En moyenne, un bébé porte des couches durant les trois premières années de sa vie, soit environ entre 3 800 et 4 800 couches au total. Depuis quelques années, la composition de ces protections inquiète les parents, les poussant ainsi à trouver d’autres solutions. Voici la liste des alternatives plus saines aux couches jetables.
La composition des couches jetables classiques
Les couches jetables ont su se rendre incontournables pour les jeunes parents. Pourtant, l’article de 60 Millions de consommateurs publié en janvier 2017 semble très inquiétant. En effet, d’après l’association, un tiers des modèles contiendrait des substances nocives, voire toxiques, pour la santé des bébés.
Une annonce que l’ANSES s’est rapidement vue enjoliver par un discours plus rassurant. D’après l’organisme, il n’y aurait aucun lien avéré entre les substances contenues dans les couches jetables et les diverses problématiques sanitaires qu’elles peuvent engendrer sur les enfants.
Que retrouve-t-on dans la composition ?
Il existe un cocktail impressionnant de résidus toxiques, dont le très controversé Glyphosate. Mais ce n’est pas tout, les couches jetables peuvent également contenir :
– des composés organiques volatils (COV), responsables de problèmes respiratoires avérés et étant responsables de l’irritation des muqueuses
– des parfums (butylphényle méthyle propional et hydroxyisohexyl 3-cyclohexène carboxaldéhyde)
– des hydrocarbures aromatiques
– des dioxines
– du furane
– du latex
– du paraben
– divers perturbateurs endocriniens
– des phtalates
– du chlore
– Etc.
Alors certes, les taux sont faibles, mais ne peuvent être ignorés. D’autant plus que les fabricants ne jouent pas cartes sur table en indiquant clairement les composants de leurs couches jetables. Les seuls matériaux que l’on retrouve parfois mentionnés restent le plastique et la cellulose.
L’ANSES précise également que certaines couches jetables dites « écologiques » n’ont rien à envier aux couches classiques. En effet, elles contiendraient aussi quelques résidus toxiques, même si leur quantité reste très faible.
Quelles mesures ont été mises en place pour pallier à cela ?
Le gouvernement a réagi en interdisant l’utilisation de ces produits dans les couches jetables, et ce, au plus vite, mais sans donner de date butoir pour y procéder.
La DGCCRF a décidé de renforcer les contrôles de production de couches jetables et entend interpeller l’UE pour une règlementation plus spécifique.
60 Millions de consommateurs a salué cet effort, mais demande tout de même une mise en place d’une directive immédiate quant à l’assainissement des composants des couches jetables.
Quelles alternatives aux couches jetables existe-t-il ?
La première couche jetable a vu le jour en 1956. Il s’agissait de l’invention d’un ingénieur américain. Cinq ans plus tard, son modèle a été déployé sur le nouveau continent sous la marque « Pampers ». Il a fallu attendre 1978 pour que la marque traverse l’Atlantique et soit utilisée par les jeunes parents français à l’instar de la marque Peaudouce déjà présente dans l’hexagone. Depuis les marques ne cessent de se rivaliser en proposant des produits toujours plus performants, plus absorbants, plus beaux, plus parfumés, etc. Mais à quel prix… ?
Les couches ne sont pas dangereuses que pour les bébés… En effet, elles constituent aussi un fléau non négligeable pour la planète. L’une des matières composantes des couches reste le plastique, un matériau que l’on ne sait que très mal recycler. Il faut entre 200 et 500 pour qu’une seule couche ne se désagrège sous terre.
Pas moins de 3,5 milliards de couches jetables sont utilisées chaque année dans le monde, représentant quelque 351 000 tonnes de déchets supplémentaires. La pollution des sols est donc énorme.
Face à ces éléments, certains parents n’ont pas été rassurés pour autant et cherchent des solutions de meilleure qualité tant pour leur enfant que pour la planète. Malheureusement, il n’en existe pas énormément… Voici une liste d’alternatives plus saines aux couches jetables pour les bébés.
