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Savon solide

En matière d’hygiène corporelle, tous les savons ne se valent pas. Entre les gels douche liquides souvent composés d’un grand nombre d’ingrédients — dont certains ne sont pas toujours bons pour la santé (par exemple l’huile de palme) —, les savons solides fabriqués à chaud ou à froid, avec ou sans huiles essentielles, il est parfois difficile de s’y retrouver pour dénicher le savon adapté à ses envies et à sa peau. Une chose est certaine, c’est que les savons solides dits « à froid » sont ce qu’il y a de mieux aussi bien pour la planète que pour le corps humain. Fabriqués d’après une méthode traditionnelle et écologique, les savons à froid ont des propriétés hydratantes, nourrissantes et adoucissantes inégalées. Découvrez notre large choix de savons à froid naturels, bio et végans, et nettoyants corps et visage.

Le savon solide, c’est mieux !

Oui, le savon solide correspond mieux à cette tendance de consommation saine et écolo ! Il est donc préférable de le choisir face au gel douche liquide.

Du point de vue de la préservation de l’environnement, le savon solide intègre parfaitement une démarche zéro déchet. Comparativement au gel douche liquide dont les flacons sont en plastique, le savon solide ne dispose généralement que d’un léger emballage. Il peut même être acheté sans aucun emballage, à la découpe, et mis dans une boîte réutilisable.

Côté bienfait pour la peau, le savon solide est bien meilleur que son homologue liquide. Plusieurs raisons l’expliquent. Tout d’abord beaucoup moins, voire aucune, substances douteuses pour la santé entrent dans sa composition, alors que l’on peut facilement en trouver dans un gel douche liquide. Ce dernier contient de l’eau, ce qui fait qu’il se conserve moins longtemps qu’un savon solide et qu’il y a donc des conservateurs parmi ses ingrédients. Ces derniers peuvent être nocifs — comme l’est le parabène qui est très souvent utilisé. À côté de ces conservateurs, l’on retrouve fréquemment de l’huile de palme, qui est à la fois néfaste pour la santé (car composée d’acide gras saturé) et pour l’environnement (la culture du palmier à huile étant à l’origine de déforestations massives). Par ailleurs, le savon solide, grâce à sa forte teneur en glycérine, hydrate et adoucit bien davantage qu’un gel douche liquide — même si la sensation sous la douche peut laisser penser le contraire du fait que ce dernier est, comme son nom l’indique, liquide.

Dernier avantage et non des moindres, le savon solide est plus économique que le gel douche liquide, tout simplement parce que ce dernier a une durée de vie d’en moyenne 1 mois contre 2 pour le premier. Vous pouvez ainsi diviser par 3 vos dépenses en savon en passant au solide. Petit plus enfin, il est le compagnon idéal du voyage : il ne prend pas trop de place, se conserve longtemps et peut être transporté avec vous en cabine lors d’un trajet en avion.

La méthode de saponification à froid

Outre que les savons solides sont mieux que les gels douche liquides, il est préférable parmi les premiers de choisir ceux qui ont été saponifiés à froid — comme ceux présents sur notre shop.

Deux méthodes de fabrication existent pour le savon : la saponification à chaud ou à froid. Le savon est depuis ses origines constitué d’un mélange de soude et de matières grasses (huiles, beurres végétaux ou encore graisses animales) qui a réagi chimiquement, la saponification désigne cette réaction. Quand cette dernière est dite « à chaud », le mélange est chauffé durant plusieurs heures ou jours, ce qui accélère la réaction chimique. C’est une méthode très appréciée par les savonneries industrielles, car elle leur permet de produire vite et donc d’accroître leurs rendements. Cette méthode n’est cependant pas très écologique, car elle est très gourmande en énergie (pour la chauffe) et en eau (pour nettoyer les résidus de soude de la pâte à savon). Par ailleurs, les savons saponifiés à chaud comportent généralement différents additifs, du parfum et des colorants, qui peuvent tirailler la peau.

Les savons à froid sont saponifiés sans passer le processus de chauffe. Le mélange de soude et de corps gras réagit seul, avec le temps, puis repose et sèche environ 1 mois afin que l’eau s’évapore et que la soude ait complètement réagi. Ni électricité ni eau (aucune trace de soude n’est à nettoyer) ne sont donc utilisées. Si la saponification à froid est plus longue que sa consœur à chaud, elle est néanmoins plus écologique et produit des savons de meilleure qualité : les propriétés des huiles (adoucissantes, nourrissantes, etc.) intègrent complètement le savon alors qu’elles disparaissent partiellement quand ces huiles sont chauffées, de plus la glycérine est produite naturellement à froid alors qu’il faut la rajouter artificiellement pour les savons saponifiés à chaud.

