130 banques signent une charte de principes pour « une banque responsable »
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130 banques signent une charte de principes pour « une banque responsable »

En route vers la finance verte : les plus grandes banques au monde s’engagent en signant une charte « banque responsable » pour plus de transparence et favoriser les projets écologiques.

Afin de devenir plus transparentes sur leurs partenariats et tenter de « verdir » la finance, près de 130 banques internationales se sont officiellement engagées à faire des efforts.

Objectifs de développement durable

En 2015, l’accord de Paris a été signé par de nombreux pays. UNEP FI (l’Initiative financière du Programme des Nations unies pour l’environnement) a instauré des objectifs de développement durable, de façon à limiter le réchauffement climatique à + 1,5 °C d’ici la fin du siècle.

Les banques signataires doivent donc œuvrer dans ce sens et soutenir les projets les plus prometteurs. Elles s’engagent également, selon l’UNEP FI, à « faire une évaluation périodique de la mise en œuvre individuelle et collective de ces principes et d’être transparents quant à leurs impacts positifs et négatifs, ainsi qu’à leur contribution aux objectifs de la société ».

Près de 130 banques et 46 pays s’engagent

Dimanche 22 septembre, les dirigeants de quelque 130 établissements bancaires issus de 46 pays ont signé une charte de principes pour « une banque responsable » lors de l’assemblée générale des Nations unies rassemblée à New York.

Ces établissements pèsent plus du 30 % de l’industrie bancaire mondiale, à savoir 47 000 milliards de dollars d’actifs.

À quoi s’engagent-elles ?

En devenant signataire de cette charte, chaque banque se doit de devenir plus transparente sur ses financements, mais aussi respecter la dignité humaine et l’utilisation des ressources naturelles. La déclaration complète est consultable sur le site de l’UNEP FI.

6 grands principes constituent cette charte. Il s’agit surtout de soutenir les politiques les plus favorables à l’environnement, lutter contre le réchauffement climatique, favoriser l’image de la « banque responsable » au sein des entreprises, et mettre en place des indicateurs dédiés pour évaluer l’influence des activités bancaires sur l’ensemble de la société.

Quelles sont les banques françaises à vouloir jouer le jeu et comment ?

En France, les plus grands organismes bancaires tels que la BPN Paribas, la Société Générale, le Crédit Agricole, la BPCE et La Banque Postale, entre autres, sont signataires de cette charte de principes pour « une banque responsable ». La BPCE, le Crédit Agricole et la BNP Paribas ont officiellement pris des engagements supplémentaires quant au financement d’une économie pauvre en émission de carbone entre autres.

Les banques signataires s’engagent également à rendre publics les objectifs de réorientation dans un délai maximum de 3 ans après la date de signature de leurs engagements.

Après 1 an et demi de conception, Natixis instaure un bonus/malus lié à son portefeuille de financement. Appelé « Green weighting factor », celui-ci a pour but, sur le long terme, de financer de plus en plus de projets « verts ».

BNP Paribas a décidé d’investir 168 milliards d’euros en faveur de la transition énergétique en finançant la transition écologique des navires à hauteur d’un milliard d’euros d’ici 2025.

De son côté, le Crédit Agricole ne cache plus son objectif de devenir leader européen de l’investissement responsable d’ici 2022. Pour ce faire, elle s’engage à ne plus financer le domaine du charbon thermique d’ici 2030 en Europe et dans les pays membres de l’OCDE.

Enfin, la Société Générale va lever 120 milliards d’euros pour la transition énergétique d’ici 2023.

Des engagements qui ne satisfont pas les associations écolos

Lucie Pinson, porte-parole de l’association Les Amis de la Terre, indique auprès de l’AFP qu’il s’agit uniquement de déclarations de principes, sans obligation de fournir des actions concrètes sur leur activité à court terme. Elle insiste notamment sur le fait que le sujet du financement des énergies fossiles reste flou.

Signer une charte est un bon début, mais cela ne suffit pas. Les actes doivent être immédiats, faute de quoi la neutralité carbone ne sera pas atteinte d’ici 2050, et les accords de Paris semblent utopistes en maintenant des investissements à des compagnies utilisant des énergies fossiles.




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