Paris renforce la surveillance de l'atmosphère avec de nouveaux détecteurs de gaz à effet de serre
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Paris renforce la surveillance de l'atmosphère avec de nouveaux détecteurs de gaz à effet de serre

Le suivi de la pollution atmosphérique s'améliore dans la capitale grâce à l'ajout de capteurs de gaz à effet de serre sur le ballon de mesure de la qualité de l'air. Explications.

Visible dans le ciel de Paris depuis un quart de siècle, le ballon Générali offre aux visiteurs l'opportunité unique de s'envoler à 300 mètres d'altitude pour admirer le paysage urbain. Mais au-delà de sa fonction récréative, ce dispositif sert aussi d'instrument scientifique précieux pour analyser l'atmosphère parisienne. Cette fonction a gagné en importance ces dernières années, notamment avec l'intégration d'outils modernes pour examiner la présence de particules fines et désormais, de gaz à effet de serre.

Au dos du ballon, dissimulé des regards, se tient un imposant équipement blanc de près de 80 kg, équipé d'un spectromètre à gaz mesurant entre autres le dioxyde de carbone (CO2) et le méthane (CH4). Cette technologie de pointe offre la capacité d'évaluer en continu la concentration de ces gaz, depuis le niveau du sol jusqu'à l'altitude maximale atteignable par le ballon.

Jérôme Giacomoni, président d'Aérophile, la société qui exploite le ballon, souligne l'importance de cette innovation : 'L'atmosphère est un gigantesque laboratoire en constante ébullition où d'innombrables réactions chimiques ont lieu. Comprendre ces dynamiques à différents niveaux de notre atmosphère est capital. Cela a déjà été démontré pour les particules fines dont le comportement varie selon l'altitude. Désormais, nous espérons saisir plus finement les subtilités liées au CO2 et au CH4.'

'Des données mieux localisées'

Cet appareil ne se borne pas à mesurer des concentrations, il permet également de recueillir des données avec une granularité spatiale accrue, explique Michel Ramonet, chercheur au CNRS et coordinateur d'ICOS-France. Les mesures débutées dans la zone métropolitaine de Paris en 2015 se voient aujourd'hui enrichies avec pour objectif une distinction plus nette entre les différentes sources d'émissions, qu'il s'agisse de chauffage résidentiel ou de trafic automobile.

L'analyse des données issues du ballon, une fois croisées avec celles d'autres dispositifs de mesure disséminés sur les toits de Paris, va permettre aux chercheurs d'élaborer des modèles toujours plus précis. En prenant du recul, l'ambition est de décortiquer le rôle des métropoles dans l'évolution du climat et ainsi, apporter des réponses concrètes aux défis de la crise climatique.

Source image : https://ballondeparis.com/




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