1 pressing sur 8 utilise encore du perchloroéthylène en Île-de-France
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1 pressing sur 8 utilise encore du perchloroéthylène en Île-de-France

Dans le viseur du ministère de la Transition écologique depuis plus de 10 ans, le perchloroéthylène, un solvant nocif pour l’organisme, est encore utilisé dans une vingtaine de pressings en Île-de-France malgré son interdiction depuis le 1er janvier 2022.

Une série de contrôles en Île-de-France a révélé qu’un pressing sur huit possédait encore du perchloroéthylène, un solvant interdit depuis un an.

Un solvant progressivement interdit depuis 2012

Le perchloréthylène, solvant chloré utilisé par les pressings pour le nettoyage à sec des vêtements, est classé comme cancérogène probable par le Centre international de recherche contre le cancer. Cette substance volatile peut, en pénétrant dans l’organisme par simple inhalation des vapeurs ou suite à un contact cutané, provoquer des irritations de l’appareil respiratoire et des yeux, ainsi que des troubles neurologiques, hépatiques ou rénaux.

 

Un arrêté de décembre 2012 prévoyait déjà la suppression de cette substance, en interdisant dans un premier temps l’installation de toute nouvelle machine fonctionnant au perchloroéthylène dans les pressings jouxtant des habitations. Les pressings déjà équipés de ces machines devaient s’en débarrasser à partir de septembre 2014 si ces dernières avaient plus de 15 ans, une durée de vie progressivement ramenée à 10 ans maximum en 2021.

 

Des pressings et blanchisseries tenus de se mettre en conformité

Depuis le 1er janvier 2022, tous les pressings contigus « à des locaux occupés par des tiers » ont l’interdiction formelle d’utiliser du perchloroéthylène, et seuls les pressings isolés, situés dans des zones industrielles, peuvent encore déroger à cette interdiction.

De récents contrôles menés par la Direction régionale de l’environnement en Île-de-France ont révélé que la réglementation n’était pas respectée par tous les établissements. Lors d’une opération coup de poing, 160 pressings ont été contrôlés. 18 d’entre eux étaient toujours en possession de perchloroéthylène, soit 1 pressing francilien sur 8. Parmi ces 18 établissements, 13 disposaient de machines au perchloroéthylène encore en fonctionnement.

Pour l’heure, ces pressings n’ont pas subi de fermeture administrative, mais ont été sommés de se mettre rapidement en conformité. De nouveaux contrôles sont prévus dans les mois à venir.

« Un sur huit en infraction, c’est beaucoup. Je ne les défends pas. Ils ont enfreint un règlement qui est désormais connu. Il y a eu des aides donc il n’y a aucune raison de poursuivre », a réagi Olivier Risse, président de la Fédération Française des Pressings et Blanchisseries, auprès de France Info.

 




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