L’apithérapie : quand les abeilles soignent les Hommes
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L’apithérapie : quand les abeilles soignent les Hommes

Les abeilles font beaucoup parler d’elles ces dernières années. Menacées d’extinction, leur disparition modifierait grandement notre régime alimentaire. Ceci n’est pas la seule raison importante pour laquelle il convient de les préserver : les abeilles auraient comme pouvoir de savoir soigner les Hommes. Cette médecine douce a été baptisée apithérapie.

Les abeilles font beaucoup parler d’elles ces dernières années. Menacées d’extinction, leur disparition modifierait grandement notre régime alimentaire. Ceci n’est pas la seule raison importante pour laquelle il convient de les préserver : les abeilles auraient comme pouvoir de savoir soigner les Hommes. Cette médecine douce a été baptisée apithérapie.

Apithérapie

Qu’est-ce que l’apithérapie ?

Depuis toujours, les abeilles sont de précieuses ressources vitales. En plus de la pollénisation gratuite dont profite l'Homme, diverses études menées depuis 1950 ont pu mettre en lumière les vertus des produits de la ruche, à savoir : le miel, le pollen, la gelée royale et la propolis. Les abeilles sont une véritable richesse pour l’humanité. Leur travail est essentiel à notre survie. Et c’est peu dire lorsque l’on essaie de comprendre le sens de l’apithérapie, cette étrange médecine alternative, dont le but est de soigner grâce aux abeilles.

Loin d’être une méthode récente, l’apithérapie fait partie des médecines ancestrales. Pour la petite histoire, les abeilles sont sur Terre depuis 100 millions d’années, l’homme depuis à peine 2 millions d’années. C’est en Espagne, entre 4 000 et 4 500 ans avant J. C. que l’on a commencé à récolter le miel des hyménoptères. Puis, en Égypte ancienne, l’hydromel, la cire et le miel étaient également utilisés au quotidien pour diverses utilisations. À ce sujet, le terme de « lune de miel » provient d’un rituel égyptien qui conduisait les jeunes mariés à consommer une boisson à base de miel durant le mois suivant leur mariage.

Pour en revenir à l’apithérapie, c’est le grec Aristote qui a été le premier à écrire un traité sur le fait de soigner les Hommes par les produits de la ruche. Depuis, cette tendance curative a été boudée au détriment des vaccins et autres remèdes de médecine conventionnelle. Aujourd’hui, l’apithérapie revient sur le devant de la scène. Elle sert aussi bien à préserver, voire guérir les Hommes que les animaux, mais reste montrée du doigt, car jugée inappropriée aux vues du sort actuel des abeilles.

Comment fonctionne l’apithérapie ?

abeilles

Cette méthode de guérison nécessite à peu près tous les produits de la ruche pour engager des actions curatives diverses. Aucune étude scientifique n’apporte la preuve que cette médecine douce fonctionne vraiment, mais aucune ne saurait prouver le contraire. Cette méthode alternative ne répond à aucun standard de médecine conventionnelle moderne.

En apithérapie, sont utilisées les vertus du miel, de la propolis, de la gelée royale, du pollen, de la cire et du venin d’abeilles. Individuellement, les principes actifs de la plupart des produits sont prouvés. Mais le Conseil de l’ordre des médecins refuse de prendre position faute de preuves irréfutables de leurs actions curatives. Voici un aperçu de chacun des composants de l’apithérapie et leurs actions sur le corps humain et/ou animal.

Le miel, l’or de l’apithérapie

Le miel est l’une des rares substances consommables à ne pas moisir. Sa durée de vie est illimitée dans le temps. Dans l’Égypte ancienne, Cléopâtre l’utilisait très régulièrement pour sa routine beauté. Le miel constituait également une offrande de choix pour les Dieux. Un peu plus tard, Hippocrate conseillait d’appliquer du miel sur les plaies, afin de les aider à cicatriser. Il a fallu attendre 1990 pour que des chercheurs néo-zélandais de l’université de Waikato puissent confirmer les propriétés antibiotiques du miel.

Récolte du miel

Contenant un taux de glucose extrêmement élevé, les germes ne peuvent y proliférer. D’autre part, il contient de l’inhibine (un principe actif bactéricide), n’étant autre que de l’eau oxygénée !

Le venin d’abeilles

En apithérapie, le venin d’abeille est un précieux médicament. Il est utile pour les pathologies inflammatoires et chroniques comme les rhumatismes, l’arthrite, la sclérose en plaque et autres maladies inflammatoires.

