Grève en Allemagne
L'aventure européenne de Tesla, menée par le visionnaire Elon Musk, traverse des turbulences inattendues. La Gigafactory Europe, fierté industrielle à Grünheide, près de Berlin, opérationnelle depuis 2022, voit sa performance compromettre par des incidents récents. Avec des ventes de véhicules électriques en plein essor et des projets d’expansion ambitieux, le second plus grand constructeur mondial de voitures électriques se heurte à des obstacles majeurs. En Allemagne, l'entreprise est la cible d'un acte de sabotage perpétré par des militants écologistes, tandis qu'en Suède, un conflit social étendu paralyse ses activités.
La Gigafactory de Tesla à Grünheide est frappée de plein fouet par un acte éco-terroriste, avec la mise à terre d’un pylône électrique, plongeant l'usine dans l'obscurité et l'inactivité depuis le 5 mars dernier. Ce geste est revendiqué par un groupe extrémiste qui critique violemment l'extension de l'usine, un projet qui prévoit de doubler les capacités de production et qui nécessite la coupe d'importantes surfaces forestières, risquant selon eux de nuire à la nappe phréatique locale et au ravitaillement en eau potable de la région.
Cet incident entraîne un arrêt forcé pour les 12 000 employés de l’usine et interrompt la fabrication du Model Y, un pilier des ventes en Europe. Les responsables de Tesla évaluent les dommages financiers à des centaines de millions d'euros. Ce coup dur intervient après une série de revers, notamment des interruptions dues à la sécurité maritime, un référendum local défavorable à l’expansion et la mise en place d’un camp par des écologistes pour protéger la forêt jouxtant l’usine.
Grève prolongée chez Tesla en Suède
En Suède, un bras de fer s'installe depuis octobre dernier entre la firme et ses salariés. Le refus de Tesla d'adopter une convention collective, incluant un salaire minimum pour les ouvriers, conduit à une grève de grande ampleur, la plus longue que la Suède ait connue depuis des décennies. Le conflit s'est élargi à d'autres secteurs économiques et même à d'autres pays scandinaves, ébranlant l'entreprise sans toutefois compromettre ses activités. Tesla a réussi à minimiser l'impact des grèves en développant ses ateliers de réparation et en réorganisant sa chaîne logistique face à la pression syndicale.
Ce conflit soulève de sérieuses questions sur les politiques sociales de l'entreprise et le respect des modèles de négociations collectives, une norme dans le paysage industriel suédois. Le syndicat If Metall brandit la menace d'une action prolongée et reste déterminé à défendre le modèle social traditionnel menacé par les pratiques de Tesla.
Malgré ces épreuves, Tesla ne montre aucun signe de ralentissement de ses activités commerciales, ses ventes continuant de progresser. L'entreprise américaine semble décidée à tenir bon face aux revendications et à imposer sa vision du marché de l'automobile électrique en Europe.