Fabriquer une bougie coulée en cire d’abeille
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Fabriquer une bougie coulée en cire d’abeille

Alors que de nombreuses bougies industrielles sont fabriquées à partir de paraffine et libèrent des composés organiques volatils toxiques, les bougies en cire d’abeille sont entièrement naturelles et libèrent des arômes subtils, sans danger pour la santé. Il est tout à fait possible de fabriquer vos propres bougies coulées maison en cire d’abeille, avec peu d’ingrédients et un matériel de base.

Apparues au 19ème siècle en remplacement des chandelles au suif, les bougies en cire d’abeille sont 100 % naturelles, faciles à fabriquer et dégagent un léger parfum de miel. Fini les bougies en paraffine remplies de colorants et de parfums de synthèse : place aux bougies maison à la cire d’abeille !

Comment faire une bougie coulée maison en cire d’abeille naturelle ?

On appelle « bougie coulée » une bougie qui est versée dans un contenant. C’est la méthode la plus simple pour fabriquer vos propres bougies.

Pour fabriquer une bougie en cire d’abeille, nous vous recommandons d’introduire en petite quantité, de l’ordre de 10 à 20 %, une huile végétale comme l’huile de sésame, de coco ou de buriti par exemple. La cire d’abeille a tendance à se rétracter lorsqu’elle refroidit, et vous risquez de vous retrouver avec une bougie de plus en plus étroite. C’est en réalité le seul inconvénient, et vous pouvez tout à fait décider de fabriquer votre bougie uniquement avec de la cire d’abeille.

Dans tous les cas, vous aurez besoin du matériel suivant :

  • un bol
  • une casserole pour le bain-marie
  • une mèche en coton
  • une paire de ciseaux
  • une feuille de papier aluminium
  • un verre à bougie
  • une balance de précision

Une bougie coulée 100 % cire d’abeille

Vous pouvez choisir une cire d’abeille jaune ou blanche. Faites simplement attention, si vous choisissez une cire blanche, à ce qu’elle soit naturelle et n’ait pas été blanchie chimiquement.

  1. Pour un petit verre à bougie, versez 45 grammes de cire d’abeille (elle se présente souvent sous forme de pastilles, faciles à doser et à manipuler) dans un bol, et faites-le chauffer au bain-marie, en le plaçant au-dessus d’une casserole emplie d’eau bouillante. Laissez la cire fondre doucement.
  2. Pendant ce temps, vous allez primer la mèche de votre future bougie. Il s’agit de la faire tremper quelques minutes dans la cire fondue, pour permettre deux choses : elle sera rigidifiée et donc plus facile à placer dans le trou du socle prévu à cet effet ; et la cire va chasser l’air contenu entre les fils de coton et permettre une meilleure combustion.
  3. Coupez tout d’abord la mèche à la longueur souhaitée, environ 6 cm dans le cas présent. Plongez-la pendant 2 minutes dans la cire fondue, puis sortez-la à l’aide d’une fourchette ou d’une baguette et positionnez-la bien droite sur une feuille de papier aluminium. Laissez-la refroidir quelques instants puis placez-la au congélateur. Ôtez le bol du bain-marie lorsque la cire est fondue.
  4. Au bout de quelques minutes, sortez le papier aluminium du congélateur et récupérez la mèche. Elle doit absolument être droite et rigide. Dans le cas contraire, n’hésitez pas à recommencer l’opération depuis le début en la replongeant dans la cire fondue.
  5. Placez la mèche dans le socle, et pincez la base du socle avec une paire de ciseaux pour bien fixer la mèche. Votre cire a pendant ce temps pu refroidir dans le bol. Elle est normalement un peu pâteuse, mais suffisamment liquide. Si elle a trop refroidi et a commencé à durcir, n’hésitez pas à la faire chauffer à nouveau. Versez le contenu du bol dans le verre à bougie, puis placez immédiatement la mèche au centre, en faisant en sorte d’enfoncer le socle jusqu’au fond du verre. Aidez-vous si besoin d’une baguette ou d’un couteau par exemple.

Vous n’avez plus ensuite qu’à laisser durcir la bougie, soit en la laissant à l’air libre, soit en la plaçant quelques minutes au congélateur.

Une bougie à la cire d’abeille et à l’huile de buriti

Si vous souhaitez éviter le risque de rétractation, vous pouvez mélanger 45 grammes de cire d’abeille à 0,5 gramme d’huile de buriti, une huile végétale issue d’un palmier originaire du Brésil.

Le reste de la préparation est identique, à une exception : ajoutez l’huile de buriti uniquement lorsque la cire d’abeille est déjà fondue.

Vous avez désormais une jolie bougie coulée en cire d’abeille pour décorer et parfumer naturellement votre intérieur !

 

 

La cire d’abeille, c’est quoi au juste ?  

