Chaque français jette en moyenne 30 kilos de nourriture chaque année ! Un gaspillage alimentaire colossal, qui représente une source de pollution certes, mais aussi un non-sens complet à l’heure où tout le monde n’a pas de quoi remplir son assiette. Afin d’agir concrètement, l’ADEME a mis en place une opération anti-gaspillage baptisée « Zéro gâchis académie », en partenariat avec des associations de consommateurs locales. Une opération couronnée d’un franc succès puisqu’à l’issue de l’expérience, les 243 foyers accompagnés avaient réduit leur gaspillage de 59 % sur un an. Nous vous livrons les meilleures astuces pour vous puissiez vous aussi cesser de jeter la nourriture et viser le zéro gâchis alimentaire !
1 – Prendre conscience de ses mauvaises habitudes
Pour se décider à agir, rien de tel que d’avoir une idée concrète de ce vous jetez. Pour cela, pendant un mois, notez sur un petit carnet tous les aliments que vous jetez. Yaourts périmés, restes du plat de la veille ou petits gâteaux trop secs : notez absolument tout, y compris les liquides ! Répertoriez l’ensemble par date, en essayant autant que possible d’estimer la quantité et en ajoutant la raison pour laquelle vous jetez. Par exemple : le 3 novembre, 2 portions de fromages jetées, car périmées. Vous pouvez même aller jusqu’à peser précisément chaque aliment, pour avoir une idée plus juste de ce qui est réellement gâché.
2 – Un soupçon d’organisation pour mieux gérer les restes alimentaires
Vous avez vu un peu trop grand pour le dîner ? Qu’à cela ne tienne, plutôt que de jeter les restes, conservez-les plutôt pour les repas suivants. Lunchbox pour le déjeuner au travail, « tarte à tout » ou wok de légumes de la veille, les idées ne manquent pas ! Ce peut être aussi l’occasion de proposer un menu différent en fonction des goûts de chacun. Ainsi, les enfants peuvent remanger un peu de gratin de courgettes, pendant que les parents réchaufferont le reste de paëlla de la veille ! Le but reste avant tout de sauver de la poubelle les aliments déjà cuisinés.
3 – Privilégier les petites portions, même pour les plus gourmands
Préparez pile ce qu’il faut, rien de plus, rien de moins… Combien de fois ajoutez-vous une poignée de riz dans la casserole « au cas où » ? Même chose dans l’assiette, préférez servir de petites portions, plutôt que de grandes qui ne seront pas terminées. Les plus grands appétits pourront toujours se resservir au besoin, ou compléter leur repas avec un morceau de pain, de fromage ou un fruit. C’est également un excellent conseil pour les personnes soucieuses de leurs poids : une petite portion en premier lieu, et on se ressert uniquement si la faim est encore réellement présente.
4 – Stocker le moins possible pour éviter le gâchis
C’est vrai, les pâtes se conservent vraiment longtemps. Et puis, il est toujours utile d’avoir un ou deux kilos de farine en stock, si jamais l’envie de faire des crêpes pointait le bout de son nez… Sauf qu’en réalité, nous n’utilisons presque jamais ces stocks, qui ont de bonnes chances de terminer à la poubelle. D’autant plus que si vraiment, vous manquez de farine ou de pâtes, vous pouvez aller en acheter facilement, sans que cela ne bouleverse vos habitudes. Alors, perdez cette habitude ancestrale (qui était à l’époque justifiée !) de stocker le plus possible « au cas où » : vous diminuerez ainsi significativement votre gaspillage alimentaire.
5 – Faire ses courses de manière raisonnée
Au moment d’aller faire les courses, la « zéro gâchis académie » vous prodigue aussi ses bons conseils. En établissant des menus à l’avance, et en faisant une liste de courses en conséquence, vous tenez là une routine durable et efficace. Si les menus sont trop contraignants pour vous, essayez au moins de faire l’inventaire de votre réfrigérateur et de dresser la liste de ce qui manque en fonction. Cela vous évitera d’avoir trois tubes de ketchup en avance, ou une douzaine d’œufs de trop… Et en rentrant des courses, réorganisez le frigo ! Positionnez les aliments qui se périment d’abord sur le devant des étagères, afin d’être visibles et de ne pas être oubliés par mégarde.
En appliquant toutes ces astuces, les 423 foyers qui ont vécu l’expérience ont économisé l’équivalent de plus de 21 400 repas sur un an. Un chiffre qui donne le tournis, et aussi la mesure de tout ce qu’il est possible de changer en adoptant de nouveaux réflexes au quotidien.