Mulching : technique de tonte sans ramassage
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Mulching : technique de tonte sans ramassage

En jardinage, le terme « mulching », qui signifie en anglais « paillage », désigne une technique de tonte de la pelouse sans ramassage d’herbe, celle-ci étant finement broyée et redéposée sur le gazon, comme un paillis. Quels sont les avantages et les inconvénients du mulching ? Comment faut-il pratiquer ? Découvrez ici cette technique de tonte écologique.

Quel est le principe du mulching ?

Contrairement à une tonte classique, durant laquelle l’herbe est coupée puis propulsée depuis le carter de la tondeuse vers le bac de ramassage, grâce au souffle créé par les ailettes de la lame de coupe, la tonte appelée mulching consiste à couper l’herbe qui est ensuite hachée finement et directement dispersée sur le gazon.

Les déchets de la tonte ne s’accumulent donc pas dans un bac ou un sac de ramassage, mais sont propulsés sur l’herbe et forment un paillage naturel.

Quelles sont les règles à respecter pour pratiquer le mulching ?

Tout d’abord, la tonte doit être pratiquée très régulièrement pour éviter que l’herbe ne soit trop haute. En période de pousse, c’est-à-dire au printemps, la pelouse doit être tondue jusqu’à 2 à 3 fois par semaine, et au minimum une fois par semaine le reste de l’année.

La pelouse ne doit pas être tondue lorsqu’elle est humide ni lorsqu’il y a du vent, car les particules d’herbe ne resteraient pas en place et ne rempliraient pas leur fonction de paillage. Il est recommandé de tondre à vitesse modérée, en croisant le sens des passages d’une tonte à la suivante pour une dispersion plus homogène de l’herbe hachée.

Si l’herbe a trop poussé, il faut pratiquer plusieurs tontes, en ne tondant à chaque fois que le tiers supérieur.

Quels sont les avantages de la tonte mulching ?

Protéger la pelouse de la sécheresse

Le mulching a pour principal intérêt de protéger la pelouse de la sécheresse en apportant de l’humidité, l’herbe hachée contenant 95 % d’eau, et de la fertiliser naturellement, le mulch enrichissant le gazon et le sol en libérant de l’azote, à la manière d’un engrais naturel.

Éviter le ramassage des feuilles mortes

À l’automne, le mulching permet aussi de s’épargner le ramassage des feuilles mortes : celles-ci sont broyées en même temps que l’herbe et viennent pailler naturellement la pelouse. Le mulching permet donc d’obtenir une pelouse à l’apparence plus proche du gazon anglais, épargnée par le jaunissement provoqué par le soleil et la chaleur.

Gagner du temps

Le mulching a également l’avantage de faire gagner du temps : il n’y a après la tonte ni bac de ramassage à vider ni aller-retour à faire à la déchetterie pour se débarrasser des déchets verts, surtout dans le cas d’une petite superficie qui ne permettrait pas l’installation d’un composteur.

Les particules d’herbe broyée pénètrent dans la pelouse, et ne restent pas collées aux pieds lorsque l’on marche dessus. Les tondeuses mulching, qui ne disposent pas de bac de ramassage, sont plus légères et faciles à manier, ce qui accélère la tonte, d’autant qu’elle doit être régulièrement pratiquée et n’en est donc que plus rapide.

Quels sont les inconvénients du mulching ?

Le mulching comporte quelques inconvénients qu’il est bon de connaître avant de se lancer et de s’équiper.

La tonte doit être pratiquée sur des herbes courtes, avec une coupe d’un tiers de la hauteur de l’herbe, ce qui nécessite de respecter une certaine régularité, jusqu’à 2 à 3 fois par semaine au printemps.

Le carter de la tondeuse doit être nettoyé méticuleusement après chaque tonte : l’herbe hachée risque sinon de s’y accumuler et de former une couche solide qui finira par entraver le bon fonctionnement de la tondeuse.

Par ailleurs, si un potager est situé à proximité de la pelouse, le mulching n’est pas forcément idéal : ce paillage entraînant une humidité plus importante, il peut favoriser la présence de limaces et d’escargots, qui font souvent des ravages au sein des plantations.

Quelle tondeuse choisir pour pratiquer le mulching ?

Il existe des tondeuses prééquipées pour le mulching : elles n’ont pas de bac de ramassage et sont dotées de lames au profil spécifique, avec des extrémités inclinées pour projeter l’herbe en hauteur et la recouper avant qu’elle n’atteigne le sol. Le carter a aussi une forme adaptée : il est plus haut et plus arrondi pour que le volume de broyage soit plus important.

Parmi ces tondeuses, certaines sont dites à « mulching variable » : elles possèdent une manette qui permet de couper l’herbe en plus petites particules, en les maintenant plus longtemps dans le carter. D’autres modèles sont multifonctions, et sont équipés d’un bac de ramassage qui se retire et permet de passer en mode mulching en obturant la goulotte d’éjection.

Enfin, des kits mulching peuvent être installés sur la plupart des modèles récents de tondeuses. Ils sont composés d’une lame spéciale et d’un obturateur d’éjection à placer sur le carter.

Faut-il alterner la tonte classique et le mulching ?

Il est recommandé d’alterner la tonte avec ramassage et le mulching pour éviter la formation de ce qu’on appelle un feutrage. En effet, en n’ayant recours qu’au mulching, les particules d’herbes hachées vont finir par former une sorte de filtre végétal et étouffer la pelouse, dont les racines ne pourront plus puiser dans le sol les nutriments et l’eau nécessaires.

Pour les personnes qui préfèrent pratiquer exclusivement le mulching, il est conseillé d’utiliser un scarificateur et/ou un émousseur deux fois par an minimum. Le scarificateur permet de détruire le feutrage en le perçant pour laisser passer l’eau et l’air, tandis que l’émousseur retire les lichens, les feuilles mortes et tous les végétaux qui étouffent les racines de la pelouse.




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