Lorsqu’ils ne servent plus ou qu’ils sont perdus, les filets de pêche ou autres casiers sont autant de déchets qui jonchent nos océans. Sources de pollution marine, ils représentent aussi une véritable menace pour les animaux marins qui continuent d’être capturés par des pêcheurs fantômes. L’Université Bretagne Sud lance le projet Indigo pour créer, avec ses partenaires, du matériel de pêche biodégradable, plus respectueux de l’environnement. On vous en dit plus dans cet article.
Le matériel de pêche perdu ou abandonné en mer représente 27 % des déchets marins
Lorsque l’on pense pollution marine, ce ne sont pas les filets de pêche et les casiers qui viennent en premier à l’esprit.
Pourtant, « les engins de pêche, avec une durée de vie estimée à plusieurs centaines d’années, représentent 27 % des déchets marins générant plus de 26 000 km d’engins perdus chaque année dans la zone France Manche Angleterre et les conséquences pour l’environnement marin sont dévastatrices », ont fait savoir les personnes engagées dans le projet Indigo.
Et tout ce matériel qui dérive au fil des courants continue parfois d’emprisonner les animaux marins qui se prennent dedans. Ce phénomène porte le nom de « ghost fishing » (pêche fantôme). Et non seulement cela fait de la peine d’imaginer des animaux blessés ou morts pour rien, mais la pêche fantôme a aussi des conséquences négatives sur les revenus des pêcheurs.
Trouver une alternative biodégradable
L’Université Sud Bretagne a donc lancé le projet Indigo en février dernier, dont la mission est de développer des filets et des casiers de pêche en matériau biodégradable.
Les chercheurs de l’université seront épaulés par le plateau technique ComposiTIC qui sera chargé de trouver un nouveau matériau plus respectueux de l’environnement et par le laboratoire Lab-STICC qui fera le lien avec les professionnels de la pêche et de l’aquaculture.
Indigo sera en partie financé par le programme européen de coopération Interreg France Manche Angleterre et pourra également compter sur les contributions de l’institut de recherche de Plymouth, de celui de Portsmouth, de l’Ifremer, du CEFAS et du SMEL. 4 partenaires privés français et britanniques soutiennent aussi ce projet : NaturePlast, Filt, IRMA et Marine South East.