Nos savons à froid

Vous trouverez des savons solide des marques Gaiia, Joya, APO, Lamazuna, Pachamamai, Sloé, Indigene et bien plus encore..

Les savons disponibles sur le shop sont dans leur immense majorité bio. La plupart sont par ailleurs vegan : aucune graisse animale n’entre dans leur composition et aucun test n’est réalisé sur les animaux. Les savons non vegan — comme le savon de Joya bergamotte, lavande et lait de chèvre — ne le sont pas pour de bonnes raisons. Ainsi dans notre exemple, le lait de chèvre a des vertus apaisantes pour les personnes souffrant d’eczéma ou de psoriasis, voilà pourquoi il est choisi. Le lait de chèvre est néanmoins sélectionné avec soin dans une biocoop respectueuse de ses bêtes.

Tous les savons présents sur le shop ont des qualités différentes, certains étant composés à partir d’huiles essentielles, d’autres non, pour des peaux plus ou moins sèches, voire atopiques. Tous les savons à froid sont surgras, ils ont des qualités adoucissantes, nourrissantes et hydratantes uniques qui feront de votre douche ou de votre bain un moment privilégié de douceur et de bien-être.

Une petite histoire du savon

L’histoire du savon n’est pas toute jeune, elle a en effet déjà plus de 4 000 ans. Les origines du savon remontent à la Mésopotamie, chez les Sumériens, qui le confectionnaient alors à l’aide d’une pâte composée de graisse animale et de carbonate de potassium. Certains papyrus retrouvés montrent que cette recette était présente également chez les Égyptiens. Le savon à l’époque n’était pas encore utilisé pour la toilette quotidienne, il servait principalement à soigner les maladies de peau.

L’usage du savon pour se laver n’interviendra qu’au IIe siècle après J.-C., avec les Romains. Du côté des Arabes, on conçoit un savon plus solide en mélangeant des cendres de plantes maritimes qui contiennent de la soude. Le savon fait donc le tour de la Méditerranée et vient gagner, grâce aux Arabes, les côtes espagnoles.

Au Moyen-Âge, les recettes de fabrication et les usages du savon se multiplient. À partir du VIIe siècle, la chaux cuite est ainsi utilisée pour fabriquer de la lessive. En France, le savon fait son entrée dans la cité phocéenne. Le port de Marseille deviendra le principal point de transit du savon. Un savon doux est conçu avec de l’huile d’olive, en remplacement de la graisse animale, il sera nommé « Savon de Marseille » et deviendra par la suite la marque que l’on connaît.

Le savon, longtemps produit de luxe auquel seuls ont accès les gens fortunés, commence à se démocratiser au XVe siècle, grâce notamment à l’exportation des premières savonneries industrielles marseillaises dans toute la Méditerranée. Les revenus tirés de cette exportation permettent en effet à ces savonneries d’améliorer leur technique de fabrication et donc d’accroître leur production. Mais c’est surtout au XVIIe siècle que la consommation de savon se généralise, on l’utilise désormais couramment pour laver le linge.

La glycérine, cette substance très hydratante pour la peau qui est aujourd’hui ajoutée aux savons saponifiés à chaud ou produite naturellement pour les savons à froid, est obtenue en 1783 en laboratoire par un chimiste suédois nommé Carl Scheele. Le début du XIXe siècle est marqué par l’embargo anglais qui bloque l’importation des matières premières permettant de confectionner le savon. L’huile d’olive, qui est devenue un composant essentiel du savon, connaît ainsi une forte hausse de son prix, ce qui oblige les fabricants à se tourner vers d’autres huiles telles que l’huile de colza, de noix ou de lin. En 1810, l’huile de palme et de coco viennent allonger la liste des huiles utilisées par les savonniers. Puis, l’industrialisation du savon se développe avec l’usage de la soude obtenue à partir du sel de cuisine.

Le savon intègre définitivement les mœurs au XXe siècle, sous l’effet de l’apprentissage de l’hygiène corporelle à l’école et à l’armée. Le savon se liquéfie pour donner le gel douche, qui prend son essor dans les années 1970. Le savon solide se raréfie, considéré moins hydratant que les gels douche liquides. La glycérine est pourtant un très bon hydratant pour la peau. Ces dernières années, le savon solide fait son grand retour dans les salles de bains, il est considéré comme étant mieux adapté à la tendance qui veut des produits de consommation sains, plus naturels et respectueux de l’environnement.