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Stévia

La stévia est un substitut naturel au sucre, très appréciée par les personnes diabétiques ou qui suivent un régime hypocalorique. Découvrez cette plante délicieusement sucrée.

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L’histoire de la stévia

La stévia prend racine en Amérique du Sud. Elle a d’ailleurs été utilisée pendant des siècles par les Guaranis du Brésil et du Paraguay. C’est l’espèce Stevia rebaudiana nommée ka’a he’é (herbe sucrée) qui était la plus souvent utilisée. Son goût sucré était fortement apprécié dans les breuvages médicinaux. Les feuilles étaient aussi consommées fraîches ou infusées.

Puis, après la colonisation par les Espagnols, le botaniste Petrus Jacobus Stevus, plus connu sous le nom de Pedro Jaime Esteve, a découvert la plante et lui a donné son nom. Mais le premier à décrire la plante dans le détail a été le botaniste suisse Moises Santiago Bertoni en 1899. Les toutes premières recherches sur la plante ont été menées par des chimistes français en 1931. M. Bridel et R. Lavielle ont pu isoler les glucosides naturels de la plante. Les deux composants ont été jugés 250 à 300 fois plus sucrants que le saccharose. Ils sont aussi plus stables à la chaleur et non fermentescibles.

Dès 1969, les Japonais ont réalisé une batterie de tests amenant à la conclusion que la stévia n’était pas une plante dangereuse pour la santé. Le pays a largement utilisé ses bienfaits comme alternative au sucre et aux édulcorants artificiels (saccharine, aspartame, etc.). Ce sont les Japonais qui ont été l’un des premiers pays à commercialiser la stévia et à l’utiliser à grande échelle, y compris dans le Coca-Cola, car les édulcorants de synthèse y sont interdits depuis 1969. Le Japon consomme à lui seul 40 % du marché total des édulcorants.

Pour les autres pays, l’utilisation de la stévia s’est faite plus tardivement, comme au Brésil en 1986. À la suite d’une plainte anonyme, un scandale met fin à la commercialisation de la plante sucrante en 1991. La stévia a été interdite jusqu’en 2006 en Union européenne et jusqu’en 2008 en Russie.

La commercialisation de la stévia a été à l’origine de nombreux conflits avec l’industrie des édulcorants. Sa vente est interdite à son état pur. Puis, certains composants de stévia, comme le rébudioside A, le truvia et purevia sont désormais utilisés comme édulcorants et considérés comme additifs alimentaires.

L’on retrouve désormais de la stévia dans les boissons, le chocolat, le thé... Elle est également disponible en tant que plante vivante en France, mais à titre ornemental.

Quels sont les avantages et les propriétés de la stévia ?

Le grand avantage de cette plante miraculeuse est son très fort pouvoir sucrant, 300 fois supérieur à celui du sucre. Son coût de production reste toutefois 10 fois supérieur à celui de l’aspartame. La stévia a un petit goût de réglisse qui pousse certains consommateurs à rajouter du sucre pour le masquer. L’entreprise Cargill a tenté de modifier génétiquement la plante afin de diminuer son amertume et son arrière-goût de réglisse.

Cette alternative au sucre est plus saine que les édulcorants artificiels et est même conseillée dans le cadre de certains régimes alimentaires et notamment pour tenter de contrôler le taux de glycémie des diabétiques de type II.

La stévia a été validée dans le traitement de l’hypertension artérielle et dans l’obésité. Sa consommation a un effet presque négligeable sur la teneur de sucre dans le sang. Dans certains cas, la plante a même pu diminuer l’intolérance au glucose. C’est dans ce cadre-là qu’elle a été préconisée pour les régimes diabétiques et hypoglycémiques.

La stévia contient de la vitamine A et C et des protéines. Elle est aussi riche en fibres, magnésium, potassium, phosphore, calcium, sodium, chlorophylle et fer. Elle ne contient aucune calorie, ce qui en fait un sucrant de choix pour de nombreuses personnes. Elle ne provoque pas non plus de caries, car elle limite la croissance bactérienne dans la bouche. D’autre part, en infusion, les feuilles sont aussi diurétiques.

