L'Afrique du Sud confrontée à une hausse du braconnage de rhinocéros en 2023
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L'Afrique du Sud confrontée à une hausse du braconnage de rhinocéros en 2023

En dépit des mesures de protection, l'Afrique du Sud a enregistré une augmentation de 11% des rhinocéros braconnés en 2023, soulignant la persistance du trafic illicite.

La lutte contre le braconnage en Afrique du Sud a connu un revers en 2023 avec le braconnage de près de 500 rhinocéros, représentant une hausse de 11% par rapport à l'année précédente. Cette situation alarmante intervient malgré les initiatives gouvernementales déployées afin de préserver ces mammifères dont les cornes sont très prisées sur les marchés asiatiques pour leurs prétendus bienfaits en médecine traditionnelle.

Le gouvernement sud-africain a rapporté que 499 rhinocéros ont été victimes de braconnage en 2023, principalement dans les parcs d'État. La ministre de l'Environnement, Barbara Creecy, a exprimé sa préoccupation en déclarant que la province du KwaZulu-Natal a été la plus touchée, avec le parc Hluhluwe-Imfolozi perdant tragiquement 307 de ces animaux. "Ce nombre représente les pertes les plus significatives dues au braconnage jamais enregistrées dans cette région," a-t-elle souligné, tout en insistant sur les efforts continus des autorités pour contrer cette menace.

Mesures contre le braconnage et résultats judiciaires

Les autorités sud-africaines, face à cette recrudescence, n'ont pas ménagé leurs efforts pour sécuriser les zones à risques, à l'image du parc national Kruger, prisé des touristes mais également des braconniers. Cependant, ces mesures ont poussé les criminels à se diriger vers d'autres réserves, notamment régionales et privées, telle que Hluhluwe-Imfolozi. Malgré une diminution notable du nombre de braconnages dans ce parc, la ministre a fait état de 49 braconniers présumés arrêtés au cours de l'année au KwaZulu-Natal, et de 45 individus condamnés pour braconnage ou trafic de cornes dans l'ensemble du pays.

Barbara Creecy a également relevé qu'un ex-gardien de parc avait été condamné à dix ans d'emprisonnement pour avoir abattu un rhinocéros, ce qui illustre la complexité de la lutte contre le braconnage interne. Dans ce contexte, les autorités sud-africaines ont commencé à soumettre les nouveaux employés des parcs nationaux à des tests au détecteur de mensonge pour prévenir toute complicité avec les réseaux de braconnage.




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