Débat sur la sauvegarde des mers dans le cadre de la conférence onusienne sur l'océan
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Débat sur la sauvegarde des mers dans le cadre de la conférence onusienne sur l'océan

La conférence de l'ONU se concentrant sur la santé des océans a lieu à Barcelone pour discuter des mesures contre le réchauffement global des océans, avec une attention particulière à l'initiative du Chili.

Essentiels à l'équilibre climatique de la planète, les océans du monde sont au cœur des discussions à Barcelone, en Espagne, où se déroule du 10 au 12 avril la conférence de l'ONU dédiée à la 'décennie de l'océan'. Cet événement international succède à la décennie dédiée à la biodiversité qui s'est achevée en 2020 et a pour ambition de mettre en exergue le rôle prépondérant des mers dans la régulation climatique et la nécessité de les préserver.

Comprendre et protéger les océans est devenu un impératif majeur, au vu de leur rôle dans la dynamique climatique. On a, paradoxalement, une connaissance plus précise des contours de Mars que des profondeurs maritimes comme la fosse des Mariannes, explique Olivier Poivre-d'Arvor, ambassadeur français chargé des pôles et des enjeux maritimes. Les conséquences du réchauffement des océans, comme l'acidification et la perte d'oxygène, menacent ce grand réservoir de carbone qu'est la mer, entraînant des effets en chaîne dramatiques.

L'accent de la conférence est mis sur les contributions scientifiques pour inciter les décideurs à prendre des mesures concrètes en faveur de la protection des océans. Pierre Bahurel, à la tête de Mercator Ocean, une organisation spécialisée dans l'étude des océans, souligne l'importance de cette collaboration. Il est crucial de présenter des diagnostics, bien que peu optimistes, car ils sont la base pour susciter une prise de conscience et action collective efficace, partage-t-il.

La clôture de la conférence donnera lieu à la publication de plusieurs 'livres blancs' et d'une déclaration commune non contraignante, servant de prélude à la conférence mondiale des Nations unies sur l'océan prévue à Nice en 2025.

Le Chili s'engage activement pour la protection des océans

Précurseur dans ce domaine, le Chili est le premier et, jusqu'à présent l'unique pays à avoir ratifié l'accord des Nations unies pour la préservation de la haute mer en janvier 2024. Malgré le fait que seulement 1% des eaux internationales soient actuellement sauvegardées, cet accord a pour objectif d'atteindre une protection de 30% d'ici à 2030. Pour être mis en vigueur, il est nécessaire que 60 nations le ratifient, un seuil encore loin d'être atteint.

Cette initiative chilienne, fruit d'un consensus entre les gouvernements successifs sur deux décennies et approuvé à l'unanimité par le Sénat chilien, vise à établir un cadre juridique international pour la conservation et la gestion durable des espaces maritimes. Le Chili, qui protège déjà 44% de sa ZEE (Zone Économique Exclusive), poursuit un double objectif environnemental et économique en englobant les richesses marines telles que les chaines montagneuses sous-marines Salas y Gómez et Nazca, plateaux biologiques d'exception. En parallèle, le Chili a entamé la conversion de ses centrales à charbon au profit d'une énergie verte. Le parc devrait être totalement verdi à horizon 2040.

En outre, en préservant la haute mer qui influe directement sur les zones côtières, le Chili protège également son économie littorale. C'est ainsi qu'une économie maritime significative, représentant 60 000 emplois et contribuant à hauteur de 6 milliards de dollars au PIB national, est sauvegardée, allant de la pêche traditionnelle à l'aquaculture, secteur où le Chili se classe deuxième au niveau mondial.

Source image : https://unsplash.com/

 




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