Si le verglas affecte les activités quotidiennes, le sel déversé sur les routes impacte quant'à lui l’environnement.
Quel est l’impact du sel de déneigement sur l’environnement ?
Les épisodes de neige et de verglas en hiver impliquent la mise en application des plans de salages et d’interventions définis en amont par les services compétents. La mobilisation et le matériel déployés sont adaptés en fonction de l’intensité du phénomène météorologique pour tendre vers une sécurisation de la voirie.
En France et en Europe, le principal « fondant » appliqué sur les routes pour lutter contre la neige et le gel reste le chlorure de sodium. Seulement les épandages de sel sur la chaussée ont un impact considérable sur l’environnement à bien des égards. France Nature Environnement (FNE) alerte sur ce point depuis 2011 déjà.
Le sel perturbe notamment le développement des plantes. Le feuillage des végétaux se retrouve brûlé, quant aux racines elles subissent un dessèchement lié à la modification des propriétés du sol. Lorsque la neige et le verglas fondent, les écoulements chargés en sel s’infiltrent jusque dans les nappes phréatiques et les cours d’eau. En modifiant la composition des milieux aquatiques, le sel affecte certaines espèces. Sans compter qu’une élévation du taux de salinité de l’eau cause également des dégâts aux infrastructures de traitement de l’eau potable.
D’autre part, l’épandage de sel sur les routes a également pour effet d’entraîner une libération des métaux lourds présents sur la chaussée. Le plomb ou encore l’aluminium issus des carrosseries ou des pneus se dispersent dans la nature.
Est-il possible de déneiger de manière plus écologique ?
Dans certains pays, l’utilisation de sel est strictement encadrée. En Autriche par exemple, le salage est interdit sur de nombreuses routes alors que la Finlande a mis en place un système de quota avec des primes pour ceux qui en utilisent le moins. Le Japon quant à lui mise sur des solutions plus innovantes en réchauffant la route grâce à des techniques utilisant la géothermie ou encore de l’électricité provenant du parc éolien.
Sans avoir à développer de telles solutions, la Fédération FNE souligne qu’il est possible de limiter le salage en ayant recours à d’autres alternatives. Ces gestes concernent les collectivités mais aussi les particuliers.
Il s’agit par exemple de :
- Limiter autant que possible les déplacements en cas de neige ou de verglas
- Équiper son véhicule en pneus neige
- Recourir à des solutions mécaniques telles que le raclage
- Utiliser du sable, des copeaux de bois ou encore de la pouzzolane (une roche naturelle volcanique)