La lutte contre la surpêche en France doit s'intensifier d'après l'Ifremer
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La lutte contre la surpêche en France doit s'intensifier d'après l'Ifremer

Malgré une évolution vers une pêche plus durable, l'Ifremer révèle qu'une part significative des prises françaises reste issue de la surpêche.

La pêche intensive continue de menacer l'équilibre des écosystèmes marins, et la France n'est pas épargnée par ce phénomène. Selon l'étude récente de l'Ifremer, malgré une tendance vers des pratiques plus responsables, une portion considérable des captures en mer reste préoccupante. En effet, on estime que sur 347 000 tonnes de poissons débarqués chez les poissonniers français en 2022,  20% proviennent de stocks surpêchés.

Dans cette perspective, certaines espèces comme le maquereau de l'Atlantique et la sardine du Golfe de Gascogne sont particulièrement affectées. L'étude pointe également que 2% des captures sont issues d'espèces dites 'effondrées', telles que le lieu jaune de la mer du Nord et le merlu de la Méditerranée. Ces chiffres alarmants démontrent une réalité inquiétante, surtout pour la mer Méditerranée où la durabilité des prises demeure la plus faible, avec seulement 36% des volumes issus de populations en santé ou en restauration.

Il convient de souligner que l'Ifremer ne suit pas toutes les espèces, notamment le poulpe ou la dorade royale, ce qui pourrait signifier que la situation réelle est encore plus complexe.

Une évolution progressive vers la pêche durable

Les efforts consentis depuis les deux dernières décennies pour une pêche plus responsable commencent à porter leurs fruits. Actuellement, 56% des volumes pêchés proviennent de stocks jugés en bon état ou susceptibles de se reconstituer, un net progrès par rapport aux 18% recensés en l'an 2000. Néanmoins, l'objectif d'une pêche durable à 100% fixé par l'Union européenne n'est pas encore atteint.

La réalisation de cet objectif nécessiterait l'adoption de politiques plus strictes, estime l'Ifremer. De plus, les effets néfastes de la crise climatique sur la reproduction et la survie des poissons compliquent davantage la transition vers une pêche entièrement durable.




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