Les spécialistes ne cessent de tirer la sonnette d’alarme. Notre planète se meurt, essentiellement à cause de l’activité humaine. Les gouvernements semblent rester sourds face au discours alarmiste des scientifiques. Pourtant, quelques bonnes idées voient le jour et pourraient bien donner un peu de répit à la planète. Voici 10 inventions futuristes qui pourraient bien changer notre vie.
État des lieux actuel
Ce n’est un secret pour personne, l’état écologique de la Terre est extrêmement préoccupant pour l’avenir. L’humanité semble être à un tournant de son existence. Tournant qu’elle a du mal à engager et dont l’issue semble inévitablement désastreuse. Voici quelques chiffres extrêmement percutants quant à la situation écologique actuelle de la planète :
– Toutes les 20 minutes sur Terre, une espèce animale ou végétale disparaît
– Un quart des espèces animales et végétales pourraient disparaître d’ici 50 ans à cause de l’activité humaine
– Le réchauffement climatique ne cesse d’augmenter, à tel point que les plus grands glaciers du monde sont en train de fondre
– De nombreuses espèces sous-marines se meurent et leurs cadavres dévoilent des estomacs remplis de plastique
– Le continent de plastique flotte sur le pacifique et sa superficie est trois fois plus grande que celle de la France
– Des animaux menacés d’extinction sont toujours la cible de trafics
– Des grosses entreprises déversent des eaux polluées dans les fleuves et rivières
– La pollution de l’air tue près de 800 000 Européens chaque année
– Les points d’eau (lacs, rivières, etc.) s’assèchent vitesse grand V
– Les forêts disparaissent au profit de champs de cultures ou d’espaces commerciaux, résidentiels, hôteliers, etc.
Et la liste des hécatombes est encore longue… Pour autant, de bonnes nouvelles voient également le jour.
10 inventions qui pourraient sauver la planète
Face au cataclysme annoncé, certaines personnes ont décidé d’œuvrer à leur hauteur, pour sauvegarder la planète. Il peut s’agir d’inventions écologiques, de produits novateurs et écolos, de bonnes initiatives, etc. L’effet colibri porté par Pierre Rabhi touche de plus en plus de citoyens du monde entier. Voici des initiatives à suivre de près, à soutenir ou à adopter pour tenter de donner un peu d’air à la planète.
1. Des pistes cyclables en plastique recyclé
Cette initiative est née aux Pays-Bas. Les Hollandais sont connus pour apprécier le vélo et l’utiliser majoritairement comme moyen de transport. Elle est composée de pas moins de 500 000 bouchons de bouteilles et permet donc aux cyclistes de circuler facilement. Les bouchons, bien qu’étant dans la nature, ne risquent plus de polluer ou d’étouffer un quelconque animal.
2. Des téléphones portables écolos, oui : ça existe !
Encore l’œuvre d’une entreprise hollandaise, Fairphone propose des téléphones portables dont tous les composants sont issus de sources responsables. Ils se réparent lorsqu’ils sont cassés ou ne fonctionnent plus et qui se recyclent entièrement.
3. Des bâtiments autonomes
The Edge est probablement le plus performant en matière d’autonomie. Les panneaux solaires qu’il possède fournissent l’énergie suffisante pour faire fonctionner les ordinateurs, les smartphones, les lumières, mais aussi les véhicules électriques des travailleurs. Équipée de 30 000 capteurs mesurant en direct les variations de température et les mouvements, la consommation d’énergie est adaptée en fonction de l’activité du bâtiment. Au final, The Edge consomme 70 % d’énergie en moins qu’un bâtiment d’entreprise de même surface.
Autre exemple, les Galapagos ont remplacé leur aéroport basé sur l’île Baltra par un bâtiment 100 % écologique. Il n’est constitué que de matériaux recyclés ou réutilisés pour rester en harmonie avec l’environnement de l’archipel. Cet aéroport fonctionne grâce à des panneaux solaires, des éoliennes géantes. Il n’y a pas de climatisation ni de baies vitrées.
4. De la vaisselle biodégradable
Biotrem est une entreprise polonaise, proposant de la vaisselle en son de blé naturel. Elle est donc biodégradable et comestible ! Il ne lui faut que 30 jours pour se dégrader si elle est jetée dans la nature. Les assiettes, bols et couverts sont parfaitement étanches et solides. Ils résistent même au micro-ondes.
