L'année a commencé avec de nouvelles responsabilités pour les collectivités locales françaises, désormais tenues de fournir des moyens de collecter les déchets alimentaires des citoyens. Les restes de repas, épluchures et autres composants organiques se doivent d'être traités de façon à pouvoir être recyclés en compost ou en énergie. Cependant, ce challenge est loin d'être aisé à relever, notamment dans les zones d'habitat collectif, où la mise en place de telles initiatives s'avère complexe.
Dans la métropole rouennaise, certaines communes se sont lancées en avant-garde dans la collecte des biodéchets. À Sotteville-lès-Rouen, cette collecte fait déjà partie du quotidien pour certains résidents, bien qu'il s'agisse d'une phase d'expérimentation. Jocelyne, l'une des habitantes, exprime un sentiment mitigé, reconnaissant la contrainte mais aussi l'importance de l'acte : "C'est un peu fastidieux, mais on s'y fait pour la bonne cause !".
Un enjeu de proximité et d'engagement citoyen
Cet essai concerne environ 10 000 personnes vivant dans des immeubles collectifs de cette ville et semble être bien accueilli par la population locale. Claude, un autre habitant de la zone, témoigne de la facilité avec laquelle il peut désormais se défaire de ces matières : "Le bio-seau ne dégage pas d'odeur, même quand il est plein. Il y a surtout des restes de fruits et de légumes... Tant que le point de collecte reste à proximité, cela ne me dérange pas." Il s'agit là d'une condition cruciale : la praticité. L'expérience montre que si l'accès aux points de collecte est simplifié, la participation des habitants est plus grande.
Ce processus comprend aussi un apprentissage pour les éboueurs, à l'instar de Alaoua, qui mentionne la nécessité de s'assurer que les déchets collectés ne contiennent pas de plastique. Les détritus organiques sont ensuite transformés en biogaz et en fertilisants, contribuant ainsi à l'effort environnemental. D'après la mairie, le succès de ce projet-pilote pourrait déboucher sur une application plus large à travers les 71 communes de la métropole de Rouen.
L'objectif paraît clair : une meilleure gestion des biodéchets est non seulement possible, mais également bénéfique pour l'environnement. La métropole de Rouen, avec ses essais à Sotteville-lès-Rouen, montre la voie vers un avenir plus durable et écologique.
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