Il s’agit d’un chantier d’envergure : la plupart des arbres bordant le canal du Midi doivent être coupés puis brûlés. En cause ? Une maladie incurable qui les décime peu à peu. Voies navigables de France (VNF) lance un appel aux dons pour financer les nouvelles plantations.
Le canal du Midi en danger
Réalisé par Pierre-Paul Riquet et classé au Patrimoine de l’UNESCO, le canal du Midi reliant la ville rose à la mer est en danger. Un champignon microscopique, connu sous le nom de Chancre coloré, décime les platanes sur les berges du cours d’eau.
Voies navigables de France prévoit de remplacer les platanes coupés par d’autres espèces d’arbres. Des tilleuls à grandes feuilles, des micocouliers, des pins parasols et même des érables planes pourraient alors ombrager et embellir le canal.
Depuis 2006, pas moins de 25 500 arbres ont déjà été abattus, terrassés par la maladie. Seulement 13 300 ont été replantés. 34 km de berges ont été réaménagés et des nichoirs ont même été installés pour encourager la biodiversité et accueillir oiseaux et chauves-souris.
La restauration des berges est coûteuse
Assainir les abords du canal a cependant un coût. Il faut compter environ 3 000 euros pour abattre un arbre malade, en replanter un sain et l’entretenir durant 3 ans. La rénovation des berges est aussi très coûteuse.
La VNF souhaite replanter au moins 2 000 arbres durant l’hiver 2019-2020, cela afin de restaurer environ 8,5 km de berges. En tout, ce chantier est estimé à 220 millions d’euros, un montant très conséquent et financé par le biais de donateurs de trois natures différentes.
La première source provient de la mission de mécénat de VNF elle-même. Fondée en 2013, elle a permis de récolter 6,5 millions d’euros, c’est-à-dire 10 % du budget investi en 6 ans dans ce vaste projet. Les deux tiers de cet argent collecté proviennent de 78 entreprises membres du club des mécènes. La seconde source financière émane de la générosité de 12 000 particuliers. La plupart sont originaires d’Occitanie, mais 10 % du total provient aussi de touristes étrangers. En tout, ces particuliers ont cumulé 300 000 euros. Enfin, la troisième source provient de l’État qui reste le contributeur majoritaire avec 55 millions d’euros.
Afin de poursuivre les travaux de réaménagement dans les meilleures conditions, la générosité des donateurs est à nouveau sollicitée. Si vous vous sentez concerné, vous pouvez faire un don en vous connectant sur le site internet www.replantonslecanaldumidi.fr/.