Les Pays-Bas, premier pays sans chien errant
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Les Pays-Bas, premier pays sans chien errant

Pour lutter contre les abandons d’animaux de compagnie et plus spécifiquement des chiens errants, les Pays-Bas ont mis en place, depuis 2016, diverses mesures et sanctions visant leurs propriétaires. Résultat : depuis 2020, aucun chien n’a été abandonné en Hollande, même si un Néerlandais sur 5 en possède au moins un.

Recueillir, stériliser, vacciner, restituer : un programme ambitieux pour les chiens abandonnés

L’importance accordée par les Pays-Bas à la cause animale n’est pas nouvelle. Depuis plusieurs années, différentes mesures ont été prises par le gouvernement néerlandais en faveur des animaux, qui a notamment déjà fait adopter une motion au Parlement pour empêcher les expérimentations sur les primates.

Les autorités ont également mis en place une police des animaux et un numéro vert destiné à signaler les cas de maltraitance ou de négligence. 250 policiers spécialement formés sont ainsi amenés, toute l’année, à intervenir dans différentes situations, que ce soit pour secourir un chien enfermé sur un balcon en pleine tempête de neige, ou pour prendre en charge un animal sauvage en difficulté.

 

En 2016, les Pays-Bas ont décidé de mettre en place un programme appelé CNVR, pour « Collect, Neuter, Vaccinate, Return », en français : « Recueillir, Stériliser, Vacciner, Restituer ». Ce programme, financé par le gouvernement, vise à favoriser la stérilisation, l’identification et la vaccination des chiens errants, pour en finir avec la reproduction sauvage.

Par ailleurs, les propriétaires de chiens sont dans l’obligation de les faire stériliser, mais le coût de l’opération est pris en charge par les pouvoirs publics.

Aucun abandon de chien en Hollande en 2020

En parallèle, des sanctions ont été prévues pour les maîtres qui ne respectent pas les lois en vigueur. Ainsi, abandonner un chien est puni d’une amende de 16 000 dollars, à condition toutefois que celui-ci soit pucé ou tatoué pour permettre d’identifier son propriétaire.

Les auteurs d’actes de violence ou de cruauté envers un animal sont passibles de 3 ans d’emprisonnement. Depuis la mise en place du numéro vert et de l’unité de police dédiée aux animaux, les autorités ont constaté que les interventions n’étaient liées à de la maltraitance intentionnelle que dans 20 % des cas.

La plupart des Néerlandais qui possèdent un chien, soit 1 sur 5, l’ont adopté dans un refuge. Là encore, les autorités ont joué un rôle non négligeable, en imposant une taxe sur les chiens d’élevage, tandis que les refuges en sont exemptés. Les particuliers sont donc forcément incités à recourir à l’adoption plutôt qu’à l’achat de leur animal de compagnie.

Ces différentes mesures ont porté leurs fruits : en 2020, aucun abandon de chien n’a été recensé aux Pays-Bas, ce qui en fait le premier pays au monde à avoir obtenu ce résultat, loin devant la France qui occupe malheureusement la tête du classement des pays européens quant au nombre d’abandons d’animaux de compagnie.

En France, malgré l’existence d’un cadre législatif, qui classe l’abandon parmi les actes de cruauté et de maltraitance et expose les responsables à 30 000 euros d’amende et 2 ans de prison, il est très rare de voir aboutir les poursuites judiciaires.

En 2020, un plan spécial a tout de même été mis en place par le gouvernement. Comportant 3 axes, il vise à informer les propriétaires d’animaux de compagnie de leurs devoirs par le biais d’un certificat de sensibilisation, à soutenir financièrement les associations et les refuges, et à alourdir les sanctions prévues en cas d’abandon.




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