À l’heure où Elon Musk envoie des voitures en orbite, où de nouvelles méthodes de forage obligent la dénaturalisation de la planète, ou que la fabrication de nos smartphones engendre le travail des enfants, etc., pouvons-nous encore dire que le progrès est salvateur pour l’humanité ? Si exposée de la sorte, la réponse semble évidente, il suffit pourtant d’y regarde d’un peu plus près pour constater à quel point le progrès peut aussi être un avantage de taille…
Le progrès et les chiffres alarmants
Certaines innovations ont apporté un bienêtre incomparable. Cela est le cas des vaccins qui ont permis de faire augmenter l’espérance de vie et de soigner de nombreuses maladies. Puis, il y a eu la modernisation, poussant la construction d’objets ou dispositifs devenus aujourd’hui incontournables : voitures, électroménager, internet, smartphones, etc.
97% des Français disposent aujourd’hui d’un téléphone portable, une chose qui ne semblait pourtant pas imaginable il y a encore 30 ans. L’ultra-connexion touche toutes les générations, puisque les réseaux sociaux sont désormais utilisés par toutes les tranches d’âge. D’autres innovations en revanche ne sont pas utilisées par les particuliers. Il s’agit par exemple des robotisations de tâches dans les entreprises, occasionnant un chômage inévitable. À ce titre, 8 employeurs sur 10 prévoient une perte globale des emplois d’ici 5 ans. Et les chiffres semblent parler d’eux-mêmes puisque depuis 1983 la courbe du chômage n’est jamais redescendue en dessous des 7 %...
Parmi les chômeurs, l'on retrouve des ex-employés expérimentés, des jeunes (sur)diplômés, des personnes d’un certain âge, des femmes, mais essentiellement des hommes. 50 % des chômeurs sont inscrits à Pôle Emploi depuis un an ou plus.
Mais les impacts du progrès ne s'étendent pas que sur l’espèce humaine… Les dommages collatéraux sont bien plus étendus. L’extinction de la faune et de la flore est également à déplorer, à tel point que les scientifiques parlent déjà de sixième extinction de masse. Les nouvelles technologies imposent parfois de dénaturer les territoires, conduisant les animaux à fuir leur habitat naturel et à mourir. Résultat : plus de 50% des vertébrés ont disparu en 40 ans.
Si sur terre, le tableau s’assombrit, en mer, il n’est guère plus réjouissant. D’ici 30 ans, plus aucun poisson ne vira sous l’eau, car le plastique l’aura tout simplement remplacé…
Comment a-t-on pu ignorer cela ?
Bien qu’étant une génération ultra connectée, les informations importantes font pourtant partie de celles dénigrées. L’Homme est ainsi fait, préférant fermer les yeux sur une vérité pour se bercer d’illusions dans le mensonge. Ces données sont accessibles à qui veut bien les trouver. Cet état de fait n’est plus un secret, il s’agit d’une réalité. Pourtant, rien ne semble véritablement fait pour rétablir le tir. Pire, quelques données sont même faussées pour justifier certains actes.
Le progrès d’une société est important, il apporte confort et santé. Mais celui-ci doit être mesuré. Dès lors que les premières conséquences négatives sont déplorées, il convient d’y remédier en trouvant des alternatives plus adaptées.
La course au progrès n’aurait jamais dû en être une. Mais aujourd’hui, il est impossible de réparer le passé. C’est pourquoi il faut se tourner vers l’avenir en se servant de ce savoir pour redresser le tir.
L’humanité et la planète peuvent-elles encore être sauvées ?
D’après l’astrophysicien Aurélien Barrau, il semblerait que les conséquences de notre progrès et de notre laxisme soient établies. Mais, il affirme pourtant qu’en trouvant des solutions immédiates, l’humanité et le reste de la planète pourraient encore être sauvées. Cela implique de gros changements sur le plan mondial, mais également à échelle humaine. Des sacrifices doivent être réalisés pour que les générations futures puissent profiter du monde environnant.
Les autorités semblent néanmoins rester sourdes face à l’avertissement des scientifiques et spécialistes.
