L’Italie est le premier pays au monde à faire du réchauffement climatique une matière scolaire à part entière. Celle-ci sera enseignée aux élèves de 6 à 18 ans et sera également intégrée à d’autres matières traditionnelles comme la physique, la géographie ou encore les mathématiques.
Une matière obligatoire dès 2020
Tous les écoliers, collégiens et lycéens italiens auront désormais une nouvelle matière scolaire dans leur emploi du temps à compter de la rentrée 2020-2021. 33 heures de cours par an seront dédiées à l’étude du réchauffement climatique et à l’environnement.
En parallèle, l’on retrouvera des notions complémentaires dans les matières dites classiques, comme la géographie, les mathématiques ou la physique. Cela fait de l’Italie le premier et seul pays au monde à inculquer le réchauffement climatique aux élèves, et ce, de façon obligatoire en l’intégrant dans le tronc commun.
Une volonté ministérielle
Cette innovation en termes d’éducation, l’Italie la doit à son ministre de l’Éducation. En effet, Lorenzo Fioramonti explique vouloir « faire du système éducatif italien le premier système qui place l’environnement et la société au cœur de tout ce que nous apprenons à l’école ».
Il faut dire que cet ancien professeur d’économie à l’université de Petroia en Afrique du Sud est un fervent militant de l’environnement et appartient à l’organisation des Cinq Étoiles (ni de droite ni de gauche). Il est d’ailleurs à l’initiative du mouvement qui avait incité les jeunes à sécher les cours pour participer aux manifestations pour le climat en septembre dernier. C’est encore lui qui a proposé une taxe sur le plastique intégrée au projet de budget 2020 et dont les recettes serviraient à apporter une plus-value aux budgets de l’éducation et de la santé. Lorenzo Fioramonti est aussi à l’initiative de la taxe sur les billets d’avion.
Les Italiens de plus en plus réceptifs et favorables à la cause environnementale
Selon certains sondages, les Italiens seraient favorables à 70 voire 80 % quant à taxer le sucre et les vols d’avions.
« J’ai été ridiculisé par tout le monde et traité comme un idiot du village. Quelques mois plus tard, le gouvernement utilise deux de ces propositions et il me semble que de plus en plus de gens sont convaincus que c’est la voie à suivre » indique le ministre de l’Éducation dans les colonnes de Reuters.
Le but de la manœuvre est de donner toutes les clés aux enfants pour qu’ils deviennent des adultes plus responsables que leurs aînés. Ainsi, ils ne seront pas des « victimes climatiques », mais des solutions.