COP30 : L'ultime chance contre le chaos climatique
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COP30 : L'ultime chance contre le chaos climatique

Imaginez six femmes intrépides, un voilier légendaire et un océan à dompter pour défier le chaos climatique. Au moment où les leaders mondiaux préparent leurs jets privés pour la COP30 au Brésil, Camille Étienne et ses compagnes d'armes choisissent la mer, évitant les émissions polluantes pour un voyage de quarante jours chargé de symboles et d'urgences. Ce n'est pas qu'une traversée : c'est un cri de révolte contre l'hypocrisie des négociations, un appel à réveiller les consciences endormies. Plongez dans cette odyssée où l'aventure rencontre l'activisme, et découvrez comment ces militantes pourraient bien faire trembler les coulisses de Belém.

Le voyage symbolique en voilier de Camille Etienne vers la COP30 au Brésil

Au cœur d'un monde en surchauffe, où le réchauffement climatique dépasse déjà 1,1°C depuis l'ère industrielle en raison des énergies fossiles, un groupe de militantes écologistes françaises et belges entreprend une traversée audacieuse de l'Atlantique. Mené par Camille Étienne, ce périple en voilier vers la COP30 au Brésil n'est pas seulement un moyen de transport : il incarne une cohérence écologique radicale, évitant les émissions carbone des avions tout en symbolisant une invasion déterminée des espaces de pouvoir.

"On s'invite là où on n'est pas invitées", déclare Camille Étienne, transformant ce voyage en un acte de résistance face aux lobbys fossiles et au climatoscepticisme croissant, comme celui porté par des figures comme Donald Trump.

Cette initiative, baptisée "Women Wave", met en lumière l'urgence d'une action collective, intégrant prélèvements scientifiques en mer pour analyser l'ADN environnemental et documenter la biodiversité océanique, en partenariat avec l'université de Montpellier.

Le départ, initialement prévu à Cherbourg mais repoussé au 8 octobre 2025 depuis Saint-Nazaire en Loire-Atlantique, a failli être annulé en raison d'une avarie sur le bateau d'origine. Grâce à un appel sur les réseaux sociaux, l'équipage a récupéré "L'esprit d'équipe", un voilier historique vainqueur de la Whitbread Round the World en 1986, sans pilote automatique ni GPS satellite, rendant la navigation d'autant plus périlleuse. L'équipage, entièrement féminin, compte neuf membres : six activistes dont Camille Étienne (française), Adélaïde Charlier, Maïté Meeûs, Mariam Touré, Lucie Moraux et Coline Balfroid (belges et franco-ivoirienne), assistées de trois navigatrices expérimentées, avec Capucine Treffot comme skipper. Cette composition genrée n'est pas anodine : comme le souligne Maïté Meeûs, "80% des déplacés climatiques sont des femmes, mais elles ne représentent que 35% des membres des délégations dans les COP", selon les Nations unies. Le trajet inclut une escale aux Canaries avant d'atteindre Belém autour du 5 novembre, juste avant le début de la conférence du 10 au 21 novembre.

Camille Étienne, née en 1998 et souvent comparée à Greta Thunberg pour son engagement médiatique et radical, utilise ce voyage pour amplifier la voix de la société civile. Avec 594 000 followers sur Instagram, elle dénonce les reculs environnementaux en Europe et en France. Partant symboliquement près de la centrale à charbon de Cordemais et de la raffinerie Total de Donges, elle vise à "remettre le climat au centre des débats" et à exposer l'échec des États dix ans après la COP21.

"L'idée est vraiment de représenter la société civile et l'activisme dans les COP. La COP 21 n'aurait pas été la COP 21 sans la pression de la société civile", explique-t-elle, marquant une "lente désillusion" face à l'inaction gouvernementale.

 

Les attentes pour la COP30 sont élevées : hébergée en Amazonie, elle accordera une place exceptionnelle aux peuples autochtones et à la société civile, selon Adélaïde Charlier. Pourtant, les militantes critiquent la surreprésentation des lobbys pollueurs et appellent à des réformes, comme l'exclusion des industries fossiles des négociations, via une lettre signée avec Transparency International

Mariam Touré insiste : "On est très déterminées à prendre le petit espace qu'il nous reste là-bas. Mais ce n'est pas normal qu'on doive se battre autant pour être présentes."

Adélaïde Charlier ajoute : "Les Européens ne peuvent pas arriver aux COP et faire les beaux alors qu'ils reviennent sur les politiques environnementales chez eux."

