Les mésanges à tête noire et leur incroyable capacité mémorielle pour localiser la nourriture cachée
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Les mésanges à tête noire et leur incroyable capacité mémorielle pour localiser la nourriture cachée

Ces oiseaux étonnants sont capables de dissimuler un impressionnant nombre de provisions, qu'ils parviennent à retrouver aisément des mois plus tard.

Passionnant les scientifiques depuis des générations, les mésanges à tête noire ont la remarquable capacité de dissimuler jusqu'à un demi-million de provisions à travers l'étendue de plusieurs hectares.

Selon une nouvelle étude de l'Université de Columbia, qui a exploré ce phénomène pour la première fois par l'implantation d'équipements de suivi dans le cerveau de ces oiseaux, chaque emplacement de stockage est associé à une configuration neurale unique au sein de l'hippocampe, une zone du cerveau essentielle à la mémoire et à la navigation spatiale. Ces recherches ont été dévoilés le vendredi 29 mars.

En observant le comportement des mésanges en l'incitant à cacher des graines de tournesol dans un tableau perforé muni de zones de stockage, les scientifiques ont découvert un mécanisme étonnant: chaque endroit où une graine est cachée par l'oiseau génère une 'étiquette souvenir' totalement différente, même si les zones de cachette sont juxtaposées. Pour marquer chaque emplacement, seuls 7% des cellules de l'hippocampe sont sollicitées, et il s'agit à chaque fois d'un ensemble distinct de cellules.

L'importance cruciale d'une mémoire performante

Les mésanges à tête noire ne se déplacent pas sur de longues distances et doivent survivre aux mois d'hiver sans disposer d'une source régulière d'insectes ou de graines. Elles accumulent donc des réserves alimentaires à la fin de l'été et pendant l'automne pour ensuite les récupérer durant les mois froids. De futures études permettront peut-être de décoder plus en détail comment ces oiseaux ravivent leurs souvenirs. Alors que la fonction cérébrale des volatiles reste encore en grande partie un mystère, leurs cerveaux prouvent une efficacité impressionnante en termes d'économie d'énergie: ils consomment significativement moins de glucose que le cerveau des mammifères, grâce à une structure neuronale distincte. Une piste d'étude qui pourrait s'avérer prometteuse pour optimiser notre propre mémoire.

Source image : https://pixabay.com/




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