Alors concrètement, est-il encore possible de sauver ce qu’il reste de vivant sur la surface de la planète ? La réponse, bien que fébrile, reste optimiste. De nombreuses initiatives pullulent via les réseaux sociaux et sur internet. Le progrès peut aussi être utilisé à des fins positives.
Comment le progrès peut-il sauver le monde ?
Si certains innovent pour le profit, d’autres préfèrent le faire pour tenter de venir en aide à la planète. Le progrès donne aussi naissance à des projets aux quatre coins du monde. C’est le cas de ces idées révolutionnaires, que l’on pourrait croire utopistes, mais qui fonctionnent…
Boyat Slat et son Ocean Cleanup
À tout juste 20 ans, ce jeune néerlandais a fait le pari fou de nettoyer les océans. Étudiant en ingénierie aéronautique, il a dévoilé au monde entier, son ambitieux projet, baptisé : The Ocean cleanup. Son but ? Nettoyer les océans et principalement l’énorme vortex du pacifique nord.
Le prototype mis en mer en 2017 a été relativement malmené, notamment à cause des intempéries. Depuis le 17 octobre dernier, le premier véritable dispositif est désormais en période de test, permettant sa mise en œuvre réelle entre 2019 et 2020.
PVT et son EcoGranit
La société espagnole PVT a créé un revêtement de sol capable de purifier l’air ambiant. Ces dalles écologiques servent surtout au pavage extérieur. Elles seraient capables de nuire aux oxydes d’azote grâce à un catalyseur. Celui-ci profite de la luminosité pour s’activer et son rôle va être de capter les gaz polluants pour les transformer en substances inoffensives.
80% des polluants pourraient être détruits, tout comme 75 % des particules fines. Bonus : son activité est illimitée dans le temps !
L’énergie propre proposée par Smart Grid
L’ambitieux projet de Smart Grid montre à quel point le progrès peut être bénéfique si bien utilisé. En effet, il est question ici de créer un système d’électricité propre, sans gaspillage, et permettant de lutter contre le réchauffement climatique et les gaz à effet de serre.
L’objectif à long terme serait de rendre les villes intelligentes en proposant des solutions pérennes et hautement développées, à l’image d’un maillage communiquant.
Les alternatives au plastique
Algues, bananes, carapaces de crustacés, bioplastiques, etc., les solutions pour contrecarrer la pollution au plastique existent, ont été testées et font déjà leurs preuves.
Aux quatre coins du monde, les idées et le progrès ont poussé des personnes à créer des substituts au plastique pour éradiquer la pollution des terres et des mers.
Vortex Bladeless, les nouvelles éoliennes
Ces drôles de piquets plantés dans le sol sont bel et bien des éoliennes. Sauf qu’elles ne possèdent pas de pales.
L’électricité est produite par l’équation de tourbillon, soit l’effet produit par le vent lorsqu’il est freiné par un obstacle solide.
Biosphère, les potagers sous-marins
Biosphère sont des petites bulles immergées sous les eaux salées des mers italiennes. Elles permettent la culture de divers fruits et légumes dans l’eau ! Sous ces sphères, l’eau de mer s’évapore et la condensation crée de l’eau douce sur les parois, alimentant alors les plants potagers.
Aucun pesticide n’est nécessaire pour faire croitre les fruits ou légumes. Cette innovation est une révolution et pourrait venir en aide aux générations futures si le manque d’eau est avéré.
Michelin et ses nouveaux pneus biodégradables
Principaux acteurs de pollution et d’émissions de particules fines, les pneus sont dans le viseur des écologistes.
Michelin a décidé de révolutionner son cœur de métier en proposant un pneu fait de bois, bambou, papier et écorce d’orange. Increvable et biodégradable, ce pneu pourrait être salvateur pour la planète !
Finalement, que penser du progrès ?
Comme le souligne l’économiste Charles Wyplosz, le progrès est l’un des piliers à l’origine du dysfonctionnement de la société. Pour autant, s’il apparait clairement comme une menace, il ne faut pas oublier qu’il est aussi une opportunité. Disons qu’utilisé à des fins pécuniaires uniquement, le progrès pourrait avoir de graves répercussions sur les générations à venir. Un juste milieu est donc à trouver pour équilibrer la balance et faire que le progrès devienne un vrai moyen de sauver la planète.