Sac à vrac
Véritable alternative aux sacs plastiques, les sacs à vrac connaissent un succès grandissant. De plus en plus de marques se lancent dans la production de sacs en coton, chanvre ou lin, généralement bio, destinés à transporter vos courses lorsque vous faites le marché ou que vous vous rendez au rayon vrac de votre épicerie spécialisée ou de votre supermarché. Réutilisables, ils permettent de réduire considérablement vos déchets et contribuent de manière non négligeable à la préservation de l’environnement.
Sacs à vrac : la bataille contre le plastique
Depuis le 1er juillet 2016, les sacs plastiques fins (moins de 50 microns d’épaisseur) à usage unique sont interdits en caisse dans tous les commerces de France. Le 1er janvier 2017, la mesure s’est élargie aux sacs plastiques fins utilisés notamment pour les fruits et légumes.
Avant cette double interdiction, 5 milliards de sacs plastiques fins étaient distribués chaque année en caisse et 12 milliards pour les autres usages comme l’emballage des fruits et légumes.
L’Union européenne a fixé comme objectif à tous les États membres un maximum de 40 sacs plastiques par personne et par an d’ici 2025.
4 ans après cette première mesure, le bilan est mitigé. Si les sacs fins dits à usage unique ont bel et bien disparu des grandes surfaces, ce n’est pas le cas sur les marchés ou dans de nombreuses épiceries de quartier. De plus, les supermarchés ont remplacé les sacs plastiques gratuits à usage unique par des sacs plastiques payants épais, de plus de 50 microns, dits réutilisables.
Ces sacs sont encore très largement achetés et peu réutilisés par les consommateurs, généralement une seule fois en guise de sac poubelle. Autre problème : on a également constaté l’apparition de petits sacs plastiques épais, distribués notamment en pharmacie, qui ne servent bien souvent qu’une fois ou sont à la rigueur utilisés une deuxième fois pour la poubelle des toilettes ou celle de la salle de bains.
Au final, on peut se questionner sur le réel impact environnemental de cette mesure, les sacs plastiques épais ayant peu ou prou remplacé les sacs plastiques fins. Des sacs qui consomment plus de matière, mettent plus longtemps à se décomposer et ne sont guère plus réutilisés que leurs prédécesseurs.
Les alternatives aux sacs plastiques classiques : plastique biodégradable, papier ou sacs à vrac en tissu ?
Les sacs plastiques biodégradables
Autorisés en caisse à condition d’être d’une épaisseur supérieure à 50 microns, les sacs plastiques biodégradables sont des sacs constitués en partie de matières biosourcées, comme l’amidon de maïs ou la fécule de pomme de terre. Leur teneur minimale en matières biosourcées doit être au minimum de 50 % depuis le 1er janvier 2020, et devra être de 65 % en 2025.
Contrairement à ce que le terme « biodégradable » pourrait laisser croire, ils ne se décomposent pas dans la nature. Des chercheurs de l’université de Plymouth en Angleterre ont mené une étude sur différents plastiques, dont des plastiques biodégradables. Leur constat est alarmant : après 3 ans de présence dans le sol ou dans l’environnement marin, tous ces plastiques restent fonctionnels. Certains d’entre eux sont encore suffisamment robustes pour transporter plus de 2 kilos de courses.
Ces sacs biosourcés sont censés être biodégradables. Pourtant, le compostage chez les particuliers est en pratique extrêmement complexe. D’après un test effectué par l’ADEME, l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie, il faut une rigueur quasi professionnelle pour que ces sacs soient totalement décomposés au bout de 12 mois, comme le prévoit la norme.
Les sacs en papier
Ils sont à priori un moindre mal, et pourtant… De nombreuses études ont révélé que les sacs en papier étaient tout autant, voire davantage polluants que les sacs plastiques.
Leur production nécessite 3 fois plus d’eau, émet 2 fois plus de gaz à effet de serre et contribue 13 fois plus que les sacs plastiques au phénomène que l’on nomme l’eutrophisation des eaux, à savoir l’augmentation des niveaux d’azote et de phosphore, avec pour conséquence une diminution de l’oxygénation des milieux aquatiques.
De plus, ils sont moins compactables et pèsent plus lourd que le plastique. Leur transport nécessite donc plus de camions, et qui dit plus de camions dit plus d’émissions de gaz à effet de serre, et un bilan carbone plus lourd.
