Malgré le retour au calme annoncé mardi 24 septembre par le Préfet de Martinique, la tension dans les Caraïbes reste palpable après de violents affrontements. Le couvre-feu nocturne est maintenu dans les communes les plus sensibles (Fort-de-France, Le Lamentin et Sainte-Thérèse).
Si l'inflation explique en partie le coût de la vie exorbitant sur place, c'est le modèle économique global qui est remis en cause par la population. Dépourvus d'autonomie alimentaire, les habitants subissent un écart de prix du triple de celui de l'hexagone sur certaines denrées de première nécessité comme les produits laitiers ou l'eau dont l'île vient à manquer.
Nombreux manifestants incriminent les "békés". Une poignée de descendants des premiers colons qui détiendrait encore aujourd'hui la majeure partie des richesses foncières, agricoles et économiques de l'île (transport, import-export, etc.) .
Ce monopole priverait la population de l'exploitation de ses propres ressources locales, et la soumettrait de facto à un système de goutte-à-goutte devenu inaccessible pour beaucoup.
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