Quelle est l’histoire de la marque Les Cafés Dagobert ?
C’est en 2001 que David Gobert crée Les Cafés Dagobert, dans le département de l’Ain. Dès le début, il torréfie majoritairement des cafés bio, conformément à ses convictions. Mais à l’époque, le bio n’a pas encore le vent en poupe comme aujourd’hui, et si le café de David Gobert séduit les magasins spécialisés dans les produits bio, ce n’est en revanche à l’époque pas un argument pour convaincre les restaurateurs.
Il lui a donc fallu user de toute sa force de persuasion pour convaincre ses différents acheteurs. La marque est officiellement certifiée bio en 2007, et obtient le précieux label AB dès lors qu’elle commence à torréfier exclusivement des cafés bio. Elle obtient ensuite plusieurs labels attestant que ses cafés proviennent du commerce équitable.
La marque Les Cafés de Dagobert est également certifiée Demeter, un label qui atteste que les produits sont issus de l’agriculture biodynamique.
Qu’est-ce que l’agriculture biodynamique ?
Les principes fondamentaux de l’agriculture biodynamique remontent aux années 1920, et ont été étudiés par le philosophe et scientifique autrichien Rudolf Steiner. L’agriculture biodynamique est aujourd’hui pratiquée dans le monde entier, et repose sur plusieurs éléments.
Tout d’abord, elle considère les fermes, et plus largement la Terre, comme un organisme vivant et prend en compte les cycles de vie de celle-ci, comme les cycles lunaires et solaires. Ainsi, les préparations biodynamiques sont répandues sur les sols à des moments bien spécifiques de la journée, et bien sûr en fonction des saisons.
L’agriculture biodynamique accorde une grande importance au maintien de la fertilité des sols, tente de préserver la qualité des aliments et de lutter contre le réchauffement climatique. La plupart des préparations biodynamiques sont élaborées à partir de plantes médicinales, qui sont pulvérisées sur les cultures ou utilisées dans le compost. Par exemple, les agriculteurs spécialisés en biodynamie enrichissent souvent leur compost avec de la valériane, de l’ortie ou encore du pissenlit.
Bien sûr, tous les produits chimiques de synthèse sont proscrits.
Pour ce qui des cafés Dagobert, ils sont torréfiés dans 4 machines différentes, sur lesquelles aucune courbe de température n’est indiquée : c’est le torréfacteur qui juge lui-même et ajuste le processus, en tenant compte des principes de la biodynamie (qui peuvent inclure sa propre humeur ainsi que son intuition).
« On ne cherche pas la rentabilité, on cherche à avoir une cohérence qui respecte l’environnement, le social et l’écologie », déclare David Gobert, le fondateur de la marque.
C’est donc bien par choix que la marque Les Cafés Dagobert n’a pas fait l’acquisition d’une unique grosse machine sophistiquée et commandée par ordinateur, mais de 4 machines directement gérées par les torréfacteurs. Privilégier l’utilisation de plusieurs petites machines permet aussi de préserver des emplois.
La marque n’a volontairement pas de stock, afin de proposer du café toujours frais. Il est donc torréfié à la demande en fonction des commandes.
D’où proviennent les cafés Dagobert ?
La question de la provenance est importante pour tout produit, et plus particulièrement pour le café qui est trop souvent issu de filières ne rémunérant pas les producteurs au juste prix.
Pour la marque Les Cafés Dagobert, la relation de confiance avec les producteurs est fondamentale. Chaque relation avec un producteur est contractualisée, et mentionne le prix d’achat, défini en fonction des critères du commerce équitable, ainsi que la quantité d’achat prévue pour une période donnée. La récolte est donc achetée à l’avance.
Pour la récolte suivante, le prix d’achat ne peut varier que de 10 % maximum, en fonction des fluctuations des cours du café. Ainsi, la marque achète fréquemment son café plus cher que le cours mondial du café.
Les producteurs, répartis dans de nombreux pays du monde, sont choisis non seulement en fonction de la qualité de leur café, mais aussi en fonction des conditions de travail offertes à leurs employés, et des efforts mis en œuvre en matière de respect de l’environnement.
En Éthiopie par exemple, la marque Les Cafés Dagobert travaille avec un groupement de mille fermiers, et David Gobert vient s’assurer sur place des conditions de travail des employés, et du respect des pratiques de développement durable.
Les Cafés Dagobert et la protection de l’environnement
La protection de l’environnement est une priorité pour la marque, qui torréfie ses cafés selon le principe de la biodynamie.
Par ailleurs, elle fait également très attention aux emballages utilisés et aux déchets générés. Ainsi, les sachets sont entièrement compostables et le film en contact avec le café est en cellulose.
La marque a mis au point deux dosettes de café, compatibles avec les principales marques de machines à espresso (Nespresso, Senseo). L’un des deux modèles, la « Dagosette », est fabriqué en plastique biosourcé, conçu à partir d’amidon de maïs et d’amidon de pomme de terre. Cette dosette est compostable et biodégradable. L’autre modèle, la « Dosette », est conçue en fibres d’Abaca, un bananier sauvage, et est également biodégradable et compostable.
Par ailleurs, l’entreprise a obtenu le label « Entreprise verte » par la Chambre des métiers : le bâtiment possède une structure en bois et est équipé de panneaux solaires, d’un puits récupérateur d’eau qui alimente les sanitaires, et d’un puits canadien, aussi connu sous le nom d’échangeur air-sol, qui permet de chauffer le bâtiment en hiver et de le rafraîchir en été.
Mais la marque Les Cafés Dagobert va encore plus loin, et travaille actuellement à un système de récupération du marc de café chez les particuliers et chez les restaurateurs. Mélangé à des copeaux de bois, il permet de fabriquer des granulés de bois qui produisent de la chaleur plus longtemps que les granulés de bois classiques.
En 2019, la marque a remporté le prix du Meilleur Produit Bio de l’année. Une capsule de café compostable en moins de trois mois sera également bientôt commercialisée.
