Face aux enjeux grandissants du changement climatique, un partenariat entre la France et la Turquie voit le jour. Les écologistes et les gestionnaires des offices des forêts de ces deux nations collaborent pour augmenter la robustesse et la capacité d'adaptation des arbres face à des conditions environnementales fluctuantes.
Dans une zone protégée d'à peine un hectare au milieu de la forêt d'Eskisehir en Anatolie centrale, un programme expérimental de sélection et d'échange de semences s'emploie à booster la résilience des forêts. 'Nous sommes confrontés à des défis semblables dans nos pays, notamment en ce qui concerne l'intensification et la fréquence croissante des incendies, ainsi que les périodes de sécheresse prolongées', explique Zeren Erik, de l'Agence française de développement, impliquée dans le projet.
Des chênes français à l'épreuve du climat turc
Le site d'étude est emblématique des conditions climatiques que la France devrait expérimenter d'ici 2050. En conséquence, des arbres tels que les chênes du Morvan, de la région de Vachères et des bords de Loire ont été introduits en Turquie pour évaluer leur capacité à survivre dans un nouvel environnement. Cemal Karakurt, ingénieur forestier turc, met en lumière une jeune pousse de chêne qui s'accroche à la vie. 'Cette variété montre une adaptabilité étonnante. Malgré une pluviométrie bien moindre ici qu'en France, elle continue de pousser', dit-il. 'Cela présage bien de sa capacité à s'adapter à d'autres régions et climats.'
Turgay Ezen, responsable du projet, se montre optimiste quant à la survie de ces spécimens français. L'accent est désormais mis sur des stratégies de préservation génétique. 'Avec le rythme rapide du changement climatique, les arbres auront du mal à s'adapter sans assistance', indique-t-il. En unissant leurs forces, la Turquie et la France espèrent donc façonner les forêts de demain.
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