La cire d’abeille est une sécrétion que les abeilles produisent naturellement, grâce à des glandes situées sous leur abdomen que l’on appelle « glandes cirières ». D’abord incolore, la cire prend des nuances jaunes avec la mastication des abeilles, qui y introduisent du pollen et de la propolis. Il faut beaucoup d’énergie aux abeilles pour produire cette cire : environ 8 kg de miel pour 1 kg de cire. Elles l’utilisent pour construire les alvéoles qui contiennent le miel, le pollen et les larves. Les apiculteurs en récupèrent ensuite juste une partie, tout comme ils le font avec le miel.

La cire d’abeille est riche en vitamine A et E, et possède de nombreuses propriétés. Tout d’abord, elle a des vertus anti-inflammatoires et antibactériennes. Elle est hydrophobe, c’est-à-dire qu’elle n’est pas soluble dans l’eau. Un tissu enduit de cire d’abeille, comme les emballages alimentaires que l’on nomme bee wraps, a donc la particularité de repousser l’eau au lieu de l’absorber. La cire d’abeille se conserve très longtemps, elle est très malléable et devient totalement liquide et non visqueuse lorsqu’elle est fondue.

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Elle est bien sûr toujours utilisée pour fabriquer des bougies (même si la plupart des bougies industrielles sont désormais confectionnées à base de paraffine), mais elle est aussi couramment utilisée dans les produits cosmétiques, l’industrie pharmaceutique et l’industrie alimentaire.

Elle est aussi utile pour lustrer des meubles en bois que pour aider la peau à cicatriser. Elle hydrate les mains et les lèvres, facilite le démêlage et le coiffage des cheveux, nourrit les vêtements et les canapés en cuir, et permet bien sûr de fabriquer des bougies aux arômes délicats et 100 % naturels.

Pourquoi opter pour des bougies 100 % naturelles ?

Il existe aujourd’hui trois principaux types de bougies :

  • les bougies en paraffine,
  • les bougies en cires végétales,
  • les bougies en cire d’abeille.

Si les deux dernières ne posent aucun problème en matière d’émanations toxiques, ce n’est pas le cas des premières. La paraffine est en effet obtenue à partir du raffinage du pétrole, et n’a donc rien de naturel. De plus, des parfums de synthèse sont souvent ajoutés aux bougies en paraffine.

Avec la chaleur et la combustion, ces différents composants émettent des substances toxiques comme le benzène ou le formaldéhyde par exemple. Ces substances peuvent irriter les voies respiratoires, et contribuent à la pollution de l’air intérieur. Or, nous passons en moyenne 80 % de notre temps en intérieur, qu’il s’agisse du bureau ou de la maison. Autant faire en sorte de conserver un air sain, sans particules fines !

Une petite histoire des bougies

Des chandelles aux bougies

Nous apprécions les bougies pour l’ambiance chaleureuse qu’elles apportent à une pièce, nous en allumons pour décorer nos intérieurs, pour accompagner un bon bain, et certaines sont si jolies que même éteintes, elles contribuent à égayer une table ou un buffet.

Si les bougies telles que nous les connaissons sont apparues au 19ème siècle, leurs ancêtres les chandelles datent de 3000 ans avant Jésus-Christ. Elles furent longtemps constituées de joncs que l’on trempait dans la graisse animale, aussi appelée suif, ou dans la graisse végétale.

Les chandelles présentaient des inconvénients : le suif coulait sans cesse et produisait une fumée noire et odorante. De plus, la mèche avait tendance à charbonner, c’est-à-dire à accumuler des particules qui empêchaient la combustion.

La naissance des bougies en cire d’abeille

C’est seulement au 14ème siècle que le mot bougie apparaît dans la langue française. Il vient du mot arabe « bugaya », lui-même transcrit à partir du kabyle « bgayet », du nom d’une ville algérienne qui produisait de la cire d’abeille destinée à remplacer le suif dans les chandelles.

La bougie, étymologiquement et historiquement, est donc initialement conçue à base de cire d’abeille. Les premières bougies en cire d’abeille étaient réservées à la noblesse et au clergé, à plus forte raison lorsqu’elles étaient blanches : la cire d’abeille est naturellement jaune, mais peut être blanchie en étant exposée au soleil durant une longue période. Elle servait à fabriquer des bougies blanches, qui étaient réservées aux rois. Les classes populaires, elles, continuaient de s’éclairer avec des chandelles au suif.

Une corporation de maîtres chandeliers de cire voit le jour. Le processus de fabrication des bougies en cire d’abeille est très réglementé : nouvelle et ancienne cire ne peuvent être mélangées, les mèches doivent être faites d’un mélange d’étoupe (sous-produit du lin ou du chanvre) et de coton, sans privilégier l’une ou l’autre de ces matières. Il est également interdit de mélanger les différents suifs d’animaux.

Ce n’est qu’au 19ème siècle que la bougie en cire d’abeille se retrouve dotée d’une mèche en coton tressé, qui se consume lentement en se recourbant, ce qui évite d’avoir à couper à chaque fois le morceau de mèche déjà consumé pour pouvoir rallumer la bougie.




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