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Brosse à dents en bioplastique

Pour conserver un brossage efficace et une bonne hygiène bucco-dentaire, les dentistes recommandent de changer de brosse à dents tous les trois mois. Problème : généralement faites de nylon et de plastique, les brosses à dents ne sont généralement pas recyclées, mais incinérées ou enfouies, quand elles ne finissent pas directement dans la nature. Dans ce dernier cas, elles rejoignent les tonnes de plastique déjà présentes dans les océans. Les brosses à dents en bioplastique sont une alternative intéressante.

Les alternatives aux brosses à dents en plastique

Il existe aujourd’hui des brosses à dents biodégradables et compostables comme les brosses à dents en bambou ou en bois. Certaines brosses à dents ont une tête rechargeable : ainsi, lorsque la brosse est usée, vous ne changez que celle-ci et gardez le manche, ce qui permet de conserver jusqu’à 80 % des matériaux.

Enfin, on trouve des brosses à dents en bioplastique, dont certaines possèdent une tête rechargeable. Le bioplastique est un plastique composé en partie de produits végétaux comme l’amidon de blé ou de maïs, le ricin, la fécule de pommes de terre ou encore les algues. On trouve certes toujours du plastique dans ces brosses à dents, mais en quantités moindres que dans les brosses en plastique classiques.

Qu’est-ce que le bioplastique ?

Les bioplastiques sont des matériaux biosourcés, qui contiennent au moins 40 % de matières végétales comme le maïs, le blé, l’huile de ricin, ou la pomme de terre.

Un bioplastique peut être biodégradable, mais ce n’est pas toujours le cas. Pour mieux comprendre de quoi il s’agit, il est important de distinguer les catégories suivantes :

  • les matériaux biosourcés et biodégradables
  • les matériaux issus du pétrole et biodégradables
  • les matériaux biosourcés et non biodégradables

Sans rentrer dans des détails scientifiques trop pointus, il faut retenir que la biodégradabilité des bioplastiques dépend de leur structure chimique. Lorsqu’elle est similaire à celle des plastiques issus du pétrole, le bioplastique n’est pas biodégradable. Lorsque ces bioplastiques possèdent une structure nouvelle et différente, ils sont alors biodégradables.

Le plastique fragmentable et le bioplastique biodégradable

Il est important de ne pas confondre ces deux matériaux. Certains plastiques se dégradent sous l’effet de la lumière, de la chaleur et de l’oxygène, contrairement aux bioplastiques qui se dégradent grâce à l’action de micro-organismes.

Les premiers contiennent un additif oxo-dégradant, qui leur permet de se fragmenter sans pour autant disparaître totalement. Ils se transforment en microparticules de plastiques qui sont ingérées par la faune aquatique et se retrouvent dans la chaîne alimentaire, et donc dans notre assiette. On les appelle « plastiques fragmentables ». Ils ne sont ni recyclables, ni compostables, ni biodégradables.

Le cycle de production des brosses à dents en bioplastique

Les brosses à dents et autres objets en bioplastique connaissent un cycle de production en six étapes.

Étape n° 1

Le cycle de production des bioplastiques débute dans les champs, avec les agriculteurs. Les plastiques biosourcés sont en effet fabriqués à partir de matières premières végétales, comme le maïs, le blé ou les pommes de terre.

Étape n° 2

L’amidon est extrait des grains de céréales, et la fécule de la pomme de terre. Chimiquement, on peut représenter l’amidon comme un collier de perles : chacune de ces perles est une molécule de glucose.

Étape n° 3

Grâce à des procédés industriels, les fabricants de bioplastiques forment la résine de bioplastique. Pour schématiser, ils réorganisent chaque collier de perles en un nouveau.

Étape n° 4

Les granulés de résine sont chauffés et transformés en différents objets, dont les brosses à dents en bioplastique. C’est le travail des industriels de la plasturgie.

Étape n° 5

Les distributeurs et vendeurs proposent des produits en bioplastique dans de très nombreux secteurs : emballages, sacs, produits destinés à l’agriculture comme les agrafes de vigne ou les films de paillage, produits destinés à la restauration avec les couverts, verres, gobelets ou boîtes, la fabrication de pièces automobiles, mais aussi les capsules à café, les jouets, les clés USB, les cotons-tiges, les couches-culottes, les pochettes de serviettes hygiéniques, et bien sûr les brosses à dents.

Étape n° 6

Une fois arrivés en fin de vie, les bioplastiques sont compostés et retournent à la terre en la fertilisant et en favorisant la croissance des végétaux.

