Depuis le 21 février, la levée de l'interdiction de pêche dans le golfe de Gascogne a été annoncée, mettant fin à une période de suspension de l'activité qui s'étendait du littoral breton aux Pyrénées Atlantiques. Cette mesure avait été mise en place par le Conseil d'État à la suite de la mobilisation d'organisations dédiées à l'environnement, dans le but de préserver la vie marine, notamment celle des dauphins et marsouins souvent attrapés par erreur dans les filets des pêcheurs. Olivier Le Nézet, à la tête du Comité national des pêches, est un acteur majeur du secteur, issu d'une génération de pêcheurs de Lorient.
franceinfo a souhaité aborder les répercussions de cette interdiction sur les pêcheurs et l'ensemble de la filière. En dépit de la reprise de l'activité, une tempête empêche actuellement les bateaux de quitter les ports, rappelant que les déboires rencontrés ne sont pas uniquement de nature réglementaire.
Les conséquences économiques de cette interdiction sont pesantes, avec une réduction estimée autour de 60% pour le chiffre d'affaires des criées. Le gouvernement a promis une indemnisation, mais les modalités précises restent floues et l'urgence est forte pour les professionnels du secteur. En attente de la confirmation des aides par Bruxelles, Olivier Le Nézet déplore les récents propos de la Commission européenne qu'il juge inacceptables, et souligne l'augmentation d'échouages de cétacés malgré l'arrêt des activités de pêche. Il insiste sur le fait que les solutions au problème ne seront pas trouvées en imposant une cessation totale de la pêche, mais plutôt par des innovations techniques et une meilleure connaissance de l'écosystème.
Le Comité national est déterminé à poursuivre le dialogue avec la Commission européenne pour défendre les intérêts des pêcheurs français et les inciter à apporter des explications concernant les mesures prises qui touchent directement le cœur de leur profession.