Des préservatifs végans, sans produits chimiques nocifs
La marque suisse mise sur la transparence et indique tous les ingrédients entrant dans la composition de ses préservatifs. Ils ne contiennent pas de parabènes, pas de talc (désormais reconnu comme cancérigène), pas de nonoxynol-9 ni de benzocaïne.
Ils sont également sans gluten et sans caséine. La caséine est une protéine du lait, qui provient généralement du lait de vache, parfois du lait de chèvre. Elle est commercialisée sous forme de poudre à destination des sportifs, mais elle est aussi utilisée dans la fabrication des préservatifs, pour sa capacité à transformer le latex en film fin, doux et souple.
Chez les personnes allergiques au latex, la présence de caséine peut augmenter les réactions. C’est son absence dans les préservatifs produits par Green Condom Club qui fait d’eux des préservatifs végans.
Les procédés de fabrication des préservatifs de la marque suisse permettent de ne pas avoir recours à ce sous-produit animal, tout en obtenant malgré tout un latex aussi fin et souple. Pour cela, les préservatifs sont notamment produits à des températures un peu plus élevées que celles utilisées par de nombreux autres fabricants.
Ces derniers n’étant pas soumis à l’obligation de rendre publics les ingrédients utilisés, il est assez complexe d’être certain à 100 % qu’un préservatif « traditionnel » est bel et bien végan.
Les préservatifs sans latex, composés de polyuréthane ou de polyisoprène, ne contiennent pas de caséine, mais d’autres sous-produits animaux peuvent être utilisés lors de leur fabrication, et des ingrédients peuvent également avoir été testés sur les animaux, ce qui n’est pas le cas chez Green Condom Club.
La composition des préservatifs Green Condom
Les préservatifs fabriqués par Green Condom Club contiennent les ingrédients suivants :
- 64 % de latex de caoutchouc : durable et sans OGM, il est obtenu à partir de la sève de l’hévéa, aussi appelé arbre à caoutchouc.
- 22 % de dimethicone : cette substance, très utilisée en cosmétique, est un dérivé de la famille des silicones. Elle prend la forme d’une huile de silicone qui permet de lubrifier le préservatif. Elle est stable et ne nécessite pas de conservateurs.
- 4 % de silice hydratée : la silice est un élément minéral présent dans de nombreux produits cosmétiques. Elle est utilisée dans les préservatifs Green Condom pour les empêcher d’adhérer les uns aux autres durant le processus de fabrication.
- 2 % de BHT : Le BHT, ou butylhydroxytoluène, est une molécule de synthèse qui permet d’accélérer l’étape de vulcanisation, au cours de laquelle des moules enduits de latex sont placés dans des fours de cuisson.
Les préservatifs Green Condom contiennent aussi plusieurs substances, présentes chacune à hauteur de 1 % de la composition totale. Il s’agit des ingrédients suivants : oxyde de zinc, hydroxyde de potassium, sodium polynaphthalene sulfonate, soufre, dithiocarbamate d’éthylphényle de zinc, laurtrimonium chloride, Ceteth-12 et acide laurique.
Bien sûr, il est impossible de fabriquer des préservatifs fiables sans recourir à un certain nombre de substances chimiques. Toutefois, la marque Green Condom Club met un point d’honneur à bannir les produits reconnus comme toxiques et à faire preuve de la plus grande transparence, pour que tous les consommateurs soient à même de faire un choix en toute connaissance de cause.
Leur composition fait d’eux des préservatifs hypoallergéniques, qui ne sont toutefois pas adaptés aux personnes allergiques au latex. Ces réactions peuvent se manifester sous forme d’irritations et de démangeaisons cutanées, voire dans les cas plus graves provoquer des difficultés respiratoires et un œdème du larynx. En cas d’allergie au latex, les préservatifs Green Condom, qui en contiennent tous, ne sont pas adaptés.
À l’origine de la marque Green Condom Club
La marque suisse a été fondée en 2017 par Gabrielle Lods, diplômée en management et en génie chimique. Après plusieurs années dans le secteur du conseil en développement durable, elle décide de créer Green Condom Club.
La marque est née suite au constat fait par l’entrepreneure suisse : les préservatifs étant des dispositifs médicaux de classe 2, la réglementation en vigueur n’impose pas aux fabricants de mentionner les ingrédients sur l’emballage.
Or, certains produits utilisés présentent un réel danger pour la santé. C’est le cas des parabènes, qui sont des perturbateurs endocriniens, du nonoxynol-9, un tensioactif provoquant des irritations et un dérèglement de la flore vaginale, ou encore de la benzocaïne, une substance anesthésiante utilisée dans les préservatifs pour retarder l’éjaculation.
Ne parvenant pas à trouver de préservatifs dont la liste des ingrédients apparaissait clairement sur l’emballage, Gabrielle Lods décide alors de créer sa propre marque. Elle contacte plusieurs usines pour leur présenter son cahier des charges, et une seule accepte de se lancer dans la fabrication de préservatifs végans, sans produits chimiques toxiques et sans gluten.
Green Condom Club propose désormais ses préservatifs à l’achat ou sur abonnement. La marque commercialise aussi des lubrifiants végans à base d’eau ou d’huile de silicone.
Green Condom Club, une marque engagée
La marque suisse est engagée auprès de divers partenaires. Elle collabore avec Les Séropotes, une association LGBT+ de personnes séropositives, qui lutte contre toutes les formes de discrimination dont elles peuvent être victimes. L’association organise des rencontres et des temps de partage pour échanger autour de ces problématiques.
Green Condom Club est également partenaire de Swissveg, une organisation non gouvernementale suisse qui est actuellement la plus grande instance représentative des intérêts des personnes véganes et végétariennes vivant en Suisse.
Cette ONG mène différentes actions, comme le contrôle du V-Label, un label suisse créé en 1996, qui identifie les services et les produits végans et végétariens proposés dans le commerce et les restaurants.
Swissveg fait également la promotion de l’importance des besoins végans et végétariens, et de leur respect, auprès de différents acteurs de l’industrie alimentaire, et représente les intérêts des personnes véganes et végétariennes auprès des instances politiques et économiques.