L’entreprise produit 15 millions de produits biodégradables chaque année, une réelle opportunité de réduire le plastique à usage unique.
5. Des bateaux 100 % verts pour les transports maritimes
L’idée provient de l’entreprise hollandaise Port-Liner. Elle propose désormais de rendre les transports maritimes plus verts. Pour cela, elle a mis au point une quinzaine de cargos électriques, alimentés par l’énergie solaire et éolienne. Appelés « bateaux Tesla », ils sont déjà mis en exercice dans les ports d’Amsterdam, de Rotterdam et d’Anvers.
L’UE a financé une grande partie du projet et si les effets sont concluants, ce bateau pourrait venir remplacer les cargos les plus vétustes de diverses flottes. Les performances sont prometteuses, en moyenne ce type de transport vert pourrait aussi remplacer plus de 20 000 camions !
6. Des vélos encore plus écolos et durables
Bernice Dapaah est une entrepreneuse ghanéenne. Afin de répondre aux besoins de son pays, elle a mis au point des vélos en bambous, 100 % naturels, écologiques et recyclables. Face à la pauvreté grandissante au Ghana, elle a souhaité permettre à quiconque un minium de mobilité. Mais ce n’est pas tout. Le prix de ces vélos en bambou est bien moins élevé que ceux importés. Au final, l’activité locale est favorisée et l’impact écologique amoindri.
Primée de nombreuses fois pour son initiative, Bernice Dapaah encourage en plus l’amélioration de la qualité de l’air. En effet, le bambou génère 30 % d’oxygène en plus que les arbres. De plus, il pousse sans pesticides.
7. Des briques en terre crue plutôt qu’en béton
Le BTP est un domaine extrêmement polluant. Parfois, la décroissance a du bon, notamment lorsque l’on renoue avec des matières renouvelables, naturelles et robustes. C’est à Albi, dans le sud de la France qu’Étienne Gay fabrique des briques en terre crue, conçues par une machine unique au monde.
Puissant isolant thermique et sonore, les briques en terre crue sont recyclables ! Low cost, high-tech, il s’agit d’un matériau de construction ancestral qui pourrait bien donner un peu d’oxygène au monde de la construction.
8. Nettoyer les océans
Beaucoup de projets pour supprimer le plastique des océans sont en phase d’expérimentation. Mais celui du Lady Landill Skyscraper, proposé par une entreprise serbe reste l’un des plus impressionnants.
Il s’agit d’implanter un centre de recyclage dans l’océan. Il sera immergé jusqu’à 30 m de profondeur pour aspirer les déchets. Ils seront stockés dans des réserves prévues à cet effet, avant d’être recyclées au niveau supérieur du bâtiment. Il s’agira d’un projet à circuit fermé puisque les restes seront transformés en énergie pour faire fonctionner le bâtiment.
9. « Fabriquer » de l’eau potable
Face à la sècheresse et au manque d’eau qui risque de foudroyer l’humanité, l’artiste et architecte italien Arturo Vittori a conçu une solution unique au monde. Le Warka Water permet de capter l’humidité de l’air pour la transformer en eau. Par jour, chaque structure peut alors récupérer près de 100L d’eau. Il s’agit d’une réelle prouesse pour amener de l’eau dans les régions les plus désertes au monde.
Pour l’heure un Warka Water a été installé en Éthiopie et trois autres projets sont en cours en Haïti, au Cameroun et au Togo. Arturo Vittori ne s’arrête pas là et tente de proposer d’autres projets novateurs dans les mêmes pays, à savoir la Warka Tower, le Warka Garden, etc.
10. Les fermes urbaines
Afin de lutter contre la déforestation, des fermes urbaines pourraient bien voir le jour à grande échelle. Il s’agit de grandes tours dans lesquelles la production de fruits et légumes serait installée. Une telle innovation permettrait une production en continu, tout en préservant les forêts et en apportant directement la nourriture aux citadins, en limitant les transports.
L’entreprise Refarmed lancée en 2016 au Danemark propose déjà ce type de concept sur les toits de certains centres commerciaux, pour pouvoir revendre les récoltes directement dans le magasin !