True Gum, une histoire d'amitié et de partage
Tout a commencé en 2016, lorsque les fondateurs, Peter Juul Regnersgaard et Morten Paulin Ebdrup, se partagent un paquet de chewing-gums. Une discussion s’installe alors entre les colocataires sur la fabrication des gommes à mâcher. Ils se rendent très vite compte qu’aucun d’entre eux ne sait réellement ce qu’il y a dedans. Ils se mettent donc à faire des recherches et découvrent que les chewing-gums sont en réalité fabriqués à partir d’une base de plastique, couplée à d’autres ingrédients artificiels.
Pire, cette base de gomme à mâcher contient les mêmes polymères plastiques que ceux qui composent les pneus de voiture, les bouteilles jetables et la colle. Ce constat pousse les colocataires à chercher des alternatives plus naturelles, puis à décider de créer eux-mêmes quelque chose de meilleur pour la santé et pour l’environnement. C’est ainsi que les amis se mettent à travailler sans relâche à la création de chewing-gums sans plastique dans leur propre cuisine. Il aura fallu pas moins de 472 essais pour parvenir à trouver la bonne texture et la juste saveur.
Durant les 16 premiers mois, les chewing-gums étaient découpés à la main. L’équipe s’est ensuite étoffée, passant de deux à quatre avec l’arrivée de Jacob Sand Motzfeldt et Zabrina Ziegler. Puis au fil du temps True Gum s’est transformée. La start-up est passée de la fabrication dans la cuisine des fondateurs à une entreprise artisanale disposant de sa propre usine à Copenhague, employant environ 30 personnes et produisant quelques 400 000 confiseries par jour. La marque propose différents parfums de chewing-gums naturels : menthe douce ou forte, framboise, citron, cannelle, réglisse, gingembre… True Gum a également développé une gamme de pastilles sans sucre à la menthe, cerise, orange ou encore cassis.
Le succès de True Gum a attiré l’attention de Oyster Bay, un fonds d’investissement, très friand de start-up a tendance food végane, qui a alors décidé d’investir 1 million d’euros dans le projet des amis danois.
Comment un simple petit chewing-gum peut-il avoir un si gros impact environnemental ?
Des initiatives voient le jour pour réemployer les gommes à mâcher polluantes, comme des baskets à base de chewing-gums recyclés par exemple. Mais le problème avec les chewing-gums classiques reste leur durée de décomposition, principalement lorsqu’ils sont jetés directement au sol. La dégradation peut prendre en effet entre 3 et 10 ans.
Du fait de leur petite taille, beaucoup de personnes ont tendance à penser qu’un chewing-gum de plus ou de moins jeté par terre ou en pleine nature, ne va pas changer grand-chose. C’est sans compter le nombre de gommes à mâcher qui sont consommées partout sur la planète. Une production qui s’élève à 374 milliards de chewing-gums par an, composés en grande partie d’un mélange de plastique et de produits chimiques. En termes de déchets, cela représente à peu près 100 000 tonnes chaque année.
Les fondateurs de True Gum estiment que rien qu’à Copenhague, ce sont des dizaines de millions de chewing-gums qui jonchent les rues goudronnées pour se retrouver finalement jusque dans les océans via les réseaux d’égouts notamment. De là, les microparticules contaminent les écosystèmes et les espèces marines puis finissent inévitablement dans l’alimentation.
Comment True Gum conçoit ses produits ?
Pour lutter contre ces effets néfastes, True Gum a mis de côté les substances synthétiques pour se concentrer sur les plantes. Pourquoi mastiquer du plastique quand il est possible de mâcher une gomme naturelle...
De la sève de sapotillier pour les chewing-gums
Dans la composition des chewing-gums classiques, la base de gomme est constituée de résine synthétique, formulée à partir de polymères qui ne sont rien d’autre que des variétés de caoutchouc. C’est ce qui permet au chewing-gum de ne pas se dissoudre au contact de la salive. À ces dérivés de pétrole sont ajoutés du sucre, des arômes artificiels, des édulcorants, des colorants, etc. Un cocktail chimique qui ne devrait pas se retrouver au contact des muqueuses buccales.
True Gum, qui fabrique ses gommes à mâcher dans sa petite usine de Copenhague, utilise de la sève de gommier et des plantes pour reproduire cette consistance élastique. La sève naturelle est issue de « l’arbre à mâcher », connu également sous le nom de sapotillier. Il s’agit de techniques de récolte ancestrales, pratiquées depuis des siècles par les chicleros. En effet la mastication de « chicle » n’est pas un phénomène nouveau. C’est une pratique qui avait déjà cours à l’époque des Mayas. Mais au 20ème siècle, cet ingrédient naturel a été remplacé par des résines pétrochimiques dans une optique de production à grande échelle.
La récolte de sève de gommier nécessite au contraire une gestion durable des forêts. Entre plusieurs prélèvements de chicle, il doit y avoir entre 4 et 8 ans de repos. Les chewing-gums formulés à base de sève d’arbre sont naturels, sans plastique, sans ingrédients nocifs et totalement biodégradables en quelques semaines seulement.
Des arômes 100 % naturels
Pour obtenir les parfums si particuliers de sa gamme, True Gum n’a recours qu’à des arômes 100 % naturels. Des saveurs authentiques qui ressemblent alors beaucoup plus au goût original des plantes et des fruits.
Une gamme certifiée sans huile de palme
Tous les produits de la marque sont certifiés sans huile de palme par l’organisme indépendant POFCAP. True Gum utilise à la place de l’huile de colza, bien plus durable.
Des confiseries sans sucre
Ce sont les édulcorants naturels qui donnent une impression de note sucrée. True Gum utilise dans ses recettes du xylitol ou de la stévia. Le xylitol est un dérivé du bouleau. Il entre dans la composition de nombreux soins d’hygiène bucco-dentaire, notamment les dentifrices naturels.
