Vous vivez en ville et voulez commencer à trier vos biodéchets ? Voici 5 solutions de compostage urbain qui s'adaptent parfaitement à votre mode de vie.
Le compostage des biodéchets, une pratique de plus en plus adaptée à l’espace urbain, est à votre portée, même en ville. Contrairement aux idées reçues, il n’est pas nécessaire de vivre à la campagne pour créer son propre terreau. En suivant quelques bonnes pratiques de compostage, vous éviterez les mauvaises odeurs et ne dérangerez pas vos voisins.
Pour un compost équilibré, veillez à ce que les déchets « verts » et humides représentent 40 à 50 % du volume, tandis que les déchets « bruns » et secs en constituent 50 à 60 %. Par ailleurs, certains biodéchets doivent être évités dans un compost : ne jetez pas dans votre compost les restes de repas contenant de la viande ou du poisson, les produits laitiers, ou encore les végétaux malades.
1. Le composteur de balcon
Ce bac à compost individuel, plus compact qu'un composteur de jardin classique, est disponible en plusieurs tailles selon les besoins de votre foyer. En plus d’être fonctionnels, certains modèles au design soigné se fondent parfaitement dans votre intérieur, alliant l’utile à l’agréable.
Fabriqués en bois, inox ou plastique, ces composteurs ne nécessitent pas de contact direct avec le sol et sont équipés de trous d'aération pour une décomposition optimale.
2. Le lombricompost
Le lombricompostage est une méthode de compostage idéale pour l'intérieur ou l'extérieur, que ce soit sur un balcon ou dans la cuisine. Cette technique repose sur l’utilisation de vers pour décomposer vos déchets alimentaires.
Le système se compose de plusieurs bacs empilés, où les vers se nourrissent des épluchures de fruits et légumes, du marc de café, et d'autres matières organiques. Ce processus produit d'abord un jus de compost, suivi de lombricompost riche en nutriments.
Cependant, le lombricompostage demande une attention particulière. Les vers sont sensibles aux matières que vous leur donnez et aux variations de température, qui doivent rester modérées.
3. Le bokashi
Le bokashi est une alternative au lombricompostage, spécialement conçue pour un usage intérieur. Originaire du Japon, ce composteur de cuisine utilise un processus de fermentation des biodéchets en milieu anaérobie, c’est-à-dire sans oxygène.
Simple d'utilisation, le bokashi vous permet d'obtenir un engrais liquide en seulement quelques jours. Il vous suffit de placer vos déchets de cuisine dans le composteur, puis d'ajouter quelques cuillères à soupe d'un activateur composé de bactéries. Ces micro-organismes transforment rapidement les déchets en un excellent fertilisant pour vos plantes.
4. Le composteur de terrasse rotatif
Ce composteur est idéal pour les terrasses en milieu urbain. Conçu pour être hors sol, il peut être équipé de roues pour un déplacement facile.
Il se compose d'une cuve, d'une poignée et d'un axe de rotation, permettant de mélanger sans effort les déchets verts et bruns. À chaque ajout de biodéchets, il suffit de faire tourner le composteur pour bien aérer le mélange, ce qui apporte de l’oxygène et augmente la température, accélérant ainsi le processus de décomposition.
5. Le composteur partagé
Vous vivez dans une copropriété avec une cour commune ou un petit espace vert ? En accord avec vos voisins, vous pouvez installer un composteur de jardin classique, permettant à chacun de trier et valoriser ses biodéchets.
Si personne ne se sent prêt à gérer l'installation, vous pouvez faire appel à un maître composteur, un nouveau professionnel issu du domaine de l’économie circulaire.
Bon à savoir : depuis le 1er janvier 2024, les collectivités sont tenues de proposer des solutions de valorisation organique dans le cadre de l’obligation de tri des biodéchets. Cela peut inclure une collecte en porte-à-porte ou des points d'apport volontaire, comme pour les ordures ménagères et les déchets recyclables.