Le 25 juillet 2019, la ville de Paris a battu son record de température. Ce jour-là, il a fait 42,6 °C dans la capitale et globalement, l’été a été très chaud. Les fortes chaleurs ont eu un impact sur les espaces verts en ville et sur les forêts alentour comme le montrent les observations des scientifiques. Ces derniers cherchent désormais à implanter dans les villes les essences d’arbres les plus résistantes et les plus utiles pour lutter contre le réchauffement climatique.
Des signes qui montrent que les arbres souffrent du réchauffement climatique
Au cours de l’été 2019, dans la forêt de Fontainebleau, les arbres ont beaucoup souffert notamment les pins que l’ont peut voir complètement desséchés. Selon l’ONF (Office national des forêts), ce sont « 90 hectares de peuplement de pins sylvestres [qui ont été] touchés dont 45 ha en plein, soit 5 000 à 10 000 m3 de bois ».
« Ces phénomènes susceptibles de se répéter appellent les forestiers à innover, à diversifier les essences, à accompagner la nature pour avoir des forêts plus résilientes », a expliqué le responsable de la gestion du massif forestier.
L’ONF cherche donc à replanter des arbres en tenant compte du réchauffement climatique et va notamment expérimenter l’implantation d’essences différentes sur une parcelle test de 25 hectares.
À Paris, les responsables des espaces verts rapportent des problèmes similaires
Conséquence des températures particulièrement élevées à Paris pendant l’été 2019, les feuilles de beaucoup d’arbres sont tombées avec plusieurs semaines d’avance.
C’est comme « une réaction d’autodéfense » a expliqué Pénélope Komitès, adjointe à la Mairie de Paris et responsable des espaces verts.
« Ils laissent tomber des feuilles pour diminuer leur surface foliaire, et ralentir l’évapotranspiration, afin de préserver leurs ressources en eau pour assurer la photosynthèse ».
Des experts se penchent donc sur le problème et une grande étude a été lancée. Des capteurs ont été posés sur différentes essences d’arbres pour tester leur résistance à la chaleur — on mesure par exemple le volume d’évaporation d’eau — mais des relevés de température sont aussi effectués autour de ces arbres pour voir lesquels sont les plus à même de produire de la fraîcheur.
« Nous avons besoin de trouver le meilleur compromis, avec des espèces qui n’ont pas besoin de beaucoup d’eau, et apportent la fraîcheur attendue par les Parisiens tout en étant résistantes », a précisé Mme Komitès.
Des plantations d’arbres plus adaptées à l’horizon 2022
L’étude qui va permettre de déterminer quels sont les arbres les plus résistants à la chaleur va durer jusqu’en 2022.
En effet, « les épisodes de canicule peuvent provoquer des brûlures sur des branches et conduire à la mort de l’arbre deux ou trois ans plus tard », a expliqué l’adjointe à la Maire.
Les jardiniers de la ville de Paris adapteront les nouvelles espèces d’arbres qui seront plantées dans le futur à partir des résultats de ces recherches.