Hugo Clément : portrait d’un journaliste militant
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Hugo Clément : portrait d’un journaliste militant

Journaliste-reporter français, mais aussi militant actif sur des sujets tels que la justice climatique ou le bien-être animal, Hugo Clément ne fait pas toujours l’unanimité. Son engagement et son activisme écologiste ont pourtant le mérite de questionner et de mettre en lumière l’impact de nos modes de vie sur l’environnement et la biodiversité. Son parcours au service de l’information l’a amené à travailler pour plusieurs grandes chaînes de télévision, mais aussi à écrire, avec plus de 3 ouvrages à son actif. Portrait.

Le parcours journalistique d’Hugo Clément

Hugo Clément est né le 7 octobre 1989 à Strasbourg. Il commence très tôt à s’intéresser à l’écriture avec « Les trucs d’Hugo » vers 8 ans. Une anecdote dévoilée dans Le portrait inattendu sur Europe 1. Il s’agissait de conseils pour ses camarades, rédigés sur des feuilles A4 avec du contenu comme « Comment expliquer un zéro en math à son père ». Plus tard, au cours de ses études à Sciences Po Toulouse il remporte le prix François Chalais des jeunes reporters catégorie écrit en 2009. À l’époque il est déjà pigiste pour La Dépêche du Midi et la rédaction régionale de 20 minutes.

Il poursuit son cursus par des études à l’École Supérieure de Journalisme de Lille où il réalise un reportage sur des manifestations à Istanbul dès la première année. Après ces études à l’ESJ, Hugo Clément obtient la bourse Jean d’Arcy – France TV en 2012. Il rentre alors au service des informations générales de France 2. Pendant 3 ans, il travaille pour les journaux télévisés de la chaîne. En tant que journaliste, il est présent sur le terrain lors de nombreux évènements marquants comme l’attentat de Charlie Hebdo ou encore l'accident ferroviaire de Brétigny-sur-Orge.

En 2015, il quitte France 2 pour rejoindre Le Petit Journal de Yann Barthes sur Canal +. Il participe avec son ami Martin Weill à la réalisation de reportages à travers le monde. L’année suivante il passe sur TMC pour présenter Quotidien sur des sujets d’actualité politique et internationale.

Fin 2017, Hugo Clément arrive chez Konbini News pour couvrir des thématiques telles que l’actualité politique ou la crise climatique. Puis finalement en 2019, il fait son retour chez France TV pour la production de la série documentaire sur l’environnement intitulée Sur le front. Très en phase avec son engagement écologique, cette suite d’enquêtes révèle les conséquences de nos modes de consommation avec des titres comme « Où finissent nos vêtements ? » ou « Que deviennent réellement nos déchets plastiques ? » Les reportages sont déclinés en web série relayée sur les réseaux sociaux de France tv slash.

 

 

Hugo Clément auteur, un intérêt toujours présent pour l’écriture

En parallèle de la série Sur le front, Hugo Clément dévoile son premier livre en 2019 intitulé « Comment j’ai arrêté de manger les animaux ». Ce manifeste est écrit comme un guide pratique à destination de tous. Il s’adresse aux végétariens qui veulent des arguments pour convaincre, mais aussi aux carnivores qui se questionne. L’auteur y explique sa prise de conscience et son cheminement vers une alimentation végétarienne.

Ce premier opus sera suivi par deux autres livres. Le second est « Journal de guerre écologique » qui sort en 2020. C’est un état des lieux de l’urgence climatique. Simple, instructif et stratégique, il évoque les actions à mener aux côtés de celles et ceux qui s’engagent pour sauver la planète.

Enfin, le dernier en date « Les lapins ne mangent pas de carottes » est sorti en 2022. Hugo Clément cherche à déconstruire les schémas perpétués de génération en génération. Modifier notre manière de voir le monde et notre regard sur les animaux est impératif. Il est urgent de se rappeler que nous faisons aussi partie du règne animal.

 

Un engagement militant qui ne plaît pas à tout le monde

Certains lui reprochent un journalisme engagé et non objectif. Hugo Clément est une personnalité qui rassemble une grande communauté sur les réseaux sociaux avec plus d’un million de followers sur Instagram et près de 900 000 sur Facebook. Une notoriété qui n’est pas du goût de tout le monde.

 

 

Un portrait au vitriol en 2018 dans Libération entache son parcours. Quentin Girard pointe du doigt « une propension à croire qu’il réinvente le journalisme » et un égo surdimensionné. Ses anciens collègues à Quotidien prennent sa défense et penchent pour un règlement de compte personnel.

Pour Hugo Clément « ça fait partie du jeu, quand on accepte de s’exposer, d’être présent à l’image, dans des reportages, sur des plateaux télé, ça fait partie du jeu d’avoir des articles qui parfois sont désagréables […] et y a des choses graves dans la vie, ça en fait pas partie ».

D’autres controverses circulent au sujet de reportages sur des abattoirs et des élevages intensifs réalisés en collaboration avec l’association L214.

Fervent défenseur de la cause animale et de la justice climatique

Hugo Clément est engagé auprès de nombreuses associations pour le bien-être animal. Il a par ailleurs participé au tout premier épisode du podcast lancé par WWF : Blue Panda Talks. Aux côtés d’Éric Akopian, fondateur de l’association Clean my calanques et Denis Ody, responsable du programme Cétacés au WWF France, cet épisode était consacré aux géants des mers en danger (baleines, cachalots, dauphins et autres grands mammifères de Méditerranée).

 

Hugo Clément à travers son travail journalistique traite des sujets divers liés aux questions sociétales et environnementalesIl diffuse parfois des informations complexes, mais arrive tout autant à vulgariser des concepts précis pour toucher un grand nombre de personnes.

C’est ainsi que dans C l’hebdo par exemple, il démystifie la supériorité de la prétendue intelligence humaine, apportant un autre regard sur notre civilisation.

« Parce qu’on sait aller dans l’espace en construisant des fusées, parce qu’on sait faire des bombes nucléaires qui sont capables de tuer des millions de personnes, on est plus intelligents… Mais la question c’est : est-ce que c’est ça une preuve d’intelligence ? »

Cette question, Hugo Clément la pose alors au travers d’un autre prisme. Celui de la capacité d’adaptation et de la survie au fil de l’évolution. Selon ce raisonnement alors, l’espèce humaine est loin d’être intelligente.

« On met notre ingéniosité, nos capacités cognitives au service d’une autodestruction ! »

Hugo Clément n’hésite pas à dire que l’espèce humaine est une espèce invasive.

« On occupe tout l’espace et on accepte pas de se dire que, peut-être, il faudrait laisser un petit peu d’espace aux espèces sauvages, non seulement pour qu’elles puissent survivre, pour leur intérêt, mais pour nous ! »

En comparant la biodiversité à une maison et chaque espèce à une brique de celle-ci, il explique avec une image claire que la protection de l’environnement et des animaux est l’affaire de tous. Ce n’est pas une question d’idéologie, mais de survie. À force de laisser des centaines de briques disparaître année après année « la maison vous tombe dessus et vous mourrez avec ! ».

 

Photo : facebook




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