Il y a deux façons d’utiliser le venin d’abeille pour se soigner. La première consiste à l’injecter sur les zones à traiter, par le biais d’une seringue. Cela n’altère en rien la vie de l’abeille puisque l’Homme sait extraire son venin sans la tuer par le biais d’électrochocs. La seconde amène directement l’abeille à piquer ladite zone. Cette technique est vivement critiquée, car l'abeille meurt après avoir perdu son dard… En effet, une petite partie de l’abdomen de l’animal s’arrache lorsqu’elle se retire. Ceci entraîne inévitablement la mort de l’hyménoptère.

injection de venin d'abeilles

L’apithérapie permet de trouver différents produits à base de venin d’abeille sur le marché : onguents, comprimés, gouttes, etc. La plupart du temps, ils sont utilisés localement pour calmer les inflammations. Les vertus du venin d’abeilles sont controversées. L’université des sciences de la santé Allegheny à Philadelphie aux États-Unis a testé ce remède sur des souris atteintes de sclérose en plaques, le venin d’abeille ne leur a été d’aucun secours. Pire, certains sujets ont même eu des symptômes aggravés.

Des études sont en cours sur des sujets humains atteints de cette maladie, afin de vérifier les dires des fervents défenseurs de l’apithérapie. Mais en 2013, une découverte a permis de mettre en lumière que l’apamine, un composant du venin d’abeilles, permettrait de freiner la maladie de Parkinson. Depuis 30 ans, les Chinois combinent l’acuponcture avec l’apithérapie pour traiter l’épilepsie.

La propolis, assainissant naturel

La propolis est composée de cire et de résine provenant des végétaux butinés par les abeilles. Ce cocktail est fortement convoité par l’apithérapie, mais aussi par les abeilles qui assainissent leurs ruches avec. Elle sert aussi à renforcer les alvéoles accueillant les œufs de la reine ou enduire les pourtours de la ruche.

La propolis était utilisée en Égypte pour momifier les morts et les abeilles font de même, lorsqu’un intrus entre et meurt dans la ruche. Les composants de la propolis sont nombreux : résines végétales, cire, huiles essentielles ou volatiles, pollen, parabène et autres matières. Cela la rend très riche et intéressante pour l’apithérapie, car elle possède des acides organiques, des flavonoïdes, des oligo-éléments, ainsi que de nombreuses vitamines.

Propolis

À Rome, la propolis accompagnait les soldats, tandis que dans l’Antiquité elle servait d’antiseptique et de cicatrisant sur les blessures par flèches. La propolis est aujourd’hui vendue sous diverses formes : brute, concentrée, ou pour certains apiculteurs disposant d’autorisations en « teinture-mère », une forme plus intéressante pour son pouvoir antiseptique, anesthésique et anti-inflammatoire.

Les fervents défenseurs de l’apithérapie la préconisent en usage interne contre les maux de gorge ou extinctions de voix, le rhume, les bronchites, sinusites ou otites. Mais elle est aussi administrée pour les problèmes de gingivites ou infections dentaires. Après une étude réalisée par le centre de prévention contre le cancer, le phénéthylester d’acide caféique contenu dans la propolis peut aider à ralentir la croissance des cellules du cancer de la prostate.

La gelée royale, la nourriture des larves

La gelée royale est une substance générée par les abeilles nourrices pour alimenter les larves, puis exclusivement celles amenées à être reines et enfin, la reine elle-même durant toute sa vie. Sa forte teneur en protéines et acides aminés, ainsi qu’autres vitamines en font un élément plus qu’intéressant dans l’apithérapie. Mais aucune étude scientifique n’a pu déterminer ses bénéfices sur l’Homme.

Gelée Royale

Les seuls tests pratiqués ont fébrilement pu révéler que la gelée royale pouvait être intéressante pour lutter contre le cholestérol et se préserver du cancer. Les Japonais quant à eux, ont publié un rapport intéressant sur les femmes ménopausées consommant de la gelée royale, mais celui-ci reste incomplet.

En apithérapie, la gelée royale tient une place de choix. Elle permettrait de renforcer le système immunitaire à l’approche des intersaisons, mais aussi d’apporter les nutriments nécessaires aux enfants et personnes âgées.

Les limites de l’apithérapie

Les personnes allergiques aux piqûres d’abeilles ou aux produits de la ruche ne peuvent pas bénéficier des bienfaits des abeilles pour se soigner.