Le phénomène du nuage de sable saharien se répand actuellement en Europe occidentale, souligné par la présence de particules fines mesurant moins de 10 micromètres. Ces grains, plus fins qu'un cheveu humain, sont issus de tempêtes secouant les étendues désertiques. Une fois propulsés dans les hauteurs de l'atmosphère, des courants aériens les transportent sur des milliers de kilomètres.
Des observations satellitaires attestent que de tels nuages de sable ne se limitent pas à l'Europe ; Ils peuvent aussi franchir l'Atlantique pour atteindre les Caraïbes ou le golfe du Mexique, comme observé en juillet 2020. Depuis peu, une quantité inhabituelle de ces poussières du Sahara s'est dispersée à travers notre continent, touchant notamment l'Espagne, le sud et l'est de la France, mais aussi l'Allemagne et des pays scandinaves. Ceci a été confirmé par l'observatoire européen Copernicus, soulignant par la même occasion la dégradation de la qualité de l'air.
Un impact croissant sur la qualité de l'air
Les risques sur la santé humaine liés à ces poussières ne sont pas négligeables. L'inhalation de ces particules fines, appelées PM10, peut provoquer chez les individus vulnérables des symptômes allergiques ou des troubles respiratoires, même si ces effets sont conditionnés par la densité des particules et l'altitude à laquelle se situe le nuage. D'autre part, la prolifération des pollens tels que ceux du bouleau ou du frêne, s'accroît ces temps-ci et pourrait entraîner plus d'inconfort que le sable lui-même.
Le sable saharien a traversé le territoire français pour la troisième fois en seulement quinze jours. Le désert du Sahara étant la plus grande source de poussières minérales de la planète, il libère chaque année entre 60 et 200 millions de tonnes de ces particules. Copernicus met en lumière que la fréquence et l'intensité de ces épisodes sableux ont tendance à s'accroître.
Certains experts suggèrent que ces phénomènes pourraient être liés aux modifications des courants atmosphériques et à l'augmentation des températures, bien qu'il soit prématuré de faire directement le lien avec le dérèglement climatique. Néanmoins, il est bien établi que la récurrence de périodes de sècheresse favorise l'accumulation de ces matières poussiéreuses, susceptibles d'être ensuite emportées par les vents.
#WorldHealthDay
— Copernicus EU (@CopernicusEU) April 7, 2024
Europe is no stranger to 'yellow skies' when high quantities of #SaharanDust are transported across our continent
Data from #Copernicus helps track dust clouds and forecast and assess their impact on #AirQuality 😷 pic.twitter.com/BIp7Hb9UUb
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