Marine Tondelier critique vivement le projet des mégabassines dans le Puy-de-Dôme
  1. Accueil
  2. News
  3. Environnement
  4. Marine Tondelier critique vivement le projet des mégabassines dans le Puy-de-Dôme

Marine Tondelier critique vivement le projet des mégabassines dans le Puy-de-Dôme

Marine Tondelier, secrétaire nationale des Écologistes, exprime son opposition ferme au projet des mégabassines à Billom et participe à une manifestation locale.

En se dirigeant vers la manifestation de samedi dernier à Billom dans le Puy-de-Dôme, Marine Tondelier, secrétaire nationale des Écologistes-EELV, a exposé son rejet catégorique du projet de création de deux mégabassines. "Nous devons cesser l'exploitation abusive de notre ressource en eau. L'eau détournée au profit de ces 36 fermiers représentera une perte pour plus de 5 000 autres agriculteurs et pour les habitants," a-t-elle affirmé sur les ondes de franceinfo.

800 hectares de mégabassines pour 36 exploitations

Pour Marine Tondelier il est question de privilèges accordés à une poignée d'agriculteurs, sur les plus de 5 000 que compte le département. On parle donc d'une très petite minorité qui bénéficiera de ces installations, des exploitants prêts à investir jusqu'à 400 000 € chacun. Cela concerne des agriculteurs pratiquant une forme d'agriculture intensive dans la plaine de la Limagne, une zone initialement marécageuse où l'eau n'a jamais fait défaut, mais qui aujourd'hui subit les conséquences de pratiques comme la suppression des haies et l'abattage d'arbres. Ceux-là mêmes qui nous ont conduits à cette situation semblent vouloir aller encore plus loin en monopolisant l'eau. Les mégabassines envisagées correspondent à une surface équivalente à 46 terrains de football, contenant jusqu'à 2,3 millions de mètres cubes d'eau, soit près de 613 piscines olympiques. C'est de l'eau qui sera soustraite de l'Allier, affectant ainsi les écosystèmes fluviaux et la migration des saumons, ce qui est loin d'être anodin.

Quelles alternatives pourraient être proposées aux agriculteurs demandeurs de ces structures ?

D'une manière générale, notre pays bénéficie d'une bonne disponibilité en eau cette année. Pour autant, si ces bassines étaient déjà opérationnelles, on aurait pas eu assez d'eau pour les remplir entièrement. C'est le paradoxe de ces structures : elles se remplissent lorsqu'il y a abondance d'eau, période où justement on n'en a pas besoin. La solution est simple : il faut que l'agriculture se conforment aux limites de la planète. Il est indispensable de privilégier une agriculture nourricière, qui produit des aliments de qualité pour les Français. Il est à noter qu'aucune des 36 exploitations bénéficiaires n'est biologique ou non conventionnelle.

"Ce que produisent ces bassines, c'est principalement du maïs, et non pour nourrir les êtres humains ou même pour la France, mais pour l'exportation et la spéculation."

Marine Tondelier à franceinfo

 




Auteur