Sabine Tholoniat, présidente de la FNSEA du Puy-de-Dôme a souligné sur franceinfo l'importance vitale des mégabassines pour l'avenir des exploitations agricoles locales. Elle a mentionné que sans ce type d'infrastructure, de nombreuses petites exploitations familiales pourraient disparaître ou être contraintes à s'étendre.
"Ce que nous désirons, c'est maintenir vivables nos petites structures agricoles qui ont besoin de cultures rentables comme le maïs," explique Sabine Tholoniat. Elle fait allusion au débat suscité par la nécessité de s'adapter aux changements climatiques et de délaisser la culture de maïs, jugée trop gourmande en eau pendant les mois chauds. Cependant, la présidente réfute cette idée en précisant que la culture de maïs ne consomme pas plus d'eau que celle du blé. Le véritable enjeu réside dans le fait que le maïs est cultivé en été tandis que le blé est produit pendant l'hiver.
L'enjeu de la souveraineté alimentaire
Sabine Tholoniat insiste sur le coeur du sujet, qui est la souveraineté alimentaire française. Elle juge critique la capacité à stocker de l'eau durant l'hiver pour irriguer les cultures d'été telles que le maïs, essentielles pour l'alimentation de la population.
"Les dimensions envisagées dans le cadre du projet peuvent paraitre importantes mais, en réalité, elles représentent un prélèvement de seulement 0,12% du volume de l'Allier, équivalent à la consommation annuelle de près de 46 000 personnes.", explique Sabine Tholoniat, tout en soulignant le caractère vertueux du projet face aux enjeux climatiques.
La question des mégabassines fait l'objet d'un vaste débat, entre nécessité de sécuriser les ressources en eau pour l'agriculture et préservation des écosystèmes aquatiques.
Mégabassines dans le Puy-de-Dôme : sans elles, "ces exploitations n'auront d'autre choix que de s'agrandir ou de mettre la clé sous la porte", selon la FNSEA
— franceinfo (@franceinfo) May 11, 2024
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