Un printemps aux allures d'été : quelles sont les causes des températures élevées en France et ailleurs ?
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Un printemps aux allures d'été : quelles sont les causes des températures élevées en France et ailleurs ?

La France et d'autres régions du monde connaissent des températures anormalement hautes pour la saison. Cette situation préfigure un avenir où l'été pourrait durer plus longtemps.

Avec l'arrivée d'un air chaud d'origine africaine, des températures étonnamment élevées sont prévues pour le sud de la France ce week-end. Les météorologues anticipent des maxima dépassant de 6°C les normales saisonnières et atteignant voire excédant les 30°C en certains endroits. Si ces prévisions se confirment, des records en termes de franchissement de seuils de chaleur pourraient tomber.

Cette hausse de température ne constitue pas une canicule mais plutôt un épisode ponctuel de chaleur, les valeurs devraient en effet redescendre relativement vite, même si elles resteront au-dessus des normales saisonnières selon les analystes de Météo-France. Par exemple, Paris pourrait observer une baisse de dix degrés rapidement après cette pointe de chaleur.

Saisons bouleversées par le changement climatique

En France, les premiers mois de l'année 2024 ont été caractérisés par des températures particulièrement clémentes, les rendant les plus chauds jamais mesurés pour un premier trimestre. Sur le plan international, d'autres pays européens ont connu des records de chaleur pour un mois de mars, avec des températures avoisinant celles d'un mois de juin habituel.

 

Au cours de ce siècle, les spécificités de chaque saison pourraient se diluer, avec des hivers de plus en plus courts et des étés qui s'étendent en amont et en aval de leur période traditionnelle. Ces constatations sont les résultats de recherches météorologiques et climatologiques récentes, reflétant un phénomène en marche affectant déjà notre conception des cycles saisonniers.

 

Les effets persistants d'El Niño

L'année 2023 a été reconnue comme étant l'année la plus chaude enregistrée à ce jour, surpassant de peu l'année 2016. Cette augmentation de la température mondiale a été en partie imputée au phénomène El Niño, qui altère le climat à l'échelle du globe par la hausse des températures des eaux du Pacifique.

Encore présent dans l'atmosphère, les conséquences d'El Niño continuent de se manifester. Par exemple, un record de chaleur a été enregistré au Mali avec 48,5°C à Kayes, signalant la sévérité de l'événement. De plus, une chaleur exceptionnelle balaye le continent africain depuis mars, intensifiant les températures dans de nombreuses régions, notamment le Sahel et l'Afrique de l'Ouest.

En raison de ces situations extrêmes, des mesures ont dû être prises, comme la fermeture de centaines d'écoles aux Philippines à cause des températures atteignant 35,7°C à Manille. Ces événements mettent en lumière la vulnérabilité de certaines parties du monde face aux phénomènes météorologiques intensifiés par le réchauffement climatique.

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