Les couches lavables
Il s’agit d’une option plus écologique et à la fois plus saine pour la santé des bébés. La plupart du temps, elles sont composées de tissu naturel (bambou, chanvre, coton, flanelle, etc.). Les parents ont l’assurance d’utiliser des couches saines et sans résidus toxiques.
Elles s’utilisent très simplement : une lingette jetable (et biodégradable en 6 mois en moyenne dans la nature) est glissée dans la grande couche-culotte lavable. Lorsque celle-ci est souillée, il convient de jeter la lingette et de mettre la couche à la machine.
Côté prix, celles-ci sont assez chères, mais étant réutilisables un grand nombre de fois, l’investissement effectué reste largement rentabilisé.
L’hygiène naturelle de bébé
Certains parents se sont lancés dans une alternative aux couches jetables encore plus écologique et rentable. Il s’agit de la méthode dite de l’hygiène naturelle. Celle-ci impose aux parents d’apprendre à décrypter le langage corporel de leur bébé, annonçant l’arrivée de leurs besoins. Pour certains, il s’agit d’un pincement de lèvres, d’un petit cri, etc.
Cette technique permet au bébé de devenir propre plus rapidement, mais demande une implication permanente des parents. D’autre part, en pratiquant ce type d’alternative, les parents peuvent se voir refuser la garde de leur bébé en crèche ou auprès d’une assistante maternelle.
Les couches jetables bio ou respectueuses de l’environnement
Pour les parents ne souhaitant pas se contraindre aux couches lavables et encore moins à décrypter les signes de déjection de leur bébé, il existe toutefois des couches jetables saines. Celles-ci sont souvent biologiques ou leur composition est très douce pour la santé de bébé.
En optant pour des couches biologiques, souvent plus chères, la composition est quasi garantie sans substances nocives. Voici un récapitulatif des marques les plus respectueuses de la nature et des fesses des enfants :
– Lillydoo : la cellulose utilisée provient de l’exploitation durable. Les couches sont certifiées sans chlore, parfum, PEF, paraben, perturbateurs endocriniens et latex.
- Little big Change : les couches sont sans parfum, paraben, PEG et chlore
– Joone : couches sans phtalate, perturbateurs endocriniens, paraben, chlore et latex
– Les petits culottés ne contiennent pas de pesticides, de paraben, de parfums et chlore
– Moltex certifie ses couches jetables sans latex, chlore et 50 % des matériaux sont biodégradables
– Naty propose des couches sans plastique, sans latex, chlore et parfum
Le lange, à l’ancienne
Comment faisaient nos grand-mères pour garder les petites fesses de bébé au sec ? Elles utilisaient un lange… Il s’agit d’un carré, triangle ou d’un rectangle en coton qui se plie d’une certaine façon, pour permettre de recueillir les souillures des nourrissons. Ce lange était maintenu par les fameuses épingles à nourrices ! Cette technique rappelle à s’y méprendre celle des couches lavables.
Il y a de nombreuses contraintes à ce mode de fonctionnement. Premièrement, il faut changer bébé souvent, car le coton n’absorbe pas les urines. Deuxièmement, cela nécessite une surcouche imperméable pour éviter que le liquide ne se répande sur les vêtements, etc. Enfin, il est impossible de compter sur une bonne nuit de sommeil, car le bébé mouillé se réveillera inévitablement pour être changé. Une chose qui n’est pas automatique avec des couches absorbantes. Cela étant, les bébés sont généralement propres plus rapidement, car ils n’aiment pas macérer dans leurs excréments. Cette alternative aux couches jetables est certes contraignante, mais reste, avec les couches jetables, la plus sûre jusqu’à aujourd’hui.
Il convient à chaque parent de tester plusieurs méthodes et d’opter pour celle qu’ils jugent la plus simple tant pour la santé de leur enfant que pour leur organisation et leur porte-monnaie.