Chute des températures en avril : une menace pour la végétation après un hiver anormalement chaud
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Chute des températures en avril : une menace pour la végétation après un hiver anormalement chaud

Après un hiver particulièrement doux, une vague de froid en avril pose un risque pour les cultures telles que les vignobles et les arbres fruitiers.

Les agriculteurs sont en alerte depuis quelques jours. Ils font des rondes nocturnes dans leurs champs et vergers, espérant protéger leurs cultures contre le froid soudain. La France a enregistré des gelées en plaine mardi dernier, touchant des régions allant du Massif central aux Hauts-de-France, et ce, malgré un début de printemps qui avait battu des records de chaleur.

L'actuel épisode de fraîcheur est prévu pour se dissiper d'ici la fin de la semaine, conformément aux prévisions de Météo-France. Néanmoins, l'appréhension demeure forte. Les cultivateurs se souviennent encore des averses d'avril 2021, où les pertes agricoles avaient atteint des proportions catastrophiques dans certaines régions.

"Ces retours de froid sont habituels, même si nous avons déjà expérimenté des conditions bien plus sévères en cette période de l'année", fait remarquer Christelle Robert, prévisionniste chez Météo-France. Elle indique que les gelées postérieures aux "saints de glace" - habituellement attendues jusqu'aux 11, 12 et 13 mai - ne sont pas rares et que certaines ont même été enregistrées fin mai.

Une floraison précoce face au gel

Lors du sinistre événement de 2021, c'est en une nuit que des pertes quasi totales furent enregistrées. Cette année, le risque est accentué par la succession de nuits glaciales. Serge Zaka, agroclimatologue, met en avant que les fluctuations thermiques récentes ont provoqué une confusion générale chez les plantes.

"Le changement, c'est que nous avons connu un temps clément juste avant cet épisode de gel. En conséquence, toutes les plantes, sans exception, ont amorcé leur floraison."

Serge Zaka, agroclimatologue

Selon les relevés de Météo-France du premier trimestre de 2024, il s'agit du début d'année le plus chaud jamais consigné. La chaleur anormale a précipité le développement de la végétation, qui se trouve maintenant dans un état avancé, normalement attendu à mi-mai.

Face à cette vulnérabilité accrue, les producteurs s'interrogent sur les alternatives. Joris Miachon, arboriculteur, souligne la difficulté de trouver des cultures moins sensibles aux variations climatiques, à la fois en termes d'adéquation avec les conditions météorologiques et de rentabilité commerciale.

Changement climatique : des hivers plus doux

Les variations que nous observons semblent devenir la norme en raison du changement climatique. Les cycles saisonniers se trouvent perturbés, avec des hivers qui raccourcissent et des étés qui s'allongent. Ces modifications affectent directement l'agriculture, poussant les exploitants vers des choix difficiles pour s'adapter à ces nouvelles conditions.

Source image : https://app.leonardo.ai/ai-generations




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