Les solutions les plus simples sont parfois les meilleures. Et si on remplaçait les tondeuses à gazon et les pesticides par des moutons ? C’est ce qu’on fait les municipalités de Caen et du Havre qui laissent désormais des herbivores se charger d’une partie de l’entretien des douves du château ou des Jardins suspendus. On vous en dit plus sur l’écopâturage dans cet article.
L’écopâturage et ses nombreux avantages
L’écopâturage consiste à se servir d’herbivores (des moutons, des vaches, des chèvres…) pour entretenir des prairies ou des espaces verts en milieu urbain. Cette technique a de nombreux avantages. Elle évite le bruit assourdissant des tondeuses et l’utilisation de produits chimiques pour désherber. En bonus, quand les moutons font leur besoin, ils fertilisent le sol en même temps. Grâce à cela, on a vu repousser de jolies fleurs comme des orchidées sauvages à certains endroits !
À Caen et au Havre, les moutons ont remplacé les tondeuses
Au Havre, le magnifique troupeau de « tondeuses à 4 pattes » est composé de neuf moutons des Landes de Bretagne, qui ont été rejoints en avril par 15 brebis et agneaux de la région d’Avranches. Ce sont de très beaux animaux, d’une race rustique et bien adaptée au climat local.
5 chèvres des fossés et 2 cochons de Bayeux devraient bientôt être intégrés à cette belle équipe, avec chacun sa spécialité. Les moutons sont les spécialistes des herbacés et des graminées (ils en mangent quotidiennement et beaucoup plus que des bovins) et les chèvres des fossés se régaleront de ronces.
Les animaux sont soignés par un zootechnicien et paissent sur plusieurs sites : École Stendhal, forêt de Montgeon, Fort de Tourneville, plage et Jardins suspendus.
Avoir des moutons en ville fait du bien aux humains
« On va tous les jours voir s’ils sont arrivés. On est bien content ! »,
commentait un commerçant sur Facebook.
Et ça y est, à Caen, 6 moutons et 1 agneau ont pris leurs quartiers d’été dans les douves du château depuis le 25 mai.
« C’est très bien je trouve. Et plus agréable au regard »,
a déclaré une Caennaise ravie de cette initiative.
L’arrivée d’herbivores dans des espaces urbains suscite la curiosité de ceux qui les croisent et permet d’instaurer un dialogue sur le besoin de nature, les pratiques écologiques… Et pour les enfants, c’est une vraie source d’émerveillement !