excédant les normes établies par l'instance dirigeante mondiale de la natation. Du côté de l'ARS, l'inquiétude concerne une potentielle contamination de leptospires présentes dans les urines des rongeurs.
Les contaminants bactériens posent des risques pour la santé des athlètes
Cette contamination bactérienne n'est pas seulement un obstacle pour les compétitions; elle présente également des risques sanitaires significatifs.
Les athlètes pourraient s'exposer à diverses maladies telles que des infections gastro-intestinales, des conjonctivites, des otites ou d'autres complications dermatologiques, selon les mises en garde de Marc Valmassoni, le coordinateur de la campagne chez Surfrider Fondation.
La préfecture de région Île-de-France a récemment souligné qu'il n'y avait "aucun plan alternatif "pour ces épreuves en cas de contamination confirmée de la Seine. Néanmoins, la ville de Paris mise sur une infrastructure flambant neuve près de la gare d'Austerlitz, capable de collecter les eaux de pluie, quoique l'efficacité de cette mesure en cas de pluies diluviennes reste incertaine.
Valmassoni précise qu'en cas d'événements pluvieux modérés, "la structure actuelle pourrait suffire", cependant, elle serait dépassée face à des précipitations plus intenses. En effet, le bassin de rétention ne serait pas en mesure de contenir le volume total de l'eau de pluie, dont l'excès s'écoulerait alors dans la Seine et dégraderait sa qualité bactériologique.
À l'instar de la problématique liée à l'insalubrité des décharges illégales aux abords des sites, la mairie de Parie est onsciente de ces enjeux. Elle a massivement investi dans le but de purifier la Seine. Néanmoins, des questions persistent quant à l'atteinte de l'objectif de rendre le fleuve propre à la baignade d'ici l'ouverture des Jeux. Environ 20 péniches sur les 250 amarrées doivent encore être raccordées au réseau d'assainissement. Pour Surfrider Fondation, il est indispensable de poursuivre le contrôle régulier de la qualité de l'eau afin de garantir un environnement sûr pour les athlètes et pour le public.
@plarrouturou Selon l’ONG @Surfrider Fondation France 🐚 qui a fait des prélèvements sur les sites des #JO2024, l’ «eau contaminée» de la Seine est dans un état «alarmant». Mais Emmanuel Macron le répétait jeudi à mon micro @TF1 INFO : «La Seine et la Marne seront baignables» et il répète (sàs donner de date) sa promesse de s’y baigner lui-même. #sinformersurtiktok #fyp #foryourpage #jeuxolympiques ♬ son original - Paul Larrouturou
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