Autre problème : ils sont moins résistants que les sacs plastiques, et sont donc encore moins réutilisés.
Reconnaissons tout de même que les sacs en papier ont le mérite d’être recyclables et de se décomposer dans l’environnement en quelques années.
Les sacs à vrac en tissu apparaissent donc comme la meilleure solution en termes d’impact environnemental.
Les sacs à vrac en tissu : la seule alternative véritablement écologique
Face à ce constat, de plus en plus de marques se lancent dans la fabrication de sacs en tissu réutilisables. Le plus souvent fabriqués en coton, leur impact écologique n’est pas nul, car le coton est très gourmand en eau. Selon diverses études, le sac à vrac en coton devient véritablement écologique à partir de 140 utilisations environ, ce qui représente à peine 4 mois d’achats quotidiens.
Pour un sac réutilisable pendant des années, cette durée est somme toute assez brève. Autre élément à prendre en compte : ces études reposent sur des sacs en coton non biologique, le plus souvent produits en Asie.
En optant pour des sacs à vrac en coton biologique, vous réduisez leur durée « d’amortissement écologique ». Bonne nouvelle : chez Alternativi, nous choisissons en priorité des sacs réutilisables en coton bio !
Autres tissus présents chez Alternativi et très intéressants d’un point de vue environnemental : le chanvre et le lin. Tous deux nécessitent pour leur culture très peu d’eau et aucun pesticide. Ils absorbent beaucoup de CO2, améliorent la biodiversité des sols et peuvent se cultiver en France, contribuant ainsi à réduire le bilan carbone.
Pour faire vos courses tout en préservant l’environnement, privilégiez donc les sacs à vrac en coton bio, en chanvre ou en lin.
Les autres avantages des sacs à vrac
Les sacs à vrac en tissu sont bénéfiques pour l’environnement, mais ils présentent également d’autres avantages.
Tout d’abord, ils conviennent à plusieurs usages : vous pouvez bien sûr vous en servir pour faire vos courses, mais également pour entreposer vos légumes dans votre frigo. Fabriqués en tissu respirant, ils permettent de les conserver sans risque de moisissure. Avec les sacs filets, c’est encore plus pratique : en un clin d’œil, vous pouvez voir leur contenu !
Les sacs à vrac peuvent également être utilisés pour conserver le pain. Il reste ainsi frais et croustillant plus longtemps.
Autre atout : ils se transportent très facilement. Roulés au fond de votre sac, ils ne prennent presque pas de place. Vous pouvez donc les y glisser le matin en partant au travail et les sortir au moment de faire vos courses.
Ils vous permettent également de réaliser des économies, en évitant de racheter sans cesse des sacs en plastique ou en papier qui se détériorent avec le temps.
Enfin, ils sont lavables en machine à 30 °C, un détail d’importance pour un objet en contact régulier avec des denrées alimentaires.
Pourquoi faire ses achats en vrac ?
Grâce aux sacs à vrac, vous pouvez bien sûr faire des courses classiques ou les marchés, mais également, comme leur nom l’indique, vous rendre dans les épiceries spécialisées ou dans les rayons vrac de votre supermarché.
Le premier intérêt est évidemment d’ordre écologique, puisqu’en réduisant les emballages alimentaires, vous réduisez vos déchets et donc votre impact environnemental.
Le second avantage est d’ordre financier : vous payez généralement vos courses moins cher, car vous n’achetez que le produit et pas son packaging en supplément. De plus, vous achetez la juste quantité, sur mesure en fonction de vos besoins. Si vous voulez tester une recette ou goûter un aliment, inutile d’en acheter un kilo qui se perdra au fond de votre placard. Vous mangez également plus varié, car il vous est justement possible d’acheter en petites quantités.
Il existe un inconvénient aux courses en vrac, qui s’avère être en réalité un atout : elles nécessitent plus de préparation que des courses « classiques » au supermarché. Il vous faut préparer vos contenants, bocaux en verre ou sacs en tissu, afin de ne transporter que le nécessaire. Pour cette préparation, il vous faut donc faire le point sur ce qui vous reste en stock et établir vos menus sur les jours à venir pour pouvoir partir avec votre liste de courses.
Résultat : vous gaspillez moins et vous mangez plus sainement, tout en réalisant des économies ! Vous pouvez ainsi acheter des produits bio tout en payant moins cher que pour des produits non bio emballés.