Les labels des brosses à dents en bioplastique

Différents labels peuvent être présents sur les brosses à dents et autres objets en bioplastique.

Le label OK Compost

Ce label certifie que le bioplastique est conforme à la norme européenne EN 13 432. Le bioplastique labellisé OK Compost est biodégradable à 90 % en moins de six mois dans des conditions de compostage industriel.

Quatre tests sont exigés pour qu’un bioplastique obtienne ce label :

  • le test de biodégradation : il analyse la composition chimique du bioplastique
  • le test de désintégration : il permet de vérifier que le bioplastique se désintègre en petits fragments
  • le test d’écotoxicité : il s’assure que le bioplastique n’a pas d’impact négatif sur les végétaux
  • un dernier test sert qui à vérifier la quantité de métaux lourds et de fluor présents dans le bioplastique

Ces contrôles sont effectués par Vinçotte, une entreprise désignée par les pouvoirs publics belges.

Les labels Seedling compostable et DIN-Geprüft Industrial Compostable

Ces labels sont similaires au label OK Compost et garantissent que le bioplastique est biodégradable à plus de 90 % en moins de six mois dans des conditions de compostage industriel.

Le label OK Compost Home

Ce label certifie que le bioplastique ne contient aucune substance nocive pour les végétaux et peut être réduit en compost à domicile. Il assure une biodégradabilité de 90 % en moins de six mois, sans résidus de métaux lourds.

Ce label nécessite la réalisation de quatre tests, qui sont les mêmes que pour le label OK Compost :

  • le test de biodégradation
  • le test de désintégration
  • le test d’écotoxicité
  • le test sur les métaux lourds et le fluor

Le label OK Compost Home est délivré lui aussi par l’entreprise Vinçotte.

Le label OK Biobased

Ce label a été créé en 2009 et est contrôlé et géré par l’entreprise TÜV Austria Belgium. Il atteste du pourcentage de bioplastique dans le produit fini et délivre une note de 1 à 4 étoiles :

  • 1 étoile : le produit contient 20 à 40 % de matières biosourcées
  • 2 étoiles : le produit contient 40 à 60 % de matières biosourcées
  • 3 étoiles : le produit contient 60 à 80 % de matières biosourcées
  • 4 étoiles : le produit contient plus de 80 % de matières biosourcées

Les produits labellisés OK Biobased doivent contenir au moins 30 % de carbone d’origine biologique. Le contrôle est là encore effectué par l’entreprise Vinçotte.

Les brosses à dents en bioplastique : un atout environnemental

Le bioplastique est une alternative très intéressante au tout plastique. Il permet de réduire le recours aux matières fossiles non renouvelables, en l’occurrence le pétrole, et de diminuer les émissions de gaz à effet de serre produites par la fabrication du plastique.

En fin de vie, il ne s’accumule pas aux tonnes de déchets plastiques déjà présentes dans la nature, mais vient au contraire, via le compostage, fertiliser la terre et nourrir les végétaux ainsi que les micro-organismes qui à leur tour le transformeront en compost.

Alternativi et les brosses à dents en bioplastique

Chez Alternativi, nous vous proposons plusieurs modèles de brosses à dents en bioplastique, la plupart avec une tête rechargeable afin de réduire la quantité de déchets et préserver les matériaux qui peuvent encore être utilisés.

Par exemple, les brosses à dents de la marque Caliquo (comme la brosse à dents à motif wax) permettent de réduire au minimum la partie jetable et de jeter huit fois moins de plastiques qu’avec une brosse à dents classique. De plus, le manche est composé à 70 % de bioplastique, obtenu à partir de l’amidon contenu dans les graines de ricin.

La marque Caliquo a noué un partenariat avec Terracycle, une entreprise de recyclage spécialisée dans les déchets considérés comme difficiles ou impossibles à recycler. Dans le circuit classique, les têtes des brosses à dents Caliquo ne sont pas recyclées, mais enfouies ou incinérées, car composées de deux matériaux différents : le nylon pour les poils de la brosse, et l’ABS ou acrylonitrile butadiène styrène, un thermoplastique utilisé pour le socle des têtes rechargeables.

Certaines boutiques revendant les brosses à dents Caliquo sont également des points de collecte. Une fois votre tête de brosse à dents arrivée en fin de vie, il vous suffit de la ramener dans la boutique, qui la stocke dans une boîte dédiée au recyclage. Une fois cette boîte remplie, elle est renvoyée à Caliquo qui l’envoie à son tour à Terracycle.

Ainsi, les brosses à dents en bioplastique à tête rechargeable sont véritablement zéro déchet !