Des chercheurs situés sur les hauteurs du volcan Mauna Loa à Hawaï ont annoncé une progression alarmante de la quantité de CO2 (dioxyde de carbone) dans l'atmosphère, selon des données révélées ce mercredi 8 mai. Ce point d'observation, considéré comme une référence à l'échelle mondiale depuis plus d'un demi-siècle, témoigne d'une accélération inquiétante de la présence de ce gaz à effet de serre.
Les relevés pour le mois de mars montrent une hausse significative par rapport aux années antérieures, avec un pic sans précédent durant cette période. La présence de CO2 a atteint le niveau de 426 parties par million, un sommet jamais observé depuis des millions d'années.
Une crise climatique exacerbée
Malgré les tentatives pour diminuer les émissions issues des centrales à charbon, des transports ou encore de l'industrie, ces mesures se révèlent largement insuffisantes. En effet, la teneur en carbone dans l'atmosphère a continué de croître en 2023, reflétant une situation écologique critique. Il est essentiel de rappeler que le CO2, une fois relâché dans l'air, peut persister quelques centaines d'années. Si des éléments de la nature comme les végétaux et les océans parviennent à absorber la moitié de ces émissions, le reste s'accumule et renforce l'effet de serre.
The Guardian a récemment sollicité les impressions de 380 experts du climat. Ils sont près de 80% à penser que respecter l'objectif de l'accord de Paris, soit de limiter le réchauffement à 1,5°C d'ici à la fin du siècle, est désormais hors de portée. Cela pourrait se traduire par des événements climatiques extrêmes sans précédent. Toutefois, ces scientifiques soulignent que des solutions efficaces pour réduire les émissions carbonées existent et déplorent la paralysie politique et l'influence des industries fossiles.
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