Ce voyage n'est pas exempt de controverses. Des critiques émergent sur les préparatifs de la COP30 au Brésil, incluant une déforestation locale pour infrastructures, soulignant des contradictions environnementales. Malgré cela, l'initiative de Camille Étienne inspire, transformant un océan de défis en opportunité d'engagement citoyen. Pour suivre des actions similaires, consultez des ressources sur les voyages durables ou les rapports du GIEC.

Camille Etienne refuse l'avion pour la COP30. Elle est parti de Saint-Nazaire le 7 octobre 2025 en voilier. Accompagnée de cinq activistes françaises et belges, dont Adélaïde Charlier, et trois navigatrices. Ce choix évite les émissions polluantes. Le trajet dure plusieurs semaines. En route, elles collectent des échantillons d'ADN environnemental. En partenariat avec l'université de Montpellier, ces données étudient l'impact océanique du climat.

Camille Etienne explique : "Je n'arrête pas d'expliquer comment l'avion est un mode de transport extrêmement polluant".

Ce voyage remet la cohérence au centre. Il contraste avec les jets privés des leaders. À Belém, elle portera la voix de la France. Elle dénonce les reculs environnementaux hexagonaux. Plus de 43 en six mois, selon le Réseau action climat. Son but ? Ne pas laisser l'espace aux climatosceptiques comme Trump.

Les enjeux majeurs de la COP30

La COP30 s'inscrit dans la continuité des accords de Paris. Les pays doivent actualiser leurs contributions déterminées au niveau national. Ces plans fixent des objectifs de réduction des émissions.

Le Brésil, en tant qu'hôte, propose une intégration globale des marchés carbone. Cela permettrait d'échanger des crédits d'émissions entre nations. L'idée vise à financer la protection des écosystèmes comme l'Amazonie. Cette forêt absorbe d'énormes quantités de CO2. Pourtant, sa déforestation accélère le réchauffement. Les discussions porteront aussi sur l'adaptation aux impacts climatiques. Les inondations et sécheresses récentes au Brésil en sont des exemples concrets.

Les experts soulignent l'urgence de fonds pour les pays vulnérables. Sans cela, les inégalités s'aggravent. La conférence pourrait déboucher sur des engagements financiers plus solides. Mais des doutes persistent. Les promesses de la COP29 n'ont pas toutes été réalisées. Cela rend la COP30 cruciale pour restaurer la confiance.

Le Brésil, hôte stratégique de la conférence

Le choix de Belém n'est pas anodin. Située en Amazonie, la ville symbolise les enjeux forestiers. Le Brésil abrite la plus grande forêt tropicale du monde. Sous la présidence de Lula, le pays s'engage à réduire la déforestation. Des initiatives comme des sentiers pédestres éco-responsables émergent.

Pourtant, des critiques pointent des contradictions. Des travaux d'infrastructure pour la COP30 ont entraîné une certaine déforestation locale. Cela soulève des questions sur l'hypocrisie environnementale. Malgré cela, le Brésil pousse pour des transitions justes. Il intègre les communautés autochtones dans les débats. Ces peuples protègent les terres depuis des siècles. Leur savoir pourrait inspirer des solutions globales. La COP30 offre au Brésil une plateforme pour démontrer son leadership. 

Les attentes et défis à la COP30

Les négociations à la COP30 pourraient aboutir à des accords sur le financement climatique. Les pays riches doivent aider les en développement. Le Brésil insiste sur des compensations pour la préservation amazonienne. Camille Etienne appelle à exclure les lobbies pollueurs. Avec Transparency International, elle signe une lettre pour réformer les talks climatiques.

Les défis incluent les tensions géopolitiques. Des élections récentes, comme aux États-Unis, influencent les positions. Pourtant, des avancées sont possibles. Des experts de Chatham House notent que la COP30 pourrait marquer un virage vers l'action réelle. Les discussions sur l'énergie renouvelable et la biodiversité domineront.

Pour un avenir climatique plus juste

La présence de Camille Etienne à la COP30 inspire. Elle transforme les débats abstraits en appels concrets. Le Brésil, avec son Amazonie, rappelle que les actions locales impactent le global. Des initiatives comme les marchés carbone intégrés pourraient financer des projets verts.

Pourtant, la vigilance reste de mise. Des critiques sur les préparatifs soulignent la nécessité de cohérence. Camille Etienne incarne cette exigence. Son voyage en voilier montre que chacun peut agir. Pour l'avenir, la COP30 pourrait accélérer les transitions. Elle encourage les citoyens à mettre la pression sur leurs gouvernements. Cette conférence n'est pas qu'un sommet. C'est un appel à réinventer notre rapport à la planète.

 

 

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