7 conseils pour s’habiller de façon éco-responsable
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7 conseils pour s’habiller de façon éco-responsable

L’industrie textile est la cinquième plus grosse émettrice de gaz à effet de serre, la troisième consommatrice d’eau et de matières et la seconde en termes d’occupation des sols. Un jean parcourt des milliers de kilomètres avant d’arriver en magasin, et les vêtements synthétiques libèrent à chaque lavage des microparticules de plastique qui finissent dans les océans. Heureusement, il existe plusieurs solutions pour réduire l’impact environnemental lié à vos vêtements. Voici quelques conseils pour s’habiller de façon éco-responsable.

L’industrie textile est l’une des plus polluantes au monde. La fast fashion, qui pousse le consommateur à acheter toujours plus et à jeter presque aussi vite fait des dégâts considérables. Comment s’habiller de manière éco-responsable, sans trop polluer ? Voici 7 conseils pour vous guider.

1. Réduisez votre consommation de vêtements

La fast fashion est un véritable fléau pour l’environnement. Vite achetés, vite remisés au placard, voire jetés, les vêtements low cost inondent les rayons et sont parfois portés à peine quelques heures. Dans les grandes enseignes, de nouvelles pièces sont mises en vente chaque semaine, ce qui équivaut à 52 nouvelles collections par an.

Outre la pollution générée, les conditions de travail des employés qui fabriquent ces articles sont généralement inacceptables. Un t-shirt à 6 € ne peut pas permettre la rémunération décente de tous les acteurs de la chaîne. De plus, ces vêtements sont fabriqués à partir de matériaux à bas prix et ne sont pas conçus pour durer longtemps. Tout pousse donc le consommateur à renouveler sans cesse sa garde-robe.

Pourtant, il est possible de s’habiller avec des pièces de meilleure qualité à un prix tout à fait raisonnable, grâce aux vêtements de seconde main.

2. Privilégiez l’occasion et les vêtements de seconde main

Friperies, vide-greniers, applications et sites web spécialisés dans l’occasion, les vêtements de seconde main sont partout, souvent en parfait état. Ils permettent d’épargner la planète et les ressources naturelles tout en réalisant des économies.

Le marché de la seconde main, tous produits confondus, est estimé à 6 milliards d’euros en France. Un filon que la grande distribution a décidé d’exploiter, en ouvrant des points de vente de vêtements d’occasion dans plusieurs grandes surfaces.

3. Choisissez des vêtements avec des labels fiables et reconnus

L’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie) recommande les labels suivants :

  • Ecolabel européen : il garantit que les vêtements respectent l’environnement tout au long de leur cycle de vie, notamment grâce à la limitation de certains produits chimiques et à l’interdiction des sels de métaux lourds hormis le fer, des pigments à base de plomb ou de certains colorants.
  • Label GOTS ou Global Organic Textile Standard : les vêtements labellisés GOTS sont bio et composés au moins à 70 % de fibres d’origine naturelle, non issues de cultures OGM. Plusieurs substances dangereuses doivent être limitées, voire interdites. Enfin, les techniques de finition qui sont nocives pour la santé des employés, comme le sablage pour le blanchiment des jeans, sont interdites.
  • Biore : ce label atteste que les cultures de coton d’où proviennent les fibres utilisées pour la confection des vêtements sont respectueuses de l’environnement. Le recours aux engrais et aux pesticides est limité, de même que certains produits chimiques appliqués sur les fibres lors de la fabrication des vêtements. Le coton utilisé doit être en partie issu de l’agriculture biologique, à hauteur de 50 % du vêtement fini.
  • Ecocert Textile : les vêtements labellisés Ecocert Textile sont composés au moins à 70 % de fibres naturelles renouvelables ou recyclées, non issues de cultures OGM. Certains colorants et produits de teinture sont interdits, et les fibres artificielles comme le lyocell doivent être obtenues à partir de bois issu de forêts gérées durablement et labellisées FSC ou PEFC.
  • Made in Green by Oeko-Tex : ce label certifie que les fibres utilisées pour fabriquer les vêtements respectent l’environnement. Il interdit l’utilisation de certains colorants nocifs et de pesticides dans les espaces de stockage du coton et des vêtements. Des tests sont également effectués sur les vêtements pour vérifier l’absence de produits chimiques dangereux pour la santé.

4. Évitez les jeans délavés, troués ou blanchis

Pour obtenir ces effets d’usure artificielle sur les jeans, de nombreuses marques ont encore recours, dans les usines de fabrication au Bengladesh par exemple, à la technique du sablage. Ce procédé, qui consiste à projeter du sable à haute pression sur les jeans, est extrêmement dangereux pour les employés.

Effectué dans des locaux sans aération par des ouvriers ne portant aucune protection, le sablage est un désastre et provoque la silicose, une maladie pulmonaire mortelle causée par l’inhalation de particules de silice.

Plusieurs marques ont renoncé à ce procédé et utilisent à la place le laser. Renseignez-vous sur le procédé utilisé et à défaut d’information, privilégiez les jeans bruts, sans effet d’usure.

5. Faites attention aux teintures

Avant d’être teints, les vêtements sont d’abord blanchis. Les opérations de blanchiment libèrent du chlore, qui est peu biodégradable. Il est absorbé par les plantes, puis par les animaux et intègre ainsi la chaîne alimentaire, pour finir dans notre assiette. Les teintures chimiques contiennent souvent des métaux lourds, des acides, des solvants chlorés : toutes ces substances sont redoutablement nocives pour l’environnement et pour l’humain.

Achetez, tant que possible, des vêtements non teints : certaines variétés de coton sont naturellement colorées, tout comme le chanvre par exemple. Il existe également des vêtements teints avec des teintures végétales. L’Ecolabel européen ou encore le label Oeko-Tex permettent aussi de limiter les dégâts en interdisant certaines substances nocives.

6. Achetez des vêtements en fibres recyclées

Les vêtements en fibres naturelles sont à priori plus écologiques que ceux composés de fibres synthétiques issues de la pétrochimie. Pourtant, le coton, qui est une fibre naturelle, pose d’énormes problèmes écologiques. Il est généralement cultivé avec beaucoup de pesticides et demande de grandes quantités d’eau.

Le coton bio est un moindre mal, mais les vêtements les plus écologiques sont ceux fabriqués à partir de fibres recyclées. De plus en plus de marques utilisent des textiles recyclés comme le coton ou la polaire, cette dernière étant obtenue à partir du recyclage des polyesters et des bouteilles en plastique.

Le chanvre ou le lin représentent aussi de très bonnes alternatives : leur culture ne nécessite ni engrais ni pesticide, ils sont peu gourmands en eau et poussent sous nos latitudes, ce qui réduit le bilan carbone.

7. Ne jetez pas vos vêtements

Selon l’Ademe, un Français achète chaque année en moyenne 9,5 kg de textile et de chaussures par an. Seulement 3,6 kg sont collectés et triés pour être recyclés. Pourtant, il suffit de les déposer dans un des nombreux points de collecte présents sur tout le territoire. Pour trouver le plus proche de soi, il faut se rendre sur le site lafibredutri.fr.

Même usés ou déchirés, les vêtements peuvent avoir une deuxième vie. C’est par exemple le cas des collants qui servent à fabriquer du combustible pour certaines usines. Certains textiles comme les jeans ou les pantalons de velours sont récupérés et travaillés pour être utilisés comme isolant, dans le bâtiment ou l’industrie automobile.  




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