Un amendement de la loi Egalim (Agriculture et Alimentation) prévoit l’interdiction d’utiliser des barquettes plastiques dans les cantines scolaires pour servir et réchauffer la nourriture des enfants. Notamment en raison de la présence de substances nocives dans les plastiques qui peuvent migrer dans l’organisme et avoir des conséquences néfastes sur la santé. Toutefois, cette interdiction n’est prévue que pour 2025, une date trop éloignée pour un collectif de parents d’élèves nantais qui souhaitent que la santé de leurs enfants soit protégée dès maintenant. Le point dans cet article.
Des substances toxiques dans les barquettes en plastique
Les risques concernant la migration de substances nocives depuis des contenants plastiques ont été prouvés dès 2015 par l’Anses (Agence nationale de santé). Cette enquête démontrait l’existence d’un phénomène de migration des POSH (hydrocarbures de plastiques) dans la nourriture depuis des barquettes en polypropylène (comme celles utilisées dans la restauration scolaire). Le phénomène se produit même à froid, et est décuplé sous l’action de la chaleur ou lors de la conservation des aliments dans ces contenants.
Les parents sont d’autant plus inquiets en raison de l’utilisation de certains fours qui n’ont que deux positions de chauffage dont la plus basse est de 140 °C. Cette température dépasse de 10 °C la température maximale de chauffe préconisée par le fabricant des barquettes de cantine.
Le collectif « Cantines sans plastique » pousse les élus à agir vite
« Pendant l’année scolaire, nous avons changé la vaisselle, les verres et les pichets. La deuxième chose à faire ce sont les barquettes »,
a commenté Catherine Choquet, l’élue EELV à la mairie de Nantes qui s’occupe de ce dossier.
« Sortir du plastique, pour moi, c’est une évidence, la question est de savoir comment », explique-t-elle.
Pour Karen Belléguic, la fondatrice du collectif Nantais Cantines sans plastique,
« il faut avancer plus vite ». « Ce n’est pas une lubie de parents bobo, on parle là de la santé de nos enfants », a-t-elle ajouté.
Les barquettes, « on est en train de les remplacer par de l’inox quand c’est possible et de tester des alternatives », a précisé Mme Choquet.