Dans le cadre de la loi AGEC (Anti-Gaspillage pour une Économie Circulaire), un nouveau label national est entré en vigueur depuis le 1er mars 2023. Il s’applique pour l’heure aux points de vente du secteur de la distribution (grandes et moyennes surfaces), aux grossistes ainsi qu’aux métiers de bouche (boulangeries, boucheries, primeurs…).
Il s’inscrit dans l’ambition affirmée de la France d’atteindre son objectif de 50 % de réduction du gaspillage alimentaire fixé à l’horizon 2025. En effet, chaque année, les pertes s’élèvent à 10 millions de tonnes de nourriture rien que dans l’Hexagone. Un gâchis qui implique des ressources naturelles prélevées pour être mises à la poubelle et qui génère d’énormes quantités de déchets à traiter.
Ce label anti-gaspi alimentaire est une réponse attendue par les Français en quête d’une consommation plus responsable et d’une plus grande transparence des enseignes. Selon un sondage de YouGov réalisé pour Phenix en août 2021 « 84% des Français privilégieraient une enseigne récompensée d’un label anti-gaspillage plutôt qu’une autre ».
1. Des actions anti-gaspi en faveur du pouvoir d’achat
Pour éviter les invendus, les enseignes engagées dans une démarche anti-gaspillage alimentaire proposent une baisse des prix sur les produits dont la date de péremption arrive bientôt à échéance.
Ces promotions permettent de limiter le gâchis, mais aussi de faire des économies. Un sujet qui est plus que d’actualité dans un contexte de forte inflation, tous secteurs confondus. Des zones spécifiques peuvent alors être aménagées dans les rayons des magasins avec des réductions pouvant aller de - 30% à - 50%.
Certains établissements misent en plus sur des paniers d’invendus à petits prix, mis à disposition des clients par le biais d’applications mobiles telles que Phenix ou encore To Good to Go. Des services de click and collect qui peuvent atteindre jusqu’à 70 % de remise.
2. Faire ses courses dans un magasin solidaire
Dans le cadre du référentiel du label anti-gaspillage alimentaire, un autre point ayant trait à la gestion des invendus concerne le don aux associations caritatives et le don en alimentation animale.
Dans cette période de crise économique, la solidarité doit plus que jamais reprendre sa place au cœur de l’écosystème. Le label national se veut très exigeant sur ce point. Les denrées qui figurent dans les invendus doivent donc être redirigées vers les organismes d’aide alimentaire. Mais la qualité du don est très importante, au point qu’elle figure parmi les critères incontournables pour l’obtention de la certification.
L’étude réalisée par YouGov révèle que « 70% des consommateurs aimeraient en savoir plus si le magasin qu’ils fréquentent réalise des dons à des associations d’aide alimentaire ».
3. Une identification rapide et fiable du label anti-gaspi alimentaire
Le logo est apposé sur la devanture des enseignes. Il est reconnaissable à sa mention « établissement labellisé antigaspi alimentaire » dans un cercle tricolore sous lequel apparaît le bloc République française.
Il est accompagné de 1, 2 ou 3 étoiles selon l’investissement du magasin :
- La première étoile symbolise l’engagement dans la démarche de lutte contre le gaspillage alimentaire.
- Le label comportant deux étoiles représente le niveau « maîtrise » qui reconnaît des résultats plus conséquents.
- Enfin, le logo avec trois étoiles récompense les enseignes exemplaires.
Le label est uniquement attribué aux établissements qui satisfont aux exigences de l’audit préalable qui comprend différents critères répartis en 4 grandes catégories.
Il ne s’agit pas d’une énième pratique de greenwashing ou d’une technique de communication mise en place par une chaîne de magasins en particulier. Ce label d’État a été co-créé par le ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, le ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, l’ADEME, l’AFNOR et d’autres parties prenantes telles que des acteurs de la grande distribution, des associations d’aide alimentaire...
Le label anti-gaspillage alimentaire est décerné par des organismes certificateurs agréés et les établissements demandeurs peuvent être accompagnés par des entreprises spécialisées dans la valorisation des invendus.
Une transparence qui permet de redonner du pouvoir à sa consommation en soutenant le travail et l’implication de la direction et des équipes engagées dans la lutte contre le gaspillage des ressources.
photo : https://www.ecologie.gouv.fr/label-national-anti-gaspillage-alimentaire