Cette plante est également une bonne source d’antioxydants. Elle neutralise les radicaux libres de l’organisme et renforce le système immunitaire contre les cancers et les maladies. Elle est aussi sans danger pour tous, y compris pour les femmes enceintes ou allaitantes et les enfants. Cependant, certaines tribus sud-américaines l’utilisent pour interrompre une grossesse. Cette information nécessite de pousser de nouvelles études sur la plante afin de savoir si effectivement ces suspicions sont fondées. Il est alors conseillé aux femmes enceintes ou allaitantes de respecter une dose précise pour éviter tout problème.

Si vous avez un petit bobo, appliquez une feuille de stévia sur la plaie. Ses composants vont accélérer le processus de cicatrisation.

La culture de la stévia

La stévia pousse dans des régions chaudes et humides. Elle ne tolère pas les températures inférieures à 5 degrés et ne peut proliférer que dans des climats chauds. Il est possible de la cultiver dans le sud de la France, mais au risque de la voir disparaître l’hiver.

Elle se cultive assez facilement et est considérée comme une plante ornementale. Il suffit de bien l’arroser l’été durant les grosses chaleurs et la protéger l’hiver contre le froid et le gel. La culture en pot est également une bonne alternative, car elle permet de pouvoir rentrer la plante l’hiver et lui faire bénéficier de températures agréables toute l’année.

En avoir chez soi permet de l’utiliser comme sucrant au gré de vos envies. Vous aurez surtout un produit 100 % naturel et non enrichi en lactose ou autres ingrédients, comme c’est parfois le cas en grande surface.

Pour en récolter le sucre naturel, il suffit de couper les feuilles dont vous aurez besoin et de les ajouter dans votre thé, café ou autre boisson. Pour en faire des gâteaux, il est plutôt conseillé d’en recueillir le sucre. Pour ce faire, vous devrez arracher les feuilles de vos plants, puis les faire sécher au soleil. À l’aide d’un robot mixeur ou d’un broyeur, faites-en de la poudre. Vous pouvez les garder aussi longtemps que vous le désirez puisque les feuilles de stévia ne pourrissent pas.

La stévia sous toutes ses formes

Vous pouvez la consommer fraiche ou séchée. On en retrouve aujourd’hui sous forme de poudre de couleur verte ou blanche, mais aussi de sirop.

La stévia sucre 30 fois plus que le sucre de betterave. Ce qui en fait un très bon sucrant naturel, notamment dans le cadre de certains régimes en particulier.

En cuisine, certaines personnes confectionnent leurs gâteaux avec de la stévia. Le ratio à utiliser est une cuillère à café de poudre pour remplacer 100 g de sucre.

Idéalement, elle sucre les infusions, les thés, certains plants, les yaourts, les smoothies et autres desserts. Lorsque la stévia n’est pas génétiquement modifiée, elle apporte un petit goût de réglisse qui est plutôt appréciée dans les biscuits ou certaines boissons.

Vous ne pourrez en revanche pas confectionner du caramel avec de la stévia, sa composition chimique ne le permet pas… Mais vous pouvez facilement faire de jolies meringues ou des muffins allégés en calories et en sucre.

La stévia dans les cosmétiques ?

Depuis quelques années, l’industrie cosmétique intègre cette plante sud-américaine dans ses produits et notamment dans ses crèmes.

Ses feuilles ont des propriétés antibactériennes, adoucissent la peau et réduisent les rides. Il n’est pas rare de voir des extraits de stévia dans la composition de certaines crèmes de jour ou de masques.

Une petite recette ? Vous pouvez mélanger un jaune d’œuf avec une cuillère à café de yaourt nature (ou fromage blanc) et 2 pincées de stévia en poudre. Appliquez la préparation sur le visage et laissez poser 20 minutes avant de rincer. À